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FUSIONS POÉTIQUES - Page 106

  • Kostya Lupanov

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     J’emmerde les artistes et les poètes qui se pensent à part.

    Le mot ART ne devrait pas exister, à la place il faudrait lire VIE.

     

    Pulvériser ces ghettos qui font que les poètes ne fréquentent que les poètes. Tracer, tresser des ponts, se faire passeurs d’ailes.

     

    Que le poète s’enivre avec le plombier, que le plombier danse avec les ballerines, que les danseuses recoiffent les infirmières, que les infirmières peignent les maçons, que les maçons bâtissent des charpentes d’étoiles,     

    que les étoiles fassent des confitures, que les grand-mères fassent la révolution, que les révolutionnaires fassent du yoga, que les yogis fassent des plans sur les comètes qui ouvriraient des bars pour les poètes qui s’enivreraient avec les policiers en tricotant des alouettes pour faire rire les plombiers.                                   

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008

     

     

     

     

  • Auteur inconnu

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    Parfois, il y a des courts circuits entre les émotions, les sentiments… ça peut mettre le feu ou plonger l’esprit dans le noir… Pas le noir de l’amertume ou de la tristesse, non, juste la coupure d’électricité, la panne… et je ne sais plus ce que j’éprouve. Je sais juste que marcher se fait en mettant un pas devant l’autre, un pas après l’autre avec un peu d’attention pour voir où on met les pieds, mais toujours un pas après l’autre.

     

    cg in Journal 2004

     

     

  • Spencer Tunick - Burning man Festival

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    Mon amour est sans concession, mon amour est barbare. Pas assez dilué. J’aime ou je déteste. J’aime et tout doit brûler. Je cherche le diamant de l’homme, un cœur pur, une âme fraîche comme un torrent, une peau douce comme l’aurore. Je cherche un homme fort comme une femme et doux comme un chat.

     

    cg in Journal 2008

     

     

     

  • Ines de la Torre - Le messie féminin

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    Je me sens entière et vaste, plein d’espace dans ma tête, dans mon cœur, bien en ce corps imparfait que je commence enfin de nouveau à accepter, regarder comme mien. Ce corps marqué par la maternité, une maternité difficile mais qui a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Une femme que je regarde avec amour enfin, confiante dans mes forces comme dans mes faiblesses, parfaitement consciente que je peux souffrir encore, chuter encore et que la vie n’est que recommencement, multitude de morts et de renouveaux.

     

    cg in Journal 2005

     

     

     

  • Veronica Ebert

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    Obligée de m’asseoir.

     

    L’imposture abstraite saigne le quotidien.

     

    Tomber à genoux sur un grincement de parquet.

    La langue plantée avec joie tisonne la gorge.

    L’averse mouille la chapelle.

    Passe la nacre d’un ange.

     

    L’usure sent le vieil or, le charme des croix d’automne.

    Un lierre a muselé les muses.

     

    Territoire entrebâillé, chaos de chiendent, douce fêlure.

    Le pain d’abeille prépare l’érosion des cathédrales.

     

    Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?

     

    cg in Fugitive (Cardère 2014)

     

     

  • Andrea Floris

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    Ma lèvre tremble, le ciel est tombé en cataracte de verre.

    En granit fracassé à la mer.

    Tant de pêcheurs encombrent la rive et le soleil veut sa part de crème géologique.

     

    Je glisse, toboggan, vers l’abime entraperçu sous la couture des océans.

     

    cg in Fugitive (Cardère 2014)

     

     

     

     

  • Raymond Douillet

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    Cœur au ventre agacé par des spasmes violents, la vie qui veut sortir, qui veut naître à elle-même. Les monstres innocents enfantés par les humains, le génie atroce. La vraie beauté est terrifiante, elle surgit du chaos quand elle n’y conduit pas, création et destruction dansent ensemble jusqu’à la fin des temps. Vie et mort indissociables, tellement que c’en est inconcevable, terrible ! C’est pourquoi nous jurons du contraire, à corps et à cris, amour et haine.

     

    cg, Aurillac, décembre 1999  

    in Calepins voyageurs et après ?