29/10/2020
Dead can dance - Rising of the Moon
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28/10/2020
Grotte Cosquer - Calanque de la Triperie - Marseille - entre 27000 et 19000 av JC
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Trois profondes entailles, en partie créées par l’homme, entourées de deux chevaux - Paléolithique supérieur - Forêt de Fontainebleau
photo : Émilie Lesvignes
RÉSURGENCE
Je suis la Truie dit-elle
et la Lionne.
Mon jardin fut des plus fertiles,
ma fontaine des plus sacrées.
Je contiens tous les âges,
le temps devant moi
docilement s’inclinait.
Ils sont venus
en mon ventre
arracher le soleil.
Ils m’ont liée à la lune,
jetée à la nuit
mais jamais lumière
ne fut plus blanche
qu’entre mes cuisses
Toi le frère, le fils, le père
et l’Ancien qui a trahi,
tu te dresses en conquérant
sur des ruines et des cendres.
Tu invoques l’amour
glaive à la main,
des fusils des roquettes,
innombrables phallus
de destruction.
Tu n’as jamais été pourtant
aussi impuissant,
homme émasculé du sens,
depuis que les déesses de l’amour
tu as maudites.
Innana, Ishtar, Astarté
Brûlés le fruit le jardin
Symboles de ta perdition
Tu as réduit les mères nourricières
au rang de putains de l’agro-industrie,
tu leur a mis le joug
de tes folies mécanistes.
Cérès Déméter pleurent sans fin,
quelle que soit la saison,
Perséphone ne quitte plus les enfers.
La vulve de Gaïa est sèche,
ses seins sont crevés,
ses veines lourdes et souillées.
La vérité n’est plus voilée,
elle est violée sans répit
mais tu as beau pilonner homme
je reste l’Inviolable
et la Vierge éternelle
« car je suis la première et la dernière.
Je suis l’honorée et la méprisée.
Je suis la prostituée et la sainte.
(…)
Ayez du respect pour moi.
Je suis la scandaleuse et la Magnifique. » *
in Salines, 2007
* transcrit de papyrus gnostiques traduits en copte au IIIe ou Ive siècle,
découvert vers 1945 à Nag’ Hammâdi, en Haute-Egypte
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Adolf Munzer - Walpurgisnacht
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Pedro Aledo - Air des dansaires, l'appel des sorcières
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Tombe étrusque dei Leopardi, nécropole de Monterozzi - 470 av. JC
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Walter Maioli - Flûte étrusque
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Joueuse d'aulos - Kylix attique à figures rouges - vers 490 av. J.-C.
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Max Brumberg - Aulos
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Hétaïre jouant de l'aulos - Bas relief trône antique dit de Ludovisi, Rome
L’aube originelle se fraye un chemin au travers les ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour !
cg in Calepins voyageurs et après ?
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Camille Claudel - La Sirène ou La Joueuse de flûte - vers 1905
12:43 Publié dans ARTISTES QUI M'INTERPELLENT | Lien permanent | Commentaires (0)
Benes Knüpfer
le pli de ses rêves échoués
au bout d’une jetée blanchie
profondeurs façonnées
de peau et d’âme
sous leurs draps de ciel
éclaboussés
cg in Le baume, le pire et la quintessence
12:02 Publié dans FUSIONS POÉTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0)
27/10/2020
Denez Prigent & Lisa Gerrard - Gortoz a ran
23:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Anne Julien à Paol Keineg
Eh Paol ! Tu m'entends ? Je parle par dessus l'océan
dans la langue muette. Paol, je parle sans, je viens de Brest
je parle la langue des français mais la tienne, je parle avec.
Je viens du quadrillage et de la ruine de guerre avant moi
je viens d'avant
et sans les mots de la terre et du vent de nos monts noirs
je parle à même la terre et le vent Je parle bouche sèche et fougères
même si je viens de Brest je parle par les ribins, Paol tu m'entends ?
J'aurais voulu ma langue pareille à mon pays, l'écorche sur les cailloux
le dur et la courbe le noir des corneilles noires du ciel-novembre
la nuit qui vient couvrir les lumières en feu sur la mer
et le chien qui court fou sur toutes les plages de Bretagne
J'aurais voulu ma langue pareille aux mousses sur la dune,
au caché dans le granit et qui s'entend doux
quand Youenn Gwernig chante, dans sa chemise
Mais j'ai la parole française taillée pour le cristal parole paternelle Paol
avec l'accent d'ici quand même qui pend à mon cou
la cloche des vaches quand elles rentrent à l'étable
les voitures du dimanche soir obligées de laisser passer les vaches
les vaches qui laissent leur bouse sur le chemin je suis l'enfant de ça
qui sent le pays sous la langue et sans
je suis l'enfant sans langue qui dit vent et vit an avel pour l'envolée
et qui ne trouve pas les mots pour dire la pluie et son gris
cette larme de morve et de crachins dans laquelle on s'aigrit
qui respire en nous qui sème des gens courbés dans les rues
pour traverser entres les gouttes mais on en sort mouillés pour sûr
puisque la pluie d'ici c'est du rideau
Tu vois Paol il me reste les brujun, les miettes pour les filles des villes
J'ai bien compris, tu sais, que la langue dans laquelle je suis née
ce n'était pas celle-là pour laquelle j'étais taillée
alors j'ai fait poète un peu pour me tirer par les oreilles
mais Paol tu m'entends ? La langue dans laquelle je marche
les bottes dans la terre et la main sur les talus,
jamais apprise et jamais oubliée
6 novembre 2012
Merci à jlmi et Au hasard des connivences
23:29 Publié dans RÉSONNANCE | Lien permanent | Commentaires (0)
Denez Prigent - An hini a garan
23:22 Publié dans MUSIC BOX | Lien permanent | Commentaires (0)