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CATHY GARCIA-CANALES - Page 451

  • Mon prochain atelier de création littéraire & ludique, samedi 29 septembre

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    à la boutique Fourmillard

    60 Rue du Portail Alban, 46000 Cahors

     


    Imagination et créativité sont stimulées par des jeux de contraintes, venez vous surprendre ! Chaque phase de création est suivie d’un temps de lecture et de partage. 

    Places limitées : 8 personnes maximum.
    12 €/personne, sur inscription uniquement. 

    Contact pour infos et inscriptions : 
    mc.gc@orange.fr 

    sur la page Fourmillard

    https://www.facebook.com/events/455437088289514/

     

    ou directement à la boutique !

     

     

     

     

     

     

  • Quintet de Frédéric Ohlen

     

     

    Gallimard, mars 2014

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    354 pages, 21,50 €

     

    Quintet, comme son nom l’indique, est un roman composé de cinq voix différentes que le destin emporte dans son tourbillon pour former une œuvre riche et entêtante. Ce Quintet prend place au XIXe siècle, à la naissance de la Nouvelle-Calédonie. Les Français étaient là depuis quelques années et « le pays comptait moins de quatre cents civilsla plupart cantonnés dans la capitale, si on pouvait appeler ainsi une ville aux rues non pavées, sans port aménagé, sans eau potable. Une cité puante, montueuse et marécageuse en diable (…) ». Quatre cents civils si l’on ne comptait bien sûr la population autochtone répartie en une multitude de tribus. Et qui dit naissance dans le cas d’une terre déjà habitée, oublie souvent de dire que c’est le début de la fin pour la culture et la liberté de ceux qui étaient déjà là bien avant, fût-ce depuis des millénaires.

    Quatre cents « Men-oui-oui » donc, comme les appelaient les Kanak, « au verbe haut et à la peau rouge, qui sillonnent le pays à grand pas, creusent des trous sans rien y mettre, lavent l’eau des rivières sans la boire. »

    « Quand les White Men sont contents, à l’occasion d’un anniversaire ou pour marquer un grand événement, ils tirent dans le vide. Pour le plaisir. Celui d’exhaler tant de puanteur que le ciel recule. »

    Mais le propos de Quintet n’est pas de dénoncer et les faits en disent suffisamment par eux-mêmes, notamment ceux qui se rapportent aux Blackbirders, les sinistres navires qui parcouraient le Pacifique au XIXᵉ siècle pour rafler des esclaves sur les îles — principalement pour les plantations de canne à sucre du Queensland en Australie — et exterminer le reste. Quintet, en cinq partitions différentes, raconte et conte et ce subtil tissage entre les deux formes construit un pont entre roman et tradition orale où l’écriture devient flambeau pour éclairer aussi bien la bonté, la générosité, le courage humain que ses turpitudes.

    Frédéric Ohlen s’est inspiré de l’histoire d’Heinrich et Maria la sage-femme, ses propres ancêtres, mais Quintet reste avant tout un roman, un vrai roman d’aventures avec des histoires d’hommes et de femmes qui forment une trame qui se resserre par endroits pour se déchirer à d’autres. Et sur cette toile, où les motifs se font tantôt lumineux, colorés, oniriques, tantôt très sombres et torturés, Quintetdonne la part belle à la magie, au mystère, aux sagesses ancestrales et à cette intelligence du cœur qui transcende toute culture, tout particulièrement à travers la magnifique figure de Fidély.

    « Depuis toujours, ma lignée rêve. Elle va dans le rêve du monde, se glisse dans le flux, l’accompagne, le garde, le nourrit, l’anticipe, pour que nuit après nuit, le Dormeur puisse continuer à rêver de la Terre et du ciel. »

    Fidély non plus n’est pas de cette terre, c’est une « Tête-pointue », comme ses ancêtres à qui l’on façonnait la tête en fuseau dès la naissance ; s’il est là, c’est à cause d’une guerre, il y a longtemps. « Une de plus. » Tous les humains ont ça en commun : la guerre…. Et les siens l’avaient livré à leur ennemi, sur une autre île. Pas comme otage non, mais comme fils adoptif pour mettre fin à la guerre. La paix est essentielle pour que le rêve de la terre puisse se poursuivre. Mais la violence est revenue le chercher, à bord desBlackbirders.

    Il serait dommage de trop en révéler et il est, à vrai dire, impossible de résumer ce livre, tellement il est dense, parfois même difficile de ne pas s’y perdre, mais Frédéric Ohlen est avant tout un poète et c’est ce qui donne à ce Quintet ce souffle si puissant et sa beauté, à la mesure de cet hommage que l’auteur voulait rendre à ce qui est aussi sa propre terre. Cette terre aux antipodes que l’on dit être un bout de France et que l’on connaît pourtant si peu. Quintet est un hommage à tous ceux qui l’ont aimée et respectée, qui l’aiment et la respectent encore. Une terre  métissée qui jamais cependant ne doit perdre ses racines et son identité kanak afin que le rêve de la terre puisse se poursuivre.

