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FUSIONS POÉTIQUES - Page 105

  • Jack Barnosky - Baby jesus in the dumpster

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    La genèse et le péché originel

     Ne furent pas au commencement

    Violence, mensonge et culpabilisation

    Amorcèrent le règne du patriarche

     

    Le culte de la femme devient prostitution

    La femme est asservie à l’homme

     

    Prosternation.

     

     

     Babylone devient la Grande Prostituée, mais toujours naissent les "fils de vierges". Immaculée Conception déclarera le pape en 1854, pour celui que l’on connaîtra pour des siècles et des siècles sous le nom de Jésus.

     

    cg in Universelle

     

     

     

     

  • Bahram Hajou

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    J’endosse le reluisant costume de la victime, je suis victime de tant et tant d’injustices, c’est tellement trop injuste. Et au loin, la machine rote et les abeilles flottent, et je coupe un à un tous ces liens débiles qui me relient à cet autre clown de mon espèce. Vilaine, moche et si ridicule histoire. Plus désolante que désopilante. J’ai trop pris de coups invisibles, sans marque, tout mon corps à l’intérieur est devenu un gros hématome.

     

    cg in A la loupe

     

     

     

     

     

     

  • Penny Hardy - You blew me away

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    Tu me déchires, tu m’ouvres les yeux. Pas de ventre, pas d’appel chaud et humide, seulement le vent sec sur le désert, le vent de l’âme. Je sens, je me raconte, je rêve, c’est bon. J’ai trouvé ce que tu cherches, tu devrais m’envier.

     

    cg in Journal 2001

     

     

     

     

  • Yuri Pervushin

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    Mais ce qui est charmant chez moi, c’est aussi de l’immaturité et quand je joue à la mature, je deviens dure alors mieux vaut, effectivement, m’aimer comme je suis, un peu comme on aime les oiseaux, juste pour le plaisir de les voir vivre en liberté, offrant le spectacle d’eux-mêmes sans se soucier de savoir s’ils font bien ou pas. On peut me parler, me regarder, me toucher même contrairement aux oiseaux, mais on ne peut m’enfermer, me nourrir de graines chaque jour identiques, me dicter les moments où il faut dormir, les moments où il faut chanter, car alors je perds mes couleurs, ma voix… Ne restent plus que mes serres et un bec clos et acéré. Je me laisse mourir ou je tue mon geôlier. Symboliquement bien entendu, car je souffre terriblement de blesser les êtres qui m’ont donné leur amour. Je cherche à les protéger de ma tristesse mortelle, je me force même parfois à leur donner l’illusion que je chante encore et que ma foi, les graines de ne sont pas si mauvaises même si je rêve de manger des fleurs…

     

    cg in Journal 2001

     

     

  • Andrew Wyeth

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    Je deviens folle, j'ai avalé la clé. Les autres fuient lorsque j'ai trop de joie, fuient quand j'ai trop de peine.

     

    Certains cafards sont plus cruels que d'autres, je voudrais bien le ranger dans un coin mon mal-être, attendre que ça passe, mais il y a des choses qui ne passent pas, qui s’amplifient au contraire à trop bouffer du dépit. Des cafards qui prennent tant de place qu’ils finissent par vous pousser dans le vide.

     

    Cg, août 1997, Geleen, Hollande

    in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

  • Gustave Doré - Lac en Ecosse après l'orage

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    LA QUESTE

     

    À la croisée des chemins où plus un loup ne hurle, au pied d'un calvaire brisé, dans un nid de joncs et de brume, j’ai trouvé le livre des ombres qui passent. Le livre des terreurs qui grouillent. Le livre du sang versé. Le livre des pendus, des noyés et celui de toutes les trahisons. J’ai fait vœu alors d’être l’un de ces marcheurs, cœur en bandoulière, qui n'ont de cesse de chercher le livre des lumières. 

     

    cg 1999

    in Oniromancie

     

     

     

  • Fiona Watson - Full circle

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    Nous longeons une vallée, sa veine d’argent parsemée de gros galets polis, après quelques jours bien chargés, débordants de rebondissements imprévisibles. L’insouciance se mêle à la crainte, celle de faire erreur mais que puis-je faire d’autre, sinon essayer, chercher à tâtons ; goûter à tout sans émettre de jugement, me satisfaire du présent, y trouver les clés, le sens au-delà des significations. Jeter sur la page quelques poussières d'images ramassées au hasard, caprices de ma mémoire.

     

    cg, février 1999, au retour de Florence via Trento, Italie.

    in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

  • Fiona Watson - the cuckoo’s nest

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    Je me trouve tout près de la maison maintenant, dernier lieu de transition. Une clairière dans les bois, le coucou chante, les grillons grillonnent. Le ciel s’est couvert mais l’air est encore doux, le vent fait voguer les arbres. Là-bas dans le Tarn, je ne suis plus chez moi et ici, chaque fois que je reviens d’un ou plusieurs contrats, je ne sais plus où je suis. A force de parcourir le monde, c’est comme si je n’avais plus les pieds dessus. Je suis intermittente dans tous les domaines, professionnel comme privé. Intermittente de la vie ? Et le reste du temps, j’écris.

     

    cg, le 13 mai 2002 

    in Calepins voyageurs et après ?