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  • Bon voyage à Michel Cosem

    J'apprends à l'instant que le poète, écrivain, et éditeur (la longue aventure de la revue et éditions Encres Vives), Michel Cosem, vient se se fondre dans le Grand Tout, paix à sa belle âme de marcheur en poésie, il fut mon deuxième éditeur (Ombromanie, 2007), lui et le très cher premier, Marcel Chinonis, marchent maintenant parmi les étoiles.les deux marchent maintenant parmi les étoiles. Je l'avais justement cité dans le dernier numéro de ma petite revue, une de ces citations de coin de page, je le refais ici avec un extrait plus conséquent :
     
    J’aimerais pourtant encore une dernière fois
    marcher sur le sentier
    qui va vers nulle part
    même vers une grange pleine de foin
    qui sent les brebis et la camomille
    même vers une touffe de châtaigniers
    vers un ancien feu allumé par des chasseurs
    vers l’empreinte d’un ours
    le long d’un ruisseau de rouille
    (…)
    ces grands buveurs de brouillard
    ces gorges ivres de silence
    et de cailloux
    Ici
    la terre levée est comme ébouriffée de nuit
     
    Michel Cosem
    in Vous qui passez par Roncevaux
     
     
     

  • Atelier Collage & écriture du 7 juin 2023 à Limogne-en-Quercy

     

     

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    É.

     

     

    Décor_harmonieux_cristal_verdure_pleurs

     

     

     

    *

    Au milieu de la verdure, se trouve une case en bois, très simple. A l’intérieur on découvre un décor tissé, douillet, confortable et harmonieux. Mais, malgré tout, l’unique occupant se sent si seul, qu’il se contorsionne et verse des pleurs de cristal…

    C.

     

     

    *

    Plaisir des yeux, plaisir des couleurs, dans ce décor harmonieux. Tout y est bien rangé, canapé, coussins, les plantes et verdures côtoient le cristal et laissent un sentiment d’image glacée trop parfaite. Pourquoi ces jolies choses me laissent un goût amer, je ne sais pas ! Et mes yeux lentement se mouillent de pleurs.

    J.

     

     

    *

    C’est l’heure de la coupure, l’heure de plonger dans la détente dans ce décor si harmonieux. Musique douce comme des clochettes de cristal, thé aux arômes d’Orient, fraîcheur de la verdure d’un jardin intérieur, tout est propice à lâcher-prise, oublier les soucis, ça sent l’herbe coupée, l’orange et la cannelle, une touche de ylang-ylang. Allongée sur des coussins éparpillés sur des tapis épais, elle peut laisser couler ses pleurs.

    Ca.

     

     

    *

    Mes larmes de cristal tombent sur ce décor trop harmonieux.
    S’enfermer dans la cage aux couleurs ?
    S’oublier sur les coussins trop moelleux ?
    Se sauver par la petite fenêtre de verdure ?
    Mais…
    Mon sourire féroce, qu’en ferai-je ?
    Des pleurs ...ou...des cris ?

    É.

     

     

     

     

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    C.

     

     

    Joie_mélancolique_palais_original_abîme

     

     

     

    *

    Le palais frémit de joie, sous les arches, la fontaine rafraichit les enfants. Tout ce monde caquette, les rires fusent, les animaux courent le long des couloirs qui s’enroulent de porte en porte. les fleurs s’épanouissent entre le soleil et l’ombre. Il n’y a que le Pierrot blanc, là-bas, seul, cet original qui s’ennuie et admire l’abîme, parce que ce monde n’est pas son monde. 

    J.

     

     

    *

    Seul, à l’extérieur, mélancolique.
     «  Ce palais m’attire et me repousse, un abîme où tomber, et mourir ou vivre  ?
     Que de portes à franchir, quel labyrinthe à traverser avant d’accéder aux autres !
    Mon cœur se fragmente, ma bouche est muette, seule ma main peut-être oserait.
    Quelle joie si je réussissais...».

    É.