    Cathy Garcia

     

    ohlen.jpgÉcrivain, poète, éditeur, enseignant, Frédéric Ohlen est né en 1959 à Nouméa. Il vit ses premières années dans la ferme de son grand-père. Il y apprendra l’amour des mots et du monde. La poésie est au cœur de son itinéraire : l’enfance, la mort, les îles, elle noue avec le monde de l’intime et celui de la Terre, des terres, un lien quasi viscéral. Président de la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie, fondateur des éditions L’Herbier de Feu, Frédéric Ohlen a une très riche bibliographie en plus de la poésie, qui va du roman au récit de vie, en passant par l’anthologie poétique ou l’album jeunesse. La revue Nouveaux délits a eu le plaisir de l’accueillir à deux reprises, dans ses numéros 32 et 45. Quintet n’est pas vraiment son premier roman, mais c’est le premier à avoir été publié en métropole, il a été suivi en 2016 par Les Mains d’Isis toujours dans la collection Continents Noirs, chez Gallimard.

     

     

     

     

  • The Crone, la vieille femme, extrait de « The Goddess » de Teresa Moorey

    ©éditions Moebius
     Traduction Lune pour Les Portes du Sidh : http://www.le-sidh.org/wicca/autremonde-2/divinites/the-crone-la-vieille-femme/

     

    Tandis que la Vierge (Maiden) est recherchée et la Mère révérée, la figure que représente la Crone (la vieille femme) reçoit peu d’attention.

    Dans notre culture, les vieilles femmes sont souvent négligées et même insultées, et les dons qu’elles représentent, et souvent qu’elles ont à offrir, sont sous-évalués. La vieillesse peut être redoutée et perçue comme une perte d’attraction dans une société où le mâle domine et qui évalue les femmes seulement en fonction de leur potentiel de séduction et de fécondité. Pourtant, c’est dans la Crone que réellement le pouvoir féminin se présente et comme le sien propre.

    La Crone est la Sage, l’observatrice, la tisserande, la guérisseuse et la modeleuse. Nous pouvons nous la représenter dans son cottage ou sa cave, rêveuse, en train de confectionner des préparations, en marmonnant. Elle ressemble de près à la Sorcière, ajoutant ainsi à la suspicion éprouvée à son égard. La Crone connaît les chemins entre les mondes et, de fait, elle comprend tout aussi bien les voies de ce monde. Cela peut faire d’elle un personnage dérangeant, mais elle est le réceptacle de la sagesse féminine, des connaissances accumulées de la femme qui n’est plus menstruée mais qui porte en elle-même la coupe de son pouvoir.

    Nous envisageons la Crone comme la dernière du trio, mais les Celtes la percevaient première, avant la Vierge (Maiden), puisque la Crone est l’obscurité, et que l’obscurité a existé en premier, dans le vide primordial, avant que naisse la lumière.

    Connaissant la valeur des ténèbres, les Celtes faisaient débuter leur jour à la tombée de la nuit, leur année à l’automne, à la fête de Samhain, et la Crone était révérée avant que ne brille la Vierge, donnant ainsi la place d’honneur à son indicible sagesse. Sa présence pénètre furtivement l’équinoxe d’automne et intensifie nos sensations de l’hiver.

    La Crone est notre source de sagesse et de compréhension. Elle est la maîtresse de la Connaissance, celle qui recèle tout ce qui a été appris des ancêtres depuis des générations et des générations. Elle connaît les voies de la magie, elle comprend la transformation et elle tisse la toile cosmique, sachant que tout est une part de la Totalité. Elle peut être la douceur, la grand-mère aux joues roses dans son jardin d’herbes ou le fantôme de la terrible vieille harpie. La sagesse de la Crone est parfois douce, parfois acide, tandis qu’elle nous montre comment nous relier à l’univers et à notre Soi profond. Elle est ici sur le bout d’une tige, ou là, dans le grondement de l’orage. Nous pouvons aller à elle lorsque nous savons que nous avons besoin de changements, ou quand nous recherchons la compréhension profonde de toute chose.

     

     

  • Fanny Sheper

     

    Je te souhaite un pays d’arbres soyeux

    Pour que tu t’y caresses la nuit,

    Des palais tortueux de courant d’air,

    Et des pierres aux longs regards étranges

    Qui insistent.

     

    in Cheval Rouge

     

     

     

     

     

  • John Anna - série Menstruation - L'innocence (La perte)

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    La genèse et le péché originel

    Ne furent pas au commencement

    Violence, mensonge et culpabilisation

    Amorcèrent le règne du patriarche

     

    Le culte de la femme devient prostitution

    La femme est asservie à l’homme

     

    Prosternation.

     

     

    Babylone devient la Grande Prostituée, mais toujours naissent les fils de vierges. Immaculée Conception déclarera le pape en 1854, pour celui que l’on connaîtra pour des siècles et des siècles sous le nom de Jésus.

     

    (...)

     

    Les Vierges saintes officient toujours à Ephèse et Corinthe, mais elles ne sont plus divines, elles sont esclaves, ouvrant la marche pour des siècles et des siècles à la traite des femmes.

     

    Les cultes dionysiaques troublaient l’ordre public.

    Comprenez : le pouvoir des patriarches.

     

    cg in Univers'elle