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  • Chris Dessaigne

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    JET SET

     

    Perdus dans un rêve

    égarés sous la lune

    nous marchons hébétés

     

    nos visions se sont échouées

    sur les dunes d'une mer asséchée

    nulle trace de nos pas

    le vent les efface

    sans effort

     

    le futur et sa cargaison

    gisent dans les cales éventrées

    nous avions pourtant

    bien dressé la carte

    des haut fonds

     

    mais ce que nous n'avions pas prévus

    c'était l'immense vague des bas-fonds

     

    toute la misère accumulée

    en strates et dératés

    toutes les injustices

    et nos impunités

    rois du monde nous étions

    à faire péter le bouchon

    de nos magnums de pétrole

     

    aujourd'hui nous marchons

    hébétés dans un décor hanté

    dont nous sommes les fantômes

     

     

    Cathy Garcia, le 26 février 2013

  • Fernand Khnopff - Le Masque (1919)

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    nos masques de soie

    nos masques de poix

    nos secrets, nos charmes

     

     nos loups de joie

     nos rires étouffés

     nos chuchotis légers

     

    nos rêves d'oiselles

     nos pensées prohibées

     nos chagrins, nos larmes

     

    et le tanin des remords

    en trois coups de crayon

    croqués à vif

     

     

    Cathy Garcia, le 25 février 2013

  • Aurora Crowley

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    FLASH



    déflagration
    des corps
    fantasme d'altérité

    flashe-moi mon amour


    reflets

    synapses
    désir
    poudre d’or
    à se prendre
    pour un ange


    autocombustion


    désir de soi
    dans le miroir de l'autre
    toile tissée
    séduction

    déhanché
    électrique
    nudité

    Narcisse brûle
    sous ses paillettes

     
     

    Cathy Garcia, le 25 février 2013

     

     

     

     

  • Cristina García Rodero - Rituels

    HAITI, Carnaval de Jacmel

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    HAITI, rituels

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    VENEZUELA, Etat de Yaracuy. Cerro de Sorten. Maria Lionza cult. 2006

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    Maria Lionza est le personnage central dans l'un des plus grands cultes au Venezuela. Son culte est un mélange de croyances africaines, autochtones et catholiques, similaire à la Santeria des Caraïbes. Elle est vénérée comme une déesse de la nature, d'amour, de paix et d'harmonie. Elle a des adeptes dans de nombreuses couches de la société vénézuélienne, des petits villages ruraux à la capitale moderne de Caracas, où une statue se dresse en son honneur. Selon les légendes, María Lionza est né en 1502 d'un chef indien de la région de Yaracuy. On l'a représente comme une femme bien dotée et forte, montée sur un grand tapir. On dit qu'elle règne sur les bêtes sauvages, et son trône était décoré d'animaux, de tortues et de serpents .

     
    On dit qu'elle vit encore sur la montagne de Sorte, où ses adorateurs viennent lui rendre hommage, l'appellent leur «Reine». En raison de la tradition, la montagne de Sorte a été déclaré parc national en 1980. Le nom de Maria Lionza vient de Maria de la Onza ( Marie de la Jaguar ), à partir du nom complet « Santa María de la Onza Talavera del Prato de Nívar » donné par l'Église catholique pour dissimuler et christianiser le culte. Le culte Maria Lionza , bien que similaire dans la plupart des aspects à la Santeria, est en fait une combinaison entre le catholicisme, les religions indigènes, la santería et le spiritualisme européen.

     

    BRESIL, offrande à Yemanja, 2008

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    cristina-garcia-rodero--644x562.jpgNée à Puertollano, Province de Ciudad Real, en 1949. Photographe photojournaliste espagnole. Licenciée en Beaux-Arts à l’Université de Madrid, Cristina García Rodero débute dans la photographie en 1974. Elle a publié dans de nombreux journaux espagnols et étrangers, tels El Mundo, Libération, Le Figaro, Le Monde, Photo, Corriere della Sera. Cristina García Rodero est la première femme espagnole à devenir membre de l’Agence Magnum.

     

     

  • Consuelo Kanaga

     

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    Consuelo Kanaga (1894-1978) Frances with a flower 1930.jpg

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    consuelo kanaga.jpgConsuelo Kanaga est né à Astoria, en Oregon, en 1894. Kanaga devient journaliste en 1915. Elle rejoint le Camera Club en Californie, où elle rencontre Dorothea Lange. En 1922 Kanaga s'installe à New York où elle devient photojournaliste au New York American. Elle expose avec le groupe f/64 , mais n'en sera jamais membre. Elle commence à travailler avec des revues radicales telles que les New Masses et elle est chargée de cours à la Photo League. Dans les années 1960, elle couvret la lutte pour les droits civiques des afro-américains. Consuelo Kanaga est morte à New York en 1978.
     