     

     

    *

    Pierrot, penseur mélancolique, songe à sa vie d’artiste. On l’a souvent qualifié d’original ! Enfant on lui disait qu’il était toujours dans la lune. Aujourd’hui, il regarde sa vie comme s’il visitait un immense palais où chaque pièce serait un abîme. Abîme de joie ou de chagrin. Il cherche en vain où se cache le jardin promis, le jardin où il pourrait enfin enterrer sa mélancolie. Où se trouve-t-il ce grand jardin empli de femmes et d’enfants, de fontaines et d’oiseaux ? Et Pierrot rêve, les yeux au plafond, c’est un jardin de lune, assurément, son jardin intérieur est sur la lune !

    Ca.

     

     

    *

    Le regard amusé ou surpris, voire mélancolique, le visiteur du palais est interloqué par la mise en abîme des arches et des portes, qui ouvrent sur un monde féerique et original, mettant le cœur en joie.

    C.

     

     

     

     

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    N.

     

    Douceur_maritime_noyade_atmosphère_laborieux

     

     

     

    *

    Au cœur de l’atmosphère maritime et ensoleillée, pleine de douceur, le bac semble sombrer… Entrainera-t-il les passagers vers la noyade ?
    Non, dit le poisson rouge, la traversée sera laborieuse, mais de l’autre côté du rivage, un havre de paix fleuri vous attend…

    C.

     

     

    *

    J’habite près du port, de ma fenêtre, j’observe ce monde maritime, mouillé et fluide de bateaux, passerelles. Atmosphère de douceur, pourtant laborieuse pour beaucoup. Si vous vous penchez un peu le long du quai, on peut voir les poissons dans l’eau qui se promènent. Les quelques badauds d’un pas pressé ne s’arrêtent pas. Ici, il peut y avoir des moments tristes et malheureux mais les noyades sont rarissimes.

    J.

     

     

    *

    Une atmosphère maritime dans ce port laborieux.
    Oui, mais pas que.
    Je vois cet homme, il est venu de loin. Il est encore en marche. Lui, il ressent avant tout la douceur de ce pays de Cocagne. Il a échappé à la noyade. Il arrive. Oh, faites qu’il trouve ce qu’il est venu chercher .
    Ce poisson triste, ne le regarde pas, lui il est revenu de tout. J’espère qu’il se trompe.

    É.

     

     

    *

    Ne vous laissez pas endormir par cette douceur faussement maritime, il n’est pas question de vacances ici mais de quais où l’on besogne. L’atmosphère est au laborieux. Après avoir échappé à la noyade, les nouveaux arrivants se retrouvent comme des poissons coincés à l’envers du décor, leurs souvenirs comme des bouquets de fleurs coupées qui ne vont pas tarder à faner. Les fleuves qui les conduisent vers des villes inconnues, leur paraissent de grands serpents prêts à les avaler.

    Ca.

     

     

     

     

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    J.

     

     

    Original_déroulement_torturé_mer_femme

     

     

     

    *

    Une femme originale mais torturée, rêve au déroulement de sa vie, sur une mer agitée, portant un regard ébahi sur les vagues…

    Mais quand les ventes auront-elles lieu ???

    C.

     

     

    *

    La femme est une mer, dit le poète mais la femme objet est amère et dans le déroulement torturé de sa vie, son corps est bien trop souvent bradé aux enchères : chair à vendre, chair à mater, chair à prendre, chair à user jusqu’à ce que mort s’ensuive. Rien de bien original… 

    Ca.

     

     

    *

    Mes larmes de cristal tombent sur ce décor trop harmonieux.
    S’enfermer dans la cage aux couleurs ?
    S’oublier sur les coussins trop moelleux ?
    Se sauver par la petite fenêtre de verdure ?
    Mais…
    Mon sourire féroce, qu’en ferai-je ?
    Des pleurs ...ou...des cris ?

    É.

