Béla Tarcsay
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Caroline Rémy, dite Séverine (1855-1929), aura été l’une des pionnières du journalisme et l’une des grandes figures de l’histoire des mouvements révolutionnaires. Disciple et amie de Jules Vallès, première femme à diriger un quotidien national, elle se lance à corps perdu dans la grande mêlée sociale de la « Belle Époque ». Sa plume, ardente et infatigable, n’aura de cesse de défendre le peuple face à ses ennemis : le capital et la bourgeoisie. Féministe, pacifiste et libertaire, d’une intégrité à toute épreuve, elle sera en première ligne de tous les combats de son temps.
Durant toute sa vie, Séverine a écrit plus de 6 000 articles dans de nombreux journaux : Le Cri du Peuple, La Fronde, Gil-Blas, L’Humanité, Le Figaro, etc. Dans ce recueil sont réunis ses textes les plus flamboyants. Au détour de ces pages apparaissent les grands et petits noms de l’anarchisme auxquels elle rend hommage, les innombrables batailles des femmes et du mouvement ouvrier, et le parfum de poudre et de révolte de ces années tumultueuses.
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« D’avoir gardé le don précieux de s’amuser de tout, ou, mieux, de m’intéresser à beaucoup de choses ; de rire au soleil et de rêver aux étoiles ; d’enrichir ma vue de tout ce qui reluit, or ou cuivre, paillette ou paillon ; de garder fidèlement en ma mémoire le reflet de tout ce qui vit, de tout ce qui passe, je me suis constitué, pour toute l’existence, un trésor que les plus longs jours n’arriveront pas à épuiser. Mais j’ai travaillé beaucoup et je n’ai jamais été riche. C’est peut-être notre opulence, à nous, que la fraîcheur éternelle de la sensation et la saveur des rares instants de liberté. »
Séverine
Rien n'est jamais acquis !
Solidarité absolue !
https://fuegodelfuego.blogspot.com/2021/09/poemes-de-rosa-chavez-traduits-en.html
J’aime le jasmin, la liqueur de lotus, le nectar des rêves et le miel de la mer.
J’aime les mots, ces alcools, que l’on découvre parfois au fond d’un placard oublié.
Ruissellement, dérive et déborde pour me fendre folle arc en joie, copeaux de chair et recoudre les lambeaux de mes nerfs.
in Le poulpe et la pulpe
orgies d’automne
les corps noueux exultent
leurs jouissances éclatées
sur le ciel de métal
ivresses et fulgurances
avant le baiser
du rideau
la solitude
est un feu
à la langue exaspérante
causer aux chats
aux feuilles à la lune aux nuages
au vent qui en dit
des choses…
in Salines