Agathe Bouton
Empreinte
lamelles stries faisceaux
circonférence de la douleur
iris percé
à coup d'aiguilles
qui tire les fils ?
in en cours
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Empreinte
lamelles stries faisceaux
circonférence de la douleur
iris percé
à coup d'aiguilles
qui tire les fils ?
in en cours
ENSAUVAGEMENT
Une machine qui enregistre et retransmet l’information
est devenue sauvage au contact de la nature :
elle s’est naturée.
in Bonzaïs hallucinogènes
Tu me déchires, tu m’ouvres les yeux. Pas de ventre, pas d’appel chaud et humide, seulement le vent sec sur le désert, le vent de l’âme. Je sens, je me raconte, je rêve, c’est bon. J’ai trouvé ce que tu cherches, tu devrais m’envier. Je ne sais pourquoi, simplement parce que tu fuis, s’entredévorer silencieusement, se mesurer à l’espace de l’autre. Les moments où ça fusionne, par pudeur, nous n’y prêtons pas attention. Tu es une étoile noire et glacée tellement attirante, le repos de l’abîme. Qu’est-ce que tu cherches ? Tu ne le trouveras pas. Tu ne sais pas encore rêver. Tu te crois rêveur mais tu as besoin de réalité, de décor, de matière à voir, à montrer. Je ne sais pas. Quelque chose qui te rassure sur ta propre matière. Tu creuses un vide qui devient jouissance. Jouissance de l’insaisissable.
in Journal 2001
Phare éteint
les sirènes glissent
leurs filaments phosphore
dans les eaux froides du port
leurs mains sont douces
leur cœur est mort
entends-tu leurs dents
crisser sur la quille ?
in en cours
la voix du vieil homme
ulule une sève de rêve
fait danser les écorces
in Mystica perdita
J’atteindrai le mot ultime. Le mot qui a vu le visage de la mort.
En attendant ce jour, je polis mes cailloux, mes pacotilles.
Vieilles mémoires à nettoyer, tiens Saturne, je te les offre.
Prends ! Fais-en des os, des pierres.
Cailloux, galets, encore libres de droits, de brevet, j’entends vos chants.
in Celle qui manque
DES AIRS HUMAINS
veines de sable
cœur stérile
souffle tari
désert anthropomorphe
où le mirage est roi
le mirage est loi
lèvres crevasses
sur langues mortes
l’oasis
existe-t-elle ?
charognards
becs voraces
homme escarbille
veines de sables
souffle stérile
cœur tari
in Pandémonium II
appel d’eau
sensation de me faire
déborder de partout
je cherche la solitude
comme un poisson cherche l'eau
in Petit livre des illuminations simples
Je prends le fleuve
comme il me prend
et même si ce n'est pas gai
je pagaie je pagaie
je sais les rochers cachés
les vortex les dangers
j'ai l'instinct affûté
depuis le temps
depuis le temps
je connais le goût
et la chaleur du sang
le fer qui tord
et la flèche qui fuse
la balle qui siffle
pour mordre le cœur
Je prends le fleuve
comme il me prend
et même si ce n'est pas gai
je pagaie je pagaie
in en cours
Ciel d'orage
sur les prairies électriques
que le vent griffe
comme un chat en colère
la chaleur d'un foyer
aux yeux phosphorescents
couve un secret qui résiste
à toute destruction
in en cours
JAZZ
A pas feutrés
Sur la chaussée luisante
Les ombres noctambules
Chaloupent nonchalantes
Fièvre aux lèvres
Swing dans la peau
A la pointe de l'aiguille
Sur leurs talons de cuir
Les bêtes fauves
Lèchent la ville
in Claques et boxons
le lait vert
de la peur
à genoux la vérité
la queue de la ciguë
j’ai sucé
in Ombromanie
Une fille, un tabouret
un bar
heure des solitudes
à diluer
on the rocks
ils parlent fort
ne disent rien
le vide abyssal
d'une chasse vaine
pour s'enfiler dans les veines
quelques grammes à peine
de plaisir pipé
une fille, un tabouret
le zinc qui tangue
le cœur stroboscope
quelques grammes à peine
avant la nausée
in en cours
frontières ouvertes fermées
le souffle de l’autre assigné à marcher
chair humaine à découper
suivant les pointillés
monde crédule étonné n’imaginant le ciel
rêves brisés arabesques
soumises à l’exil
sur un sol surface
de cendres d’homme
in en cours
Un wagon pour l’exil me fait signe.
Je ne me retourne pas.
in Fugitive