  • Pensées étranglées d’E.M. Cioran

     

     

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    Gallimard, coll. Folio « sagesses »

    janvier 2013. 88 pages. 2 €.

     

     

    Ces textes sont extraits du Mauvais démiurge (Gallimard, collection NRF Essais, 1969).Plongeons-y sans rien savoir de Cioran ou tout du moins en oubliant ce que l’on sait, afin d’entrer directement dans l’essence de ce qui est écrit.

     

    Toutes les voies peuvent mener à la sagesse, y compris celles du désespoir et du pessimisme les plus noirs, bien qu’on ne puisse imaginer qu’elles aient été délibérément choisies. Cioran en tout cas, y est naturellement enclin, et on lui doit outre une intelligente réflexion poussée parfois jusqu’à son extrême, des éclairs de génie qu’il traduit en phrases lapidaires, d’une force percutante et d’un humour ironique sans doute salvateur.

     

    « Dieu est le deuil de l’ironie. Il suffit pourtant qu’elle se ressaisisse, qu’elle reprenne le dessus, pour que nos relations avec lui se brouillent et s’interrompent. »

     

    La frontière entre les deux étant mince, son ironie flirte souvent avec le cynisme, mais Cioran est doté d’un sens aigu de la critique dont il ne s’exclut pas et d’un besoin sans doute intense de sincérité avec lui-même.

     

     

    « Rien ne donne meilleure conscience que de s’endormir avec la vue claire d’un de ses défauts, qu’on n’osait pas s’avouer jusqu’alors, qu’on ignorait même. »

     

     

    Dans de ce petit condensé de ses pensées « étranglées », il s’appuie sur les croyances gnostiques pour développer l’idée que l’humanité a besoin d’un démiurge, et que même s’il n’existe pas, il faut de toutes façons l’inventer et le réinventer encore.

     

     

    « Il est difficile, il est impossible de croire que le dieu bon, le « Père » est trempé dans le scandale de la création. Tout fait penser qu’il n’y prit aucune part, qu’elle relève d’un dieu sans scrupules, d’un dieu taré. ».

     

    « Le mauvais dieu est le dieu le plus utile qui fut jamais. Ne l’aurions-nous pas sous la main, où s’écoulerait notre bile ? N’importe quelle forme de haine se dirige en dernier ressort contre lui. »

     

     

    Dans ce qu’il appelle sa lucidité chronique, Cioran ne peut éviter de voir derrière toute chose son ombre négative. Ce qui peut conduire à la sagesse comme à la folie.

     

    « Mais c’est dans la volupté que nous comprenons à quel point le plaisir est illusoire. Par elle, il atteint son sommet, son maximum d’intensité, et c’est là, au comble de sa réussite, qu’il s’ouvre soudain à son irréalité, qu’il s’effondre dans son propre néant. La volupté est le désastre du plaisir. »

     

    Un questionnement et un constat que l’on retrouve chez les Taoïstes, les Bouddhistes, et auquel ces philosophies ont su apporter quelques réponses, mais pour Cioran, cette vanité des choses et des sentiments, est un telaccablement que peu lui importe que ce soit un cycle, un mouvement qui au final s’équilibre dans un recommencement perpétuel, pour lui c’est un enfer, un néant.

     

    Pour Cioran l’homme est le point noir de la création.

     

    Autant être sur cette Terre, en tête à tête avec elle, tel un ermite contemplatif, passe encore, « L’horreur d’apercevoir un homme là où on pouvait contempler un cheval » mais vivre au milieu de ses semblables le plonge dans des abimes de dégoût. « Or, comme l’expérience nous l’enseigne, il n’existe pas d’être plus odieux que le voisin. » C’est pourquoi les croyances gnostiques au contraire du Christianisme semblent pouvoir apporter un semblant d’éclairage à cet atroce sentiment de répugnance : la Création n’est pas bonne. Cioran cependant ne prêtera pas foi au gnosticisme, pas plus qu’à n’importe quelle autre croyance.

     

    Cioran est habité de véritables interrogations métaphysiques qui le conduisent à un vif mais vain débat intérieur. On sent chez lui une aspiration spirituelle qui l’encombre, mais il sait que « Les athées, qui manient si volontiers l’invective, prouvent bien qu’ils visent quelqu’un. Ils devraient être moins orgueilleux ; leur émancipation n’est pas aussi complète qu’ils le pensent : ils se font de Dieu exactement la même idée que les croyants. » Mais, cela ne répond pas à sa problématique personnelle. « L’enfer c’est la prière inconcevable » et « Nos prières refoulées éclatent en sarcasmes. »

     

    « Il est aisé de passer de l’incroyance à la croyance, ou inversement. Mais à quoi se convertir, et quoi abjurer, au milieu d’une lucidité chronique ? Dépourvue de substance, elle n’offre aucun contenu qu’on puisse renier ; elle est vide, et on ne renie pas le vide : la lucidité est l’équivalent négatif de l’extase. »

     

    Et cette dernière phrase résume peut-être la structure même de toute l’œuvre de Cioran. Elle pourrait en être aussi son issue. Car si on lit « négatif », on lit aussi « équivalent ». Et le vide peut devenir une forme de plénitude.

