Auteur inconnu
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Le plaisir de participer à cet expo collective
Vernissage participatif le samedi 7 décembre à 11h !
j'ai le plaisir encore cette année de présenter 15 de mes œuvres
pour le P'tit Marché des Arts Hors Normes avec 24 autres artistes !
Pluie, vent, mauvais frissons. Violence et suffisance se partagent les troupeaux mécanisés en mutation vers le pire. Ces villes démesurées où l'individu est englouti dans la masse et le béton, sont de véritables bombes ! Le jour où elles exploseront, ce sera un véritable carnage. Pour l'instant, elles sont livrées à l'usure, le poison ronge de l'intérieur...
Créteil, juin 1997
cg in Calepins voyageurs et après ?
Texte de bruno toméra Gilles Barbier ‘’L’Ivrogne’’ photo jlmi 2006
Terre, cette tête de larmes bleues
qui chuchotent ses plaintes.
Ces corps recroquevillés du petit matin délavés par les brumes glacées
et qui rassemblent dans des rêves ankylosés empêtrés de non sens les quignons rassis émiettés dans le café refroidi de l’existence.
On devait être des millions à cette heure à se perdre dans le paradis conformiste
à s’inventer une vie déjà bien frelatée à coups de vagues projets trafiqués
par les gueules de bois et quelques sauteries fantasmées.
Trimballer son corps entre deux ivresses et deux lysanxia
entre le chant des mitrailleuses et le chant du cygne
entre les barbouzes médiatiques et leurs sentences libérales.
La nécessaire maquerelle Misère fardée de la bonne conscience de la dignité,
les gagne-pains se vident, il y a que dalle sur l’étal des boutiques du prêt à penser,
les perroquets savants adjurent d’une adaptation à la survie dans une allégorie du néant, avec dignité.
J’ai balancé la radio par la fenêtre
j’avais pris du bide dans les pantagruéliques relais de la frustration,
c’était plus moi dans le miroir, c’était rien
Rien qu’un mp3 enrhumé d’un adagio de Barber
Rien que le temps passant et plus l’envie de le retenir
Rien que l’image floue d’une perception fossilisée
Rien que cette terrible supposition que le tour du cauchemar n’est qu’entamé
et qu’il n’y aurait jamais d’arrivée
Rien que soi en somme.
Il restait pourtant de belles choses à accomplir ( sic )
Se cramer les doigts sur un bout de cigarette
Essuyer le pipi du chien
Sourire benoitement du fébrile tremblement des jonquilles
Décompter les points retraite
Mater le tapin des étoiles
Déshabiller jusqu’à l’os ce charmant conte que l’on nomme la vie.
Par jlmi dans l'oeil & la plume le 14 Novembre 2019 à 00:55
texte de ferruccio brugnaro 11-2019 ill. jlmi 11-2019
En ces jours la mort
commande sarcastique
sur toute la terre
Le cœur des enfants kurdes
à genoux en ces heures
brûle
dans un martyre
et une solitude
cruels.
Où nous cacherons-nous un jour
quand le peuple kurde
descendra en aval
dans nos villes
sur nos routes ?
Baragouinerons-nous encore avec arrogance
l’ordre international,
la convivialité, les règles civiles ?
Où nous réfugierons-nous, comment éviterons-nous la honte…
Un jour le peuple kurde
descendra des montagnes
avec le poids de l’extermination
dans l’âme,
avec l’angoisse de ces nuits
terribles et ces neiges
avec la terreur glaciale
des fusils pointés,
les bombes sur la tête.
Comment pouvons-nous évoquer encore
l’amour
comment pouvons-nous évoquer encore
la vie.
Il n’y aura aucun abri
nous ne trouverons aucun abri.
Le peuple kurde reviendra
en aval
un jour…
Nous ne trouverons plus, nous ne retrouverons plus
d’explications claires
nulle part.
Ferruccio Brugnaro, Venise, Italie ( trad. : Jean-Luc Lamouille ) 2019