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FUSIONS POÉTIQUES - Page 104

  • De retour chez les Sistoeurs

    J’attendais un homme

    mardi 7 octobre 2014, par Cathy Garcia

     

    Expérimenter la sensation perdue de la liberté, me rendre compte de mes barrières, de mes faux-airs de fille facile. Envie pourtant de me sentir belle, désirable et désirée, incarner un peu de cette poésie qui m’habite.

    J’ai été assise à cette table il y a longtemps, je me souviens. J’attendais un homme.

     

    Pour lire la suite allez chez les http://sistoeurs.net/spip.php?article824

     

  • Maddy Harland - Monastery Bees in Bhutan

    Maddy Harland Monastery Bees in Bhutan.jpg

     

    Je ne suis que témoin d’un monde vivant.

     

    Nous étions peut-être venus ici en mission, il y a si longtemps que nous avons oublié, tombés en amour avec cette terre, effarante beauté de bleu, de feuilles, de vent, de miel, de toiles au soleil. L’infime merveilleux.

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008

     

     

     

     

  • Jeane Myers

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    SUTURE

     

    Lunes de cire

    Echo des frontières

    Tracées au khôl

    Nuit émaciée

    Aux éclats de souffre

     

    La langue des anges

    Dérange les nerfs

    Prend la douleur

    Trois fois nouée

     

    Mots souillés

    Paupières éparpillées

    Aux portes

     

    Langues humaines

    Langue de la soif

    Première

    Obstinée

     

    Rapprocher les lèvres

    Recoudre le mot

    La plaie le meurtre

    Par un baiser

    Ou le silence

     

    cg in Mystica perdita, 2009

     

     

     

     

     

     

  • Annik Reymond

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    Une goutte d’encre noire est tombée dans chacun des nuages qui masquent le soleil. Il fait plutôt froid et mes pensées sont comme les nuages, chacune est tâchée d’une goutte d’encre noire. 

     

    cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules

    Nouveaux Délits, coll. Les Délits vrai, n°2, 2012

     

     

     

     

     

  • Ryuijie

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      Le vent délice ô mon air, mon amour, nectar de mes poumons.

    L’amour est le combustible, nous brûlons.

    Ce qui demeure, je cherche à peine.

     

     cg in Chroniques du hamac, 2008

     

     

     

  • Tadashi Kawamata

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    CHAISE CONTRE BALAI

     

    LA chaise, sur laquelle se pose et se repose notre partie la plus charnue, LA chaise, une sorte de cul de remplacement en somme. Objet commun d’entre tous, objet d’une telle évidence et qui s’offre si généreusement « Prenez-donc une chaise. ». Quatre pieds bien ancrés, entre terre et ciel, nous offre une position qui n’a pas toujours été la nôtre, et qui d’ailleurs ne l’est toujours pas dans bien des endroits de notre planète. Quatre pieds bien arrimés, qui n’empêchent pas pour autant les enfants de s’en balancer, au risque de valdinguer, chaise et enfant confondus, six pieds en l’air. Serait-ce à dire que les enfants ont moins de respect pour ce si noble objet que nous, adultes, grands et responsables ? Les enfants préfèrent, à l’image de nos ancêtres et de nombreux peuples encore aujourd’hui, s’asseoir par TERRE. La chaise finalement ne serait-elle pas plus convenable que confortable ? Ce n’est pas Pharaon qui me contredirait qui fut sans doute le tout premier à vouloir affirmer sa puissance, en dominant un peuple accroupi aux dépends de son propre confort. En effet, les premiers sièges nous les devons aux Égyptiens, avant la klismosdela Grèce Antique, qui innove avec le siège ergonomique.

     

    À l'origine donc, la chaise était un privilège réservé aux élites. Les gens du peuple, chez nous par exemple, utilisaient le coffre, le banc ou le tabouret. Autant dire que de la chaise au pouvoir, il suffit de prendre place, et le must ce sont les chaises portées par d’autres, la sedia du Pape (habemus !) et autre chaises à porteur qui sont souvent vite devenus le symbole de l’oppression dans les pays colonisés. Et nous pouvons pousser la réflexion jusqu’à l’inversion du symbole, quand la chaise fait déchoir l’être au plus bas, elle devient alors celle du condamné, la chaise punitive par excellence, la chaise électrique.

     

    Mais revenons à nos chaises à nous, nos chaises toutes simples, si familières dans les foyers même les plus modestes. Si pratiques certes, mais sont-elles vraiment à ce point, indispensables ? Si nous n’avons pas la grosse tête en y posant nos fesses, ne seraient-elles pas pourtant comme un obstacle immiscé entre notre rondeur postérieure et la rondeur de la Terre ? Nos fesses ne se plairaient-elles pas mieux au sol finalement et n’y aurait-t-il pas quelque chose à apprendre à s’asseoir de cette façon ? Quelque chose qui aurait à voir avec un peu d’humilité. Agenouillés, en tailleur, voire en lotus, est-il impensable d’imaginer que cela puisse nous libérer l’esprit ? Nous ramener à une plus juste mesure ? A une gymnastique à la fois morale et physique qui nous serait bénéfique ? Les Asiatiques semblent en savoir plus que nous en ce domaine et pour avoir pratiqué, je pourrais même dire que la posture assise au sol, lotus ou zazen, peut nous être extrêmement bénéfique, de même que tout simplement s’asseoir plus souvent dans l’herbe.

     

    J’écris tout ceci en buvant mon café, assise bien évidemment sur une chaise, une chaise en bois tout ce qu’il y a de plus classique. Alors plutôt que de bavarder plus longtemps, passons à la pratique justement. Me voilà assise sur le ciment de la terrasse. Première observation : il est frais et c’est agréable. Deuxième observation : le sol est sale. J’en arrive donc à cette conclusion, je vous l’accorde un peu hâtive, mais c’est un fait : si nous n’avions pas de chaises, nous passerions plus souvent le balai !

     

     CG, juillet 2010

     

     

     

     

     

  • Kostya Lupanov

    Kostya LupanovD.jpg

     

     J’emmerde les artistes et les poètes qui se pensent à part.

    Le mot ART ne devrait pas exister, à la place il faudrait lire VIE.

     

    Pulvériser ces ghettos qui font que les poètes ne fréquentent que les poètes. Tracer, tresser des ponts, se faire passeurs d’ailes.

     

    Que le poète s’enivre avec le plombier, que le plombier danse avec les ballerines, que les danseuses recoiffent les infirmières, que les infirmières peignent les maçons, que les maçons bâtissent des charpentes d’étoiles,     

    que les étoiles fassent des confitures, que les grand-mères fassent la révolution, que les révolutionnaires fassent du yoga, que les yogis fassent des plans sur les comètes qui ouvriraient des bars pour les poètes qui s’enivreraient avec les policiers en tricotant des alouettes pour faire rire les plombiers.                                   

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008