    Et il l’écrit lui-même : « Nous ne fument heureux qu’aux époques où, avides d’effacement, nous acceptions notre néant avec enthousiasme. ».

     

    C’est presque à un travail d’alchimiste auquel s’est livré Cioran, mais un alchimiste rongé et souvent aveuglé par la colère et l’amertume, qui tourne en rond dans l’œuvre au noir. Insomniaque lui-même, il s’interroge sur le lien qu’il peut y avoir entre insomnie et cruauté, la cruauté qui lui semble être une condition première chez l’homme. « L’impossibilité de dormir est-elle cause ou conséquence de la cruauté ? » Et il évoque Hitler et Caligula…

     

    Chez Cioran, le désenchantement est trop puissant. « D’où vient que, dans la vie comme dans la littérature, la révolte, même pure, a quelque chose de faux, alors que la résignation, fut-elle issue de la veulerie, donne toujours l’impression de vrai » ? ». Un désenchantement, qualifié de nihilisme, qui freine chez lui le flux vital, l’élan premier, annihile semble t-il sa capacité d’agir « On vous demande des actes, des preuves, des œuvres, et tout ce que vous pouvez produire, ce sont des pleurs transformés. »

     

    Des pleurs transformés, ce pourrait être une définition de l’écriture et de toute création artistique en général. Ce barrage existentiel, « l’esprit défoncé par la lucidité », l’oblige en quelque sorte à plonger en lui-même, à chercher des chemins plus en profondeur. « J’ai refoulé tous mes enthousiasmes ; mais ils existent, ils constituent mes réserves, mon fonds inexploité, mon avenir, peut-être. »

     

    Souvent, dans une sorte d’aveu, il reviendra sur les peurs qui le manipulent de l’intérieur : « L’anxieux construit ses terreurs, puis s’y installe : c’est un pantouflard du vertige. », mais il sait aussi que « Sur le plan spirituel, toute douleur est une chance ; sur le plan spirituel seulement » précise t-il.

     

    II semble pourtant que Cioran quoiqu’il en dise conservait en lui les graines d’un libre émerveillement qui lui font noter, par exemple, ce mot d’un mendiant : « Quand on prie à côté d’une fleur, elle pousse plus vite ». Des graines, qu’il s’est bien gardé de mettre en terre cependant, du moins en tant que personnage littéraire.

     

     

    Cathy Garcia

     

     

