Nobuo Sekine - Shadow of a moon B
vocation éblouie du mercure
entre les pinces du vertige
le braille des vibrations
au confluent de nos chairs
cg 2014
in Aujourd'hui est habitable
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vocation éblouie du mercure
entre les pinces du vertige
le braille des vibrations
au confluent de nos chairs
cg 2014
in Aujourd'hui est habitable
Rouille et saleté
Dans le silo des siècles
Et toujours dans le fumier
Comme un pressentiment
Le sortilège d’un œuf
Tout frais sorti
Du croupion de l’univers
cg 2014
in Aujourd'hui est habitable
Une généreuse secousse
A laissé les tempêtes à la consigne
Mon identité se cogne au plafond
Cherche sa profondeur à la rame
cg, 2014
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
in Fugitive (Cardère éd., 2014)
Briser la glace, et puis patience... Un frôlement, un battement infime, et au moment de l'échange, la traversée des murs intimes. Une seconde à peine pour retrouver la surface, ne pas laisser passer cette chance !
cg in Les prisons intérieures
NOIR NÉANT NIENTE
comment ne pas suer noir
lorsqu’on est ainsi plongé
sans lune sans étoile
sans même une odeur de nuit
en ce néant qui avale
sel au vif des faiblesses
plaies non cicatrisables
à chaque plein exhibé
une cavité creusée
par le manque
sur mes lèvres
vaines morsures
la mélodie fielleuse
des suicides interdits
ne pas souffrir
d’extrême inanité
que de mon cœur concave
jaillisse la source
de tout cet amour
que je n’ai pas connu
que cessent attentes
espoir assassin
que mes failles
soient passages
et que m’emporte
le flux
le courant
tous remparts
dissouts
in Mon collier de sel
CÉLÉBRATION
cg 2000
in Philosovie
Ce serait pourtant facile de venir au monde chaque matin, avec un regard neuf et le cœur gai comme un jour de fête, plein de vive curiosité.
Quel trésor vais-je découvrir au seuil de la maison ? Au bout de la rue ?
Quels seront les bonheurs du jour ? Quelles couleurs auront les mots ?
Quels chants, quels rires ? Quelles odeurs et combien