Alain Suied

 

Nous perdons toute chose

 Et le rêve à chaque

 Instant

 Se recompose

 

 

Albert Renger-Patzsch - Am Rande eines Fichtenforstes - vers 1958

 

Jean Gédéon

 

Une ouverture sombre et à l’intérieur,

 des siècles de fantômes dépenaillés

 grimpant à l’assaut du pays de cocagne.

 

in La peur

 

 

Tanaka Ryohei

 

Eric Simon

 

Tout est devenu d’une incroyable simplicité 

Même les montagnes on peut les voir à plat 

De temps en temps pourtant la mer se soulève 

Et rappelle qu’il reste encore des innocents

 

 in Chose Dite

 

 

Bernard Pras - la grande vague de Kanawaga

 

 

PANACHÉ ZEN

 

 Il fait très beau, le ciel est très bleu, les oiseaux chantent très bien

 C’est le jour du premier passage du nuage nucléaire japonais.

 

cg in Purgatoire du Quotidien (Nouveaux Délits 2014)

 

 

 

Ronit Baranga

 

 

 

 

 

Michel Talon

 

Parfum 

Comme un éclair 

Dans les rues à rimmel. 

 

Dans les fin fonds du ciel, 

tout s’ouvre, tout se ferme : 

Un brouillard d’anges 

donne le ton, dessine un visage. 

 

On va vers le sommeil

Sans laisser d’adresse. 

On ne sait déjà plus pourquoi.

 

  in Paris : les Halles

 

 

 

 

Bernard Pras - Geisha

 

Keiko Niwa

 

Foulant les ombres,

 Je marche d’un arbre d’hiver

 à un autre arbre d’hiver.

 

 

Anne Moore - Determination

 

 

Seishi Sagawa

 

Les feuilles de ginkgo

 tombent

 en forme de clair de lune.

 

 

 

Arnold Böcklin - Moonlight - 1872

 

 

Jules Supervielle

 

Cependant mille moutons usés par les clairs de lune

Disparaissaient dans la nuit décocheuse de hiboux.

 

  in Débarcadère – Le Gaucho

 

 

Lars Lerin