Elaine Alibrandi - Rupture
L’émergence d’une rumeur
Derrière la cloison
Laisse partir les derniers
Convois du vide
cg, 2013
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L’émergence d’une rumeur
Derrière la cloison
Laisse partir les derniers
Convois du vide
cg, 2013
L’ART DU NŒUD
Je flaire l’aigre du désir
La puante imagination
Des abîmes humains
Lente infection des morsures
Dont aucun ne sait voir les traces
Géhenne ordinaire
Autolyse résigné
Au lit de l’angoisse
Rages entrailles
Savamment ligotées
L’art du nœud
Et les nœuds du lard
Je veux en découdre
Absoudre l’absurde !
Un cœur
Qui soudain a des crocs
S’auto-dévore
Vendanges lycanthropes
A la vulve du monde
Ça m’aide la nuit
A raccommoder mes étoiles
A faire jonction
Emeute solaire
Au cadran j’ai rongé les angles
Les ai polis de ma langue
Pour en faire le cercle
Aléatoire
Non parfait
Le cercle rugueux
Du réel
cg, 2006 in Trans(e)fusées
(à paraître chez Gros Textes en 2015)
Sacrilèges, nuits exsangues barbares
Nécromanciennes scarifiées de songes
Sanctuaires de félidés, de lunes dévorantes
Nuits braconnières, souveraines insolentes
Nuits renardes
Aux bras des vénusiennes
cg in Claques et Boxons
(Ed. Nouveaux Délits 2013)
La musique jette ses filaments, son fin réseau de capillaires, elle m’appelle… Et puis de nouveau les intuitions. J’ai quelque chose à apprendre ici en ce lieu, à lâcher en ce lieu de retrait, avec la grande ourse à l’aplomb de ma tête. J’entends bêler au loin. Un son étrange.
Rien n’a de sens, tout a un sens.
cg in Journal 2005
Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Invente-moi une chambre
La rose d’argile
L’effervescence des draps
Le songe sucré de nos salives
cg 2013
Sous nos ailes tremblantes
Je serai ta chute
Résurgence dans l’immensité
Irrigue-moi
je serai ton sillon sauvage
Vertige-moi de fêlures, effluves
Goûte-moi fête-moi
Fouille-moi de ta marée montante
Bouscule-moi abreuve-moi
Accomplit-moi
Je veux tressaillir
Sous le subterfuge de tes doigts
cg, 2013
Voici les clés de nos âmes
Les lames de neige
D’où jaillit lumineux
Un anneau fragile
cg in Aujourd'hui est habitable, 2014
L’homme abattu s’est mis à ramper. Son empreinte n’est pas lisse comme celle du serpent. La chair exposée aux rayonnements, aux radiations a noirci. La peau depuis longtemps est tombée en lambeaux de pluie, en parchemins, en poussières. Le verbe a été effacé des mémoires. La mémoire n’est plus qu’une passoire, elle n’est plus que le trou par où filent les étoiles.
cg in Chroniques du hamac, 2008
C’est la saison, la belle saison
Des parades politiques publicitaires
Militaires mensongères
Paroles paroles paraboles
Bon lait cathodique
À tous les foyers du monde !
Brouillards matinaux laxatifs longue durée
Paranoïa planquée paravents pare-brise
Pare-chocs pare-balles pare-tout
Sauf des parangons de bêtise
Chacun sa part
Lèche mon parabellum
Et paix aux paradis fictifs fiscaux
Ô mon beau parachute à dorer !
Paroxysme des parodies temps bénis oui-oui
De paramnésie paraphrase paraphasie
Bazar du paraître contre bon cœur paralysé
Acte de soumission à parapher chaque jour
Et avec le sourire s’il vous plait !
Riez
Applaudissez
C’est bien
Continuez !
extrait de Pandémonium II
en ligne sur : http://jlmi22.hautetfort.com/
Tu es la Terre, principe yin redoublé, non mutable. J’enfante. Je suis la masse pressée, compressée de tous les cadavres de la création. Je donne vie et la vie se donne à moi. Que dois–je faire d’un oracle pareil ? Il m’est demandé de tout donner, tout donner puisque de toute façon, tout revient à la terre. Et je suis si seule, si seule dans cet univers. La Terre porte la vie mais qui donc porte la Terre ?
cg in Journal 2008
Au jardin des lèvres retroussées
Nous mordrons la pulpe de joie
Lècherons le galop
Des chevaux de calcaire
Goûterons le fluide
Des chenilles sanguines
En compagnie des loqueteux
Dans la vallée des cerises
cg in Mordre le temps de mort, 2013
DES CORPS A LA MER
Nos mains sont des goélands
Ma bouche un coquelicot
Sur les falaises de tes côtes
Mon artère salée
Tes poumons marées
Ton sang d’écume
Sur le sable de mon ventre
Mes cheveux sont les algues
De ta langue lagune
Mes seins se font dunes
Roule la houle
De mes hanches
Pour ton pied bateau
Mes yeux sont des récifs
cg 2013
Tu restes encore sur cette terrasse. Tu contemples les pigeons, le soleil à travers leurs ailes, la vieille fontaine… Tu pleures ? C’est tout ce que l’on gagne à éplucher des souvenirs. Te voilà piégée. Ton cœur se transforme en éponge. Ce sentiment de paix te déchire ? Tu préférais te battre ?
Cg 2001
in Cours !
Laisse-moi être ton allumette, ô toi qui signes les heures,
le paradis est d’une simplicité !
cg in Chroniques du hamac, 2008