Xénia Maszowez
Je suis une dame sauvage.
in Universelle
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Je suis une dame sauvage.
in Universelle
et chaque fois je réapprends
à regarder ma peur qui me regarde
in Salines
CHANSON DE LUNE
une chanson triste
laisse couler des larmes sur nos plaies
sous nos manteaux serrés
nos ailes repliées
ont de doux frissons de liberté
écoute
écoute bien
les violons qui pleurent
et viens
soyons amoureux
pour la nuit pour la vie
qu’importe
pourvu que le vent et la lune
sèchent nos larmes
et lèchent nos plaies
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Dans l’œil du pachyderme se reflète la mémoire de la Terre, sa peau est comme l’écorce de l’arbre, on peut y lire en braille. L’ange écarlate a révélé aux hommes qu’un seul œil d’éléphant contient tout le cosmos, que sa marche puise aux racines communes à tout le vivant, qu’il est un roi paisible et plein de sagesse qui montre le chemin. Celui qui voyage sur la piste de l’éléphant trouvera plénitude et douceur, son âme sera légère comme le vol des oiseaux-nuages et son cœur empli de lumière. Il sera un baume d’amour pour tous ceux qui croiseront sa route.
texte d'atelier, 25 février 2020
nous invoquerons
le serpent sorcier
son sillage envoûtant
sur les parois des canyons
des torches entre les paumes
pour éclairer ses entrailles
poudre de suif baroque
le frisson sur la nuque
et des visions dans le ventre
nous poursuivrons le vertige
entre les cendres du rêve
in Aujourd'hui est habitable
laisse laisse
filer le vent
je ne suis rien
même pas ça
juste lumière qui se noie
dans le fol océan
in Mon collier de sel
Juste refaire une vie, ne pas m’enfermer, ne plus m’enfermer et il fallait que je fasse pour de bon, pour enfin comprendre que j’ai déjà trop dormi. Retour sur soi, sur le travail que j’ai laissé en cours, attirer à nouveau la chance, la vraie, la seule, l’étoile malicieuse. Ceci n’est que le chemin, ceci n’est que le chemin, je suis le mouvement, je suis la marche. J’avance, pas à pas, ne pas dormir, ne pas craindre, ne pas laisser prise à l’abus de pouvoir, ne pas être bourreau, ni victime, ni chat, ni souris mais dragon !
(...)
Je serai le dragon qui obéit à la plume tenue par un enfant, intérieurement et extérieurement.
in Journal 2001
POÈME D’ARGILE
Carcasses
Os de lune
Serpent venimeux
Signe crécelle
Mystique dieu
Des herbes folles
Soleil ouragan
Œil du dragon
Poison ardent
Sous le limon
Fleuve impie
Peuple sans âge
Sources taries
Terre mirage
Carcasses
Os de lune
Sans une ride
La nuit s’ancre
Au port aride
in Ailleurs simple
Certains peuples nomades d’Asie centrale considéraient toutefois le soleil comme un principe féminin (la Mère soleil), c’est aussi le cas des Japonais pour qui le Soleil est le kami Amaterasu, la grande déesse, sœur de Tsukuyomi, le kami de la Lune. Chez les Chinois, c’est Xihe, la déesse du Soleil. Même dans la langue allemande, le Soleil est féminin selon son article (die Sonne). Dans la mythologie nordique, les enfants de Mundilfari et Glaur sont Sol (déesse du Soleil) et Máni (dieu de la Lune). Umai l’utérus ou la matrice en mongol s'appelle également Ymai or Mai et porte 60 tresses en or qui représentent les rayons du soleil.
L’humanité cultivatrice, sédentaire, patriarcale remplaça le nomadisme matriarcal. Le symbolisme du soleil a également subi cette mutation, quelques 2800 ans avant J.C.
in Universelle
Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.
in Le poulpe et la pulpe
Je veux retourner aux racines du vivre. Je n’ai pas besoin d’être vue, reconnue, je veux ce bonheur du simple partagé, la jubilation quasi érotique de la cueillette d’un légume qui a poussé grâce à des soins conjugués avec les forces du vivant.
in Le livre des sensations
j’aime le charnel de tes racines
leurs galaxies symbiotiques
j’aime ce pacte d’alliance
ta complicité avec les profondeurs
arbre je t'aime
in Je l'aime nature
Solitude. Ne pas me rendre compte du manque de solitude.
Véritable repos et précieux rendez-vous avec soi. Pourtant, c’est un temps où je n’ai pas le temps, tant et tant de choses à faire. Tant de domaines à explorer, à dépouiller du trop, à remettre en harmonie. Se faire un emploi du temps ? Y a-t-il une agence pour l’emploi du temps ? Le temps se donne à qui veut bien le prendre.
Découper le temps en fraction, tenter d’y trouver un équilibre, une efficacité et peut-être aussi une musique. Marcher. Il manque ce temps de la marche, du rythme des pas. Ce temps en marche, nomade. Je n’aurai pas assez d’une vie, alors pour gagner du temps, allons droit à l’essentiel. Une drôle de droite, bien sinueuse…
En ce moment, l’instant est difficile à saisir, l’instant n’a pas le temps de l’éternité et pourtant il le faudrait pour que tout prenne sens. Prendre le temps, prendre sens, prendre l’air. La simultanéité n’est pas de l’ordre du temps. Il faut pour la saisir quitter le temps et pénétrer cette transréalité où l’arbre est simultanément graine, tige, tronc, feuilles, fleurs, fruits.
Ne sachant basculer d’une réalité à une autre, je peux passer d’un temps à un autre. Passer du temps de l’homme au temps de l’arbre, au temps de la fleur, de la pierre, du papillon de nuit. Tous les temps sont à ma portée quand le temps devient un état d’esprit.
in Calepins paisibles d'une pâtresse de poules
dryade
magicienne d’un rêve vagabond
elle écume les friches du sensible
boit la rumeur des limbes
aux brèches de l’aube
in Petit livre des illuminations simples