The Gun club - Idiot Waltz
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Les paumés éclatants des taudis célestes.
Ils marchent étincelants.
Ils baisent dans des chambres collantes
De peinture et d’extases.
Ils draguent l’infortune
Jusqu’à ce qu’elle les soûle de visions,
Jusqu’à ce qu’elle les saisisse au flanc
in Cheval Rouge
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
cg in Fugitive (Cardère, 2014)
la mort est extraordinairement semblable à la vie lorsque nous savons vivre. On ne peut vivre sans en même temps, mourir. On ne peut pas vivre sans en même temps mourir psychologiquement toutes les minutes. ce n'est pas un paradoxe intellectuel, je dis bien pour vivre complètement, totalement chaque journée en tant qu'elle présente une beauté toute neuve, on doit mourir à tout ce qu'était la journée d'hier, sans quoi on vit mécaniquement et l'on ne peut savoir ce qu'est l'amour, ce qu'est la liberté.
in Se libérer du connu
Je vois des hommes mordre des hommes dire qu’ils sont des hommes je vois des abeilles butiner des thorax fleuris champs de coquelicots c’est l’après-midi (…) l’entre-prise des hommes jusqu’au bout se tiennent se tiennent l’un l’autre je les vois battre le fer dans le noir faire une cage pour le soleil (…) je sens les hommes coquelicots remplis de nectar je mords des thorax creux écoute le bruit des abeilles (…) résonne le bruit des abeilles dans le noir des corps entre-pris jusqu’au bout des corps se tiennent c’est l’après-midi tu n’es pas seul au pays des hommes immobiles mille soleils coquelicots béants
in vision des coquelicots
in Hazard Zone#4
Pour la réalisation d’une « Gueule Cassée », René Apallec utilise une seule et unique image publiée dans l’Illustration de 1914 à 1919. Portrait de haut gradé ou de tête couronnée entièrement découpé et réassemblé pour devenir semblable, égal à tous leurs soldats blessés du visage qui se sont nommés Les Gueules Cassées.
Le collagiste normand René Apallec (né en 1898) aurait vécu la Grande Guerre comme infirmier dans un service de chirurgie plastique. Cette expérience semble à l’origine de ses 200 défigurations de généraux et maréchaux portraiturés qui composent sa série des « Gueules cassées », développée peu après la fin des combats. Avec cette pratique, l’artiste aurait cherché à dénoncer l’absurdité de la guerre-boucherie, à venger les véritables traumatisés de la face, et peut-être aussi à se libérer de sa propre hantise. Cachés de son vivant, ces portraits détruits et remodelés commencent aujourd’hui à acquérir une véritable reconnaissance nationale et internationale. Mais René Apallec est lui-même une création récente, sortie de l’imagination du plasticien toulousain Hervé Laplace.