     

     

    *

    Le monde ne tourne pas rond… Depuis le début des temps, les femmes sont à vendre… Ce n’est pas original ! 
    C’est dans le bon déroulement des choses, de la décadence, torturées, bafouées, elles survivront car dans cette mer d’abîme infâme, elles sont la seule survie du genre. 

    J.

     



     

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    Ca.

     

     

    Femme_glaise_élaboré_origine_respiration

     

     

     

    *

    Dans la grotte au sol de glaise, là depuis les origines, l’Ourse, femme en puissance, attend les visiteurs… anges, robots, femmes, dans un cycle perpétuel comme une respiration, élaborée…

    C.

     

     

    *

    Terre de feu, glaise qui modèle nos corps et nos vies. Ou se trouve l’origine, le commencement ? Dans les croyances ? Dans les cieux ? Sous la lueur des vitraux ? Le début des temps a toujours été élaboré par les Femmes maitresses de notre devenir, dans la respiration du souffle de la Création. 

    J.

     

     

    *

    À l’origine, un grand tourbillon de glaise. Et la femme fut, traversa les temps. Mais qu’avez-vous fait d’elle ? Je ne perçois même plus sa respiration. Élaborée , Vous dites ? Robotisée conviendrait mieux! Heureusement, j’aperçois d’autres tourbillons qui arrivent ...

    É.

     

     

    *

    L’origine et la fin des temps se rejoignent comme une respiration cyclique et toujours du creuset de la création, la femme émerge en premier. Femme de glaise avec laquelle sera élaboré l’ours, l’ange et l’homme, même matière, même poussière d’étoiles tandis que remontent à la surface de géantes bulles de méthane.

    Ca.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 31 mai 2023 - Limogne-en-Quercy

     

     

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    C.

     


    ouverture_centre_lumière_courbe_naissance

     

     

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    Depuis sa naissance, ce petit était fasciné par la lumière qui lui parvenait au niveau du centre d’une haute et large ouverture ovale. C’était celle d’une lampe curieusement déposée tout en haut  d’un rocher aux courbes vrillées.

    J.

     

     

     

    *

    Naissance
    La naissance, offrande sacrée, 
    Lumière printanière au centre du désir intime.
    Une ouverture vers l'infini bonheur, 
    Rondeur, douceur
    Caresse, tendresse.
    Beauté des courbes de l'amour.

     

     

     

    *

    Ouverture de la mandorle pour un étrange voyage au centre de la nature sauvage du féminin qui trace ses courbes et fructifie les paysages. Tranquille et fertile, elle veille sur les naissances et les germinations, les rêves phosphorescents des enfants, allume la lampe immémoriale du vivant à leur chevet, tisse des lendemains plus soyeux, plus colorés, solides comme la pierre et beaux comme des bouquets de lumière.

    Ca.

     

     

     

    *

    La lumière se répand sur les courbes de la nature, créant en son centre une ouverture, un vortex, propice aux naissances multiples et de toutes sortes.

    C.

     

     


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    J.

     

    plongée_énigme_torsion_découverte_mutant

     

     

     

    *

    Après une plongée au cœur de la ville, nous faisons la découverte d’un mutant, tout en facettes et torsions multicolores…. Il nous parle d’une énigme à résoudre…. Quelle belle surprise !

    C.

     

     

     

    *

    Mutant
    Une plongée dans un autre monde,
    Partir à la découverte d'une sphère  inconnue,
    Accepter les distorsions, 
    L'énigme de l'univers mutant .

     

     

     

    *

    Grande plongée dans l’énigme de la vie qui triomphe de toute torsion, l’art d’aimer au-delà des apparences. Découvertes des anomalies mutantes en perpétuelles adaptation qui transcendent toute évidence et qui dansent et transfigurent la ville, disparaissent et réapparaissent là et quand on ne les attend pas. Créativité polymorphe, souple inventivité qui glissent entre les mailles des filets.

    Ca.

     

     

     

    *

    Exagérer les torsions
    Surprendre l’habituel
    Plonger dans des découvertes insoupçonnées
    Aborder l’énigme
    Comprendre la réalité du mutant.

