Matija Jakicevic
sous les rondeurs de la lune
lèvres dégrafées
sur la pierre vive
de nos chevauchées
je suis ton île éblouie
tu es le vent qui lèche mon âme
in Des volcans sur la lune
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sous les rondeurs de la lune
lèvres dégrafées
sur la pierre vive
de nos chevauchées
je suis ton île éblouie
tu es le vent qui lèche mon âme
in Des volcans sur la lune
Cette exigence, love or lust, création ou destruction, même feu, même énergie, dirigée vers le haut : joie de la communion, dirigée vers le bas : abysse de la solitude spirituelle, énergie qui se régénère ou qui s’épuise, sublimation, calcination, caducée guérisseur de l’esprit qui s’élève et s’illumine ou pauvre serpent rétracté dans la chair qui se dessèche et dépérit.
in Partie pour rester
Satan nous caresse la tête et se branle dans notre dos
in Journal 2001
Ce n’est pas ce que je veux vivre, le semblant, le non-dit, les ficelles grosses comme le poing qui gouvernent les pantins que nous sommes. Ce n’est pas ce que je veux vivre, le mutisme assourdissant et le sexe comme une vilaine échappée, une cicatrice qui démange sur le visage de la beauté. Un incendie qui nous laisse en cendres, en charbon d’âme.
Il n’y aura pas de miracle, le manque creuse.
cg in Celle qui manque
Un fil
douce respiration
à l’unisson
berce ma fatigue
antique profonde
mortel enchantement
forêt de signes obscurs
racines et ruisseaux de sang
rite ancestral
filet de vie
s’effilochant
solide encore pourtant
les nœuds ligotent
l’enfant
fil
frottement
aspérité
soi-disant amour
moelle nue
cœur dégainé
fils de vies
enchevêtrés
fil à couper
la chair
de fille
en mère
rouge bobine
cinéma intime
berce ma fatigue
antique profonde
in Mon collier de sel
Empreinte
lamelles stries faisceaux
circonférence de la douleur
iris percé
à coup d'aiguilles
qui tire les fils ?
in en cours
ENSAUVAGEMENT
Une machine qui enregistre et retransmet l’information
est devenue sauvage au contact de la nature :
elle s’est naturée.
in Bonzaïs hallucinogènes
Tu me déchires, tu m’ouvres les yeux. Pas de ventre, pas d’appel chaud et humide, seulement le vent sec sur le désert, le vent de l’âme. Je sens, je me raconte, je rêve, c’est bon. J’ai trouvé ce que tu cherches, tu devrais m’envier. Je ne sais pourquoi, simplement parce que tu fuis, s’entredévorer silencieusement, se mesurer à l’espace de l’autre. Les moments où ça fusionne, par pudeur, nous n’y prêtons pas attention. Tu es une étoile noire et glacée tellement attirante, le repos de l’abîme. Qu’est-ce que tu cherches ? Tu ne le trouveras pas. Tu ne sais pas encore rêver. Tu te crois rêveur mais tu as besoin de réalité, de décor, de matière à voir, à montrer. Je ne sais pas. Quelque chose qui te rassure sur ta propre matière. Tu creuses un vide qui devient jouissance. Jouissance de l’insaisissable.
in Journal 2001
Phare éteint
les sirènes glissent
leurs filaments phosphore
dans les eaux froides du port
leurs mains sont douces
leur cœur est mort
entends-tu leurs dents
crisser sur la quille ?
in en cours
la voix du vieil homme
ulule une sève de rêve
fait danser les écorces
in Mystica perdita
J’atteindrai le mot ultime. Le mot qui a vu le visage de la mort.
En attendant ce jour, je polis mes cailloux, mes pacotilles.
Vieilles mémoires à nettoyer, tiens Saturne, je te les offre.
Prends ! Fais-en des os, des pierres.
Cailloux, galets, encore libres de droits, de brevet, j’entends vos chants.
in Celle qui manque
DES AIRS HUMAINS
veines de sable
cœur stérile
souffle tari
désert anthropomorphe
où le mirage est roi
le mirage est loi
lèvres crevasses
sur langues mortes
l’oasis
existe-t-elle ?
charognards
becs voraces
homme escarbille
veines de sables
souffle stérile
cœur tari
in Pandémonium II
appel d’eau
sensation de me faire
déborder de partout
je cherche la solitude
comme un poisson cherche l'eau
in Petit livre des illuminations simples
Je prends le fleuve
comme il me prend
et même si ce n'est pas gai
je pagaie je pagaie
je sais les rochers cachés
les vortex les dangers
j'ai l'instinct affûté
depuis le temps
depuis le temps
je connais le goût
et la chaleur du sang
le fer qui tord
et la flèche qui fuse
la balle qui siffle
pour mordre le cœur
Je prends le fleuve
comme il me prend
et même si ce n'est pas gai
je pagaie je pagaie
in en cours
Ciel d'orage
sur les prairies électriques
que le vent griffe
comme un chat en colère
la chaleur d'un foyer
aux yeux phosphorescents
couve un secret qui résiste
à toute destruction
in en cours