Elaine Alibrandi - Awakening
Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
cg in Chroniques du hamac, 2008
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Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Invente-moi une chambre
La rose d’argile
L’effervescence des draps
Le songe sucré de nos salives
cg 2013
Sous nos ailes tremblantes
Je serai ta chute
Résurgence dans l’immensité
Irrigue-moi
je serai ton sillon sauvage
Vertige-moi de fêlures, effluves
Goûte-moi fête-moi
Fouille-moi de ta marée montante
Bouscule-moi abreuve-moi
Accomplit-moi
Je veux tressaillir
Sous le subterfuge de tes doigts
cg, 2013
Voici les clés de nos âmes
Les lames de neige
D’où jaillit lumineux
Un anneau fragile
cg in Aujourd'hui est habitable, 2014
L’homme abattu s’est mis à ramper. Son empreinte n’est pas lisse comme celle du serpent. La chair exposée aux rayonnements, aux radiations a noirci. La peau depuis longtemps est tombée en lambeaux de pluie, en parchemins, en poussières. Le verbe a été effacé des mémoires. La mémoire n’est plus qu’une passoire, elle n’est plus que le trou par où filent les étoiles.
cg in Chroniques du hamac, 2008
C’est la saison, la belle saison
Des parades politiques publicitaires
Militaires mensongères
Paroles paroles paraboles
Bon lait cathodique
À tous les foyers du monde !
Brouillards matinaux laxatifs longue durée
Paranoïa planquée paravents pare-brise
Pare-chocs pare-balles pare-tout
Sauf des parangons de bêtise
Chacun sa part
Lèche mon parabellum
Et paix aux paradis fictifs fiscaux
Ô mon beau parachute à dorer !
Paroxysme des parodies temps bénis oui-oui
De paramnésie paraphrase paraphasie
Bazar du paraître contre bon cœur paralysé
Acte de soumission à parapher chaque jour
Et avec le sourire s’il vous plait !
Riez
Applaudissez
C’est bien
Continuez !
extrait de Pandémonium II
en ligne sur : http://jlmi22.hautetfort.com/
Tu es la Terre, principe yin redoublé, non mutable. J’enfante. Je suis la masse pressée, compressée de tous les cadavres de la création. Je donne vie et la vie se donne à moi. Que dois–je faire d’un oracle pareil ? Il m’est demandé de tout donner, tout donner puisque de toute façon, tout revient à la terre. Et je suis si seule, si seule dans cet univers. La Terre porte la vie mais qui donc porte la Terre ?
cg in Journal 2008
Au jardin des lèvres retroussées
Nous mordrons la pulpe de joie
Lècherons le galop
Des chevaux de calcaire
Goûterons le fluide
Des chenilles sanguines
En compagnie des loqueteux
Dans la vallée des cerises
cg in Mordre le temps de mort, 2013
DES CORPS A LA MER
Nos mains sont des goélands
Ma bouche un coquelicot
Sur les falaises de tes côtes
Mon artère salée
Tes poumons marées
Ton sang d’écume
Sur le sable de mon ventre
Mes cheveux sont les algues
De ta langue lagune
Mes seins se font dunes
Roule la houle
De mes hanches
Pour ton pied bateau
Mes yeux sont des récifs
cg 2013
Tu restes encore sur cette terrasse. Tu contemples les pigeons, le soleil à travers leurs ailes, la vieille fontaine… Tu pleures ? C’est tout ce que l’on gagne à éplucher des souvenirs. Te voilà piégée. Ton cœur se transforme en éponge. Ce sentiment de paix te déchire ? Tu préférais te battre ?
Cg 2001
in Cours !
Laisse-moi être ton allumette, ô toi qui signes les heures,
le paradis est d’une simplicité !
cg in Chroniques du hamac, 2008
Source : http://www.geocities.jp/aniswater/dm6.html
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
S’étirer comme
Racines et chat
cg in Petit livre des illuminations simples
L’élan suave oui, de l’amour
Cette vague confuse et malicieuse
Nous la laisserons parcourir les ravins
D’églantiers et de marguerites
Même si l’inquiétude grouille
Sous la rocaille
Puis nous fuguerons vers les friches
Les montagnes en fleurs
Avant que la cellule et l’effroi
Les mailles envers endroit
Les crochets du givre
Ne déchirent nos duvets
cg in Mordre le temps de mort, 2013
(c) inconnu
Les feuilles sous ses pas, crissent comme du verre. La croix du corbeau pèse lourd et un suaire de glace a figé toute sève. Le ciel est blanc jaunâtre, comme gros de neige. Les chênes fluets semblent bois mort. Tout en marchant, ses pensées ne cessent de revenir à lui. Elle l’avait laissé dans l’été d’un lit d’amour, brûlant de fièvre, enflé de désir, tout au bord de l’automne. Puis l’automne l’a consumé et elle ne sait plus où elle a jeté ses cendres. Maintenant elle marche et tout en elle n’est que silence et engelures. Lorsque le linceul de feuilles se perd sous le béton, elle peut encore entendre son crissement de verre. Elle marche dans une ville noire aux passants gris. Elle marche, laissant derrière elle des morceaux de mémoire que personne ne ramasse. Quand elle arrive devant le trou d’où s’échappe la chaleur souterraine, elle descend une à une les marches et disparait dans un souffle de rame.
(c) Brad Downey
On ne la vit jamais ressortir, d’aucuns trous de la ville. Certains disent qu’elle a rejoint le peuple des rats, d’autres qu’elle est devenue reine d’un tripot dans une station désaffectée. On dit tant de choses et puis on ne dit plus rien.
Le printemps est revenu, les lits d’amour ont fleuri, des petits corbeaux sont nés. La mort est enterrée, pour un temps qu’on voudrait croire éternel.
cg, 2012
- Ceci est la 4444ème note de ce blog -
Avant qu’il ne faille démêler
Dans la chambre d’automne
Le pelage et les ronces
Le miroir aux corneilles
Et les linges souillés
Il nous faudra suivre
Le sentier de cire
Trouver la gâtine
Où l’on a brûlé les lucioles
De nos crânes roussis
cg in Mordre le temps de mort