    J.

     

     

     

     


    Collage de P.

     

    vierge_jungle_plonger_profond_vivant (le)

     

     

     

    *

    Quelque soit le monde d’où l’on vient, les découvertes humaines nous plongent dans une jungle profonde et  foisonnante de territoires vierges, nous confrontant aux différentes facettes du Vivant.

    C.

     

     

     

    *

    Une terre vierge ? Peut-être. 
    Avec toute cette eau où plonger profond avec plaisir ou angoisse.
    Et ce  bout de jungle où avancer avec attention, à l’écoute de ce monde peu connu :  pour rester vivant !

    J.

     

     

     

    *

    Plonger dans la jungle vierge de l’enfance et organiser une réunion avec les kangourous, chuchoter à l’oreille du vivant nos rêves les plus innocents, les laisser travailler au plus profond de l’inconscient afin que germe un monde meilleur, un nouvel éden pour la stupéfiante diversité du grand Tout. Voilà c’est tout !

    Ca

     

     

     

    *

    Le Vivant 
    Le Vivant nous invite à voyager au plus profond de l'être, 
    à visiter la jungle des mystères,
    à plonger, vierge de tout désir, dans nos cascades intérieures.

     

     

     

     

     

    Collage de M.

     

    explosif_labeur_rêve_lumière_donner

     

     


    *

    Après son dur labeur, l’homme épuisé se donne un repos bien mérité. Il plonge dans le sommeil et rêve de mille lumières, miroitantes et apaisantes… Elles l’entrainent dans un monde bien loin de nos quotidiens explosifs !!!

    C.

     

     

     

    *

    Éclats de lumière, éclats de pierres précieuses à portée de mains.

    À portée de mains comme dans un rêve. Données ?
    Données comme dans un rêve explosif de brillances si loin du labeur épuisant de la mine.

    J.

     

     

     

    *

    Donner
    La lumière, explosive, comme dans un rêve étoilé, 
    Jaillit du labeur de l'Humain.
    Il donne tout, et la lumière lui est donnée.

     

     

     

    *

    Assommé par les jours de labeur qui s’enchainent sur les chantiers des périphéries, il rêve aux éclats de lumière qui donnent à la nuit urbaine l’allure d’un joyau mille feux. Il rêve de la ville explosive, la bombe de joie des fêtes qui lui sont interdites, lui, clandestin qui n’a pas droit de vivre, seulement de trimer. Il rêve…

    Ca.

     

     

     

     

     

     

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    Ca.

     

    femme_attente_monde_féminin_sens

     

     

     

    *
    Femmes de tous âges, de toutes époques, de tous pays, flamboyantes ou souffrantes, égéries, muses, féminines divinités, esclaves, maltraitées ou maltraitantes, mais toujours dans l’attente d’un autre monde où les sens, tous les sens, feraient sens, pour enfin voir au-delà du visible, au-delà du présent.

    C.

     

     

     

    *

    Dans ce monde, rien ne bouge.
    Ces jeunes femmes semblent dans l’attente, immobiles : juste regarder, toucher, se toucher, écouter, sentir le parfum féminin de la rose. Et qui sait ? Penser à la mort, au sens de la vie.

    J.

     

     

     

    *

    Sens

    À l'écoute des sens,
    le féminin s'ouvre au monde.
    Le corps et ses attributs veillent, en attente infinie de perceptions, de sensations,  de captations.
    La femme se laisse bercer par le mystère.

     

     

     

    *

    Le monde féminin serait-il celui de l’attente ? Tous les sens en éveil, la fillette attend d’être femme car elle sait d’instinct qu’à la femme seule seront révélés les secrets : secret de l’aube, secret des cimes, de la rose et du vent. Femmes paysage, femme cascade, femme sauvage, femme vallée et la fillette danse, les yeux fermés, se laisse guider par les voix des racines, le souffle des papillons, elle danse car déjà elle sent, elle sait.

    Ca.

     

     

    Merci à tous et toutes les participant-e-s !