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CATHY GARCIA-CANALES - Page 19

  • Le loup au crépuscule de Kent Nerburn

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    aux éditions du Sonneur, 2024

    La suite de ni loup ni chien, voir : 

    http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2024/12/13/kent-nerburn-ni-loup-ni-chien-6527061.html

     

     


    "Si tu ne vis que pour toi et que tu sais que tous les autres ne vivent que pour eux-mêmes, tu sais que personne ne t’aider si tu trébuches. Or, tout le monde trébuche un jour ou l’autre, aussi sûr qu’il y aura toujours de la pluie et du mauvais temps.

    (…) Tout de que votre système enseigne, c’est comment ne pas être mauvais. Il n’explique pas comment être bon.
    En apprenant aux enfants cette voie de la peur, on les met sur un mauvais chemin. On leur apprend à grandir en ne pensant qu’à eux-mêmes. Le partage n’est alors qu’une petite baguette et non pas la branche principale de l’arbre de la vie. Ils apprennent à protéger, pas à donner, et ça érige un mur autour de leur cœur.
    Il faut changer ça. Il faut leur apprendre la voir de l’entraide, leur donner une vision de ce qui est bon, pas seulement de ce qui est mauvais. On doit leur apprendre qu’être fort, c’est aider les faibles ; qu’être riche, c’est donner ; que diriger, c’est servir."

     

    Le loup au crépuscule raconte le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force. Le loup au crépuscule est le deuxième volet de la trilogie consacrée par Kent Nerburn à Dan, vieil Indien lakota vivant dans une réserve du Dakota. Après avoir évoqué, dans ni loup ni chien la façon – douloureuse, vorace et violente – dont les États-Unis se sont construits aux dépends des Amérindiens, Kent Nerburn s'attache, dans le loup au crépuscule, à raconter le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force et où ils étaient victimes d'horribles sévices. Car Dan, qui fut l'un d'eux, demande à Nerburn de l'aider à découvrir ce qui est arrivé à sa sœur Yellow Bird, disparue près de quatre-vingts ans auparavant. Nerburn part dès lors à la recherche de documents et d'indices pour aider le vieil homme à résoudre un mystère qui l'a hanté toute sa vie.


    Le loup au crépuscule s'inscrit dans la dénonciation de cet épisode tragique de l'histoire du continent nord-américain qui s'appuyait sur un réseau de milliers d'écoles gérées par le gouvernement ou des institutions religieuses, ayant comme objectif l'assimilation culturelle et la spoliation des territoires des peuples autochtones – dénonciation lancée il y a près d'une trentaine d'années en vue d'obtenir une reconnaissance de ces crimes, des excuses ainsi qu'une réparation. 

     

     

     

     

     

  • Reconstruire et...

     

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    Reconstruire

     

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    Broyer les épines, tresser les ronces et les troènes

    et se préparer à accueillir le printemps

    quoi d'autre ?

     

    Le jardin est un terrain de résistance, de résilience, de reconnexion au réel.

     

     

     

     

  • Mary Crow Dog - Lakota Woman

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    (Mary Crow Dog et Richard Erdoes, 1990)

    Livre de Poche 1992

     

     

    À dix ans, je pouvais boire une demi-bouteille de whisky sans être saoule. Quand j’avais douze ans, les sœurs m’ont frappée parce que je « prenais trop de libertés avec mon corps », j’avais simplement tenu la main d’un garçon. À quinze ans, j’ai été violée. Si vous avez l’intention de naître, arrangez-vous pour naître blanc et mâle.

    (…)

    On ne peut pas marcher plus d’un kilomètre sans rencontrer la colline de voyance d’une famille, un ancien cercle de la Danse du Soleil lakota, un ancien champ de bataille, un lieu où s’est déroulé un évènement marquant : souvent une mort, mort de brave ou mort d’ivrogne. Nous sommes très doués pour mourir.

     

    (…)

     

    O ! Soleil, Lune, Étoiles,
    Vous qui mouvez
    Dans les cieux,
    Écoutez-moi !
    Parmi vous
    Une Nouvelle Vie est arrivée
    Rendez-lui le chemin agréable.

    Prière omaha pour un nouveau-né

     

    (…)

     

    Ils ne veulent pas laisser vivre les Indiens comme moi. D’accord.
    Je mourrai jeune.

    Annie Mae Aquash

     

    (…)

     

    Ensuite il eut affaire aux psychiatres. L’un d’eux lui demanda s’il avait des troubles physiques. Léonard lui répondit qu’il avait une irritation. Quel genre d’irritation ? s’enquit le psychiatre. Crow Dog déclara que le gouvernement américain l’irritait. « Avez-vous un traitement contre les promesses non tenues ? Avez-vous un traitement contre le mensonge ? ».

     

    (…)

    Ne brouillez pas mon esprit, dit-il à l’homme au Valium, ou je brouillerai le vôtre. (…) »

     

    *

     

    Un livre important, terrible, qu'il faut lire.

     

     

     

     

  • Célébration de repentance pour le génocide amérindien, 5 décembre 2016

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        « Nous sommes venus et nous vous avons combattu. Nous avons pris vos terres. Nous avons signé des traités que nous avons rompus. Nous avons volé les minéraux de vos collines sacrées. Nous avons gravé les visages de nos présidents sur votre montagne sacrée. Nous avons pris toujours plus de terres, et puis nous avons pris vos enfants, et avons essayé de façonner votre langue. Nous avons essayé de supprimer la langue que Dieu vous a donnée. Nous ne vous avons pas respecté, nous avons pollué votre terre. Nous vous avons fait du mal de bien des manières. Mais nous sommes venus vous dire que nous sommes tellement désolés. Nous sommes à votre service et demandons votre pardon. »

     

    Wes Clark Jr., fils d’un ancien général de l’armée américaine, à genoux devant Leonard Crow Dog, lundi 5 décembre 2016 lors d'une une célébration de repentance réunissant 500 personnes.

     

    Le contexte :

    Dimanche 4 décembre 2016, des milliers de vétérans venus de tout le pays s'étaient donnés rendez-vous à Standing Rock, pour soutenir les indiens, et ont pacifiquement protesté contre le passage d’un nouvel oléoduc sur leur terre, mettant en péril leurs ressources en eau. Cet événement organisé par Wes Clark Jr., le fils d’un ancien général de l’armée américaine s’est achevé le lendemain avec une cérémonie de repentance. Wes Clark Jr. a alors demandé pardon à genoux à l’emblématique chef spirituel Leonard Crow Dog. Les autorités fédérales ont stoppé la construction du très controversé oléoduc, suite aux protestations croissantes de près de 2000 vétérans américains au côté des populations natives. Brian Cladoosby, le président du Congrès national des Indiens d’Amérique avait déclaré :

        « Mes mains se lèvent à tous les protecteurs de l’eau qui se sont dressés pour protéger les droits des traités tribaux et de protéger la Terre Mère… Nous vous remercions de vous être tenus debout pour Standing Rock. »