    cioran.jpgE.M. Cioran, né le 8 avril 1911 à Rășinari en Roumanie, mort le 20 juin 1995 à Paris, est un philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française à partir de 1949 (Précis de décomposition). À 22 ans, il publie Sur les cimes du désespoir, son premier ouvrage, avec lequel il s'inscrit, malgré son jeune âge, au panthéon des grands écrivains roumains. Après deux années de formation à Berlin, il rentre en Roumanie, où il devient professeur de philosophie au lycée de Brașov pendant l'année scolaire 1936-1937. Il assiste, en compagnie de Mircea Eliade, à l'ascension du mouvement fasciste et antisémite de la Garde de fer, combattu par les armes et effectifs de la police du régime parlementaire. Une ambiance de guerre civile s'installe alors dans le pays, nationalisme xénophobe ultra-chrétien d'un côté (la Garde de fer elle-même s'affichant comme chrétienne), laïcité démocrate de l'autre. Les premiers font appel aux anciennes traditions roumaines, aux valeurs de la paysannerie longtemps opprimée par les Empires étrangers voisins ; les seconds s'inspireront plutôt des valeurs de l'Occident. En 1936, Cioran publie La Transfiguration de la Roumanie où il développe une pensée influencée par les thèses de la Garde de fer (qui, à ce moment, n'a encore assassiné personne et cultive une aura de martyre patriotique, car la police tire sans sommation sur ses rassemblements), mais il fera clairement part aussi, suite à ses études à Berlin, d’une grande admiration pour Hitler, il approuvera notamment et ouvertement la nuit des longs couteaux, et foncera tête baissé dans un extrémisme véritablement délirant qu’il regrettera plus tard. Contrairement à d’autres, il ne cherchera pas à le cacher, mais au contraire en fera la base d’une position farouchement anti-utopiste dont il ne se débarrassera plus. Marta Petreu dans son essai « Un passé infâme : E.M. Cioran et la montée du fascisme en Roumanie », reconnaît que Cioran a pu être motivé par des raisons égoïstes pour se distancier de son œuvre des années 1930. Pourtant, dans sa vieillesse, pense-t-elle, il « avait substantiellement reconsidéré ses anciennes idées et en était venu à les détester profondément ». Dans une lettre de 1979, il décrivit Transfiguration comme inacceptable. En 1937, la publication de son troisième ouvrage, Des larmes et des saints, avait fait scandale dans son pays. Il est interdit de séjour en Roumanie à partir de 1946, pendant le régime communiste. Bien qu'ayant vécu la majeure partie de sa vie en France, il n'a jamais demandé la nationalité française. À Paris, Cioran vécut d'abord à l'hôtel Marignan dans le 5e arrondissement de Paris. C'est dans le Quartier Latin et celui de la Sorbonne qu'il résidera jusqu'à sa mort. Dans ses écrits, il relatera ses fréquentes déambulations nocturnes dans les rues de Paris et les longues nuits de solitude et d'insomnies passées dans de minuscules chambres d'hôtel. Puis plus tard, ce sera celles de ses chambres de bonne, où il se réfugiera pendant de longues années. Il reste pauvre, décidé à « ne plus jamais travailler autrement que la plume à la main ». Ces menus détails sur son vécu quotidien parsèment son œuvre et son discours mais Cioran ne s’apitoiera nullement sur cet aspect de sa condition. Il le décrit simplement comme une sorte de cheminement ou de combat qui l'accompagnent autant dans ses écrits que dans son existence ou comme, en quelque sorte, un « état d'esprit qui le maintient constamment en vie ». Dans la solitude, le dénuement matériel et ce retrait des divertissements modernes, s'établit alors une démarche philosophique et spirituelle comparable à l'ascétisme proposé par le Bouddhisme. Ainsi Cioran raconta, qu'étudiant en Allemagne, il prit ses distances avec la fureur nazie en se réfugiant dans « l'étude du bouddhisme » (Entretien à Tübingen), les Cyniques ou Diogène de Sinope. Cioran refusa tous les prix littéraires (Sainte-Beuve, Combat, Nimier, Morand, etc.) à l'exception du prix Rivarol en 1949, acceptation qu'il justifia par un besoin financier. En 1973, Cioran publie son œuvre la plus marquante : De l'inconvénient d'être né. En 1987, il publie son ultime ouvrage, Aveux et anathèmes, avant de mourir, huit années plus tard, en 1995 de la maladie d'Alzheimer, sans jamais avoir mis à exécution son projet de suicide.

     

     

    Bibliographie :

     

    Les six premiers titres parurent initialement en roumain :

     

    Sur les cimes du désespoir (1934)
    Le Livre des leurres (1936)
    Transfiguration de la Roumanie (1936), traduit du roumain par Alain P
    aruit (Éditions de L’Herne 2009), 343 p.
    Des larmes et des saints (1937)
    Le Crépuscule des pensées (1940)
    Bréviaire des vaincus (1944)
    Précis de décomposition (1949)
    Syllogismes de l'amertume (1952)
    La Tentation d'exister (1956)
    Histoire et Utopie (1960)
    La Chute dans le temps (1964)
    Le Mauvais Démiurge (1969)
    Valéry face à ses idoles (1970), 78 p.
    De l'inconvénient d'être né (1973), 243 p.
    Essai sur la pensée réactionnaire. À propos de Joseph de Maistre (1977), Fata Morgana (d'abord publié comme préface d'un recueil de textes de Joseph de Maistre en 1957 aux éditions du Rocher), 78 p.
    Écartèlement (1979), 178 p.
    Ébauches de vertige (1979), 126 p.
    Face aux instants (L'Ire des vents, 1985), 28 p.
    Exercices d'admiration (Gallimard-Arcades 1986), 224 p.
    Aveux et Anathèmes (Gallimard-Arcades 1987), 154 p.
    L'Ami lointain : Paris, Bucarest (Criterion, 1991), 76 p.
    Entretiens (Gallimard-Arcades 1995), 319 p.
    Œuvres (Gallimard-Quarto 1995), 1818 p.
    Cahiers, 1957-1972 (Gallimard 1997), 998 p.
    Cahier de Talamanca (Mercure de France 2000), 57 p.
    Solitude et destin (Gallimard-Arcades 2004), 434 p.
    Exercices négatifs : En marge du précis de décomposition (Gallimard 2005), 227 p.
    De la France, traduit du roumain par Alain Paruit (Éditions de L’Herne 2009), 94 p.
    Bréviaire des vaincus II, traduit du roumain par Gina Puic
    ǎ et Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011), 116 p.
    Lettres à Armel Guerne,1961-1978, préfacé et annoté par Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011), 386 p.
    Œuvres (Gallimard-Bibliothèque de la Pléiade 2011), 1658 p.