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  • Lichen n°15 - juin 2017

     

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    Un nouveau Lichen en ligne, un très grand merci à Élisée et le grand plaisir toujours d'en être en très bonne compagnie, donc Colette Daviles-Estinès, Hans Limon.....
     
    "Pour ce 15e numéro (dont la version « .pdf » comporte 53 pages), j’ai réuni 50 poètes et/ou « imagier(ère)s », dont 9 nouvelles/nouveaux auteur(e)s viennent rejoindre nos pages blanches et grises (où nous leur souhaitons — comme il est d’usage — la bienvenue) !
     
    (...)
     
    Pierre Andréani (qui nous rejoint dans le présent numéro) nous signale un article (de Jean-Claude Pinson) très intéressant sur le renouveau que semble connaître aujourd’hui la poésie : http://carnets.revues.org/2015.
     
    (...)
     
     
    Pour Lichen, le directeur de publication, Élisée Bec."
     
     
     
     
     
     
     
  • Hot quinoa aux blettes

     

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    Des côtes de blettes, le vert d'une botte d'oignons frais, du quinoa, de la sauce coriandre-wasabi, de la sauce tomate, du piment de Cayenne et de la coriandre en poudre, huile d'olive.

     

    Faites revenir à feu vif les côtes de blettes et le vert des oignons dans une grande poêle, de préférence en fonte épaisse et dans l'huile d'olive, avec la coriandre et le piment selon le goût. Rincer le quinoa. Quand les côtés sont transparentes, ajouter un  filet de sauce coriandre-wasabi, bien mélanger, puis baisser le feu, ajouter le quinoa, bien mélanger encore, puis verser la sauce tomate, mélanger encore, puis rallonger avec de l'eau. Remettre le feu à vif, jusqu'à ébullition, puis baisser et couvrir, laisser cuire jusqu'à complète absorption du liquide, en remuant de temps en temps.  Peut se manger chaud ou froid (froid c'est tout aussi délicieux, voire meilleur).

    La veille j'avais utilisé les feuilles des blettes dans une poêlée avec des dés de soja, sauce tomate, ail, cumin en graines, paprika, sarriette fraîche, olives noires, huile d'olive.

     

     

     

  • Iitaté – Chronique d’un village contaminé II, documentaire de Toshikuni Doï (2013)

     

    arton5495-12698.jpgUn mois après le tsunami qui déclencha la catastrophe nucléaire du site de Fukushima Dai-ichi le 11 mars 2011, le gouvernement japonais annonce que l’accident nucléaire a atteint le niveau 7, le plus haut niveau de l’échelle Ines (International nuclear event scale). Seule la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986, avait atteint un tel niveau de gravité.
    Dès les premiers jours de cette catastrophe, le ministère de la Santé et du Travail relève les maximales d’exposition pour les travailleurs de la centrale à 250 millisieverts (mSv) par an – au lieu de 20 à 50 mSv auparavant.
    Car la catastrophe de Fukushima, en dépit des efforts du lobby nucléaire international et notamment français pour minimiser les risques pour la population, est effectivement une catastrophe durable. Sur le site de la centrale, six ans après l’accident, 6 000 liquidateurs continuent de travailler jour et nuit ; le réacteur continue de fuir ; 90 000 réfugiés se trouvent toujours dans une situation précaire.
    Trois zones sont définies autour du site, selon leur niveau de contamination, et évacuées par les autorités en 2011.
    Les familles, déplacées pour la majorité dans des villages de réfugiés créés ex-nihilo, dispersées, perçoivent des indemnités de base pour la perte de leur revenu d’existence. La décontamination des terres agricoles commence. Si des sommes faramineuses lui sont consacrées, elle n’a cependant des résultats que de surface : les terres, et les eaux, sont inexploitables. Et quand bien même elles le seraient un jour, qui achèterait du lait ou des légumes provenant de ces zones ?
    Pourtant, le gouvernement japonais et les maires des communes fantômes poussent les familles à se réinstaller. Aujourd’hui est annoncée d’ailleurs la suppression prochaine du versement des indemnités, bien insuffisantes cependant au maintien d’une vie digne.

    Le documentaire de Toshikuni Doï (2013 - 119’ - VOstf) évoque la vie des membres de deux familles d’éleveurs d’un village situé à 60 km de Fukushima Dai-ichi, dispersées du fait de la catastrophe.
    Nous sommes en 2013, deux années ont passé depuis l’évacuation du village. Les anciens retournent de temps en temps chez eux honorer leurs morts ou fêter la fin de l’année. Mais leurs petits-enfants sont absents : ce serait prendre trop de risques. Les fils, eux, travaillent désormais comme salariés.
    Ces villageois disent leur colère, leur sentiment d’humiliation et de trahison. Ils disent surtout leur attachement à leurs bêtes, à leur terre, à leur culture paysanne, à leur famille.
    Après un premier documentaire sur l’évacuation du village d’Iitaté, qui a obtenu un prix au Japon au festival du documentaire de Yuifuin, Toshikuni Doï a souhaité recueillir le sentiment des familles déplacées. Son regard s’est lui aussi déplacé. « Qu’est-ce que le pays natal pour l’être humain ? », « Qu’est-ce que la famille ? » demande ainsi le réalisateur, qui qualifie l’histoire de ces villages et de leurs habitants de « Palestine japonaise ».

    Kolin Koba­yashi, journaliste et militant membre du Collectif pour un monde sans nucléaire, évoquera le projet Ethos mis en œuvre après Tchernobyl, entre 1996 et 2001, par le Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire (CEPN), déployé également à Fukushima. « Aujourd’hui, écrit-il, Fukushima est sous la fé́rule de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’équipe de Jacques Lochard, directeur du CEPN et vice-président de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). »

     

    par Jean-Pierre Crémoux

    Source :  http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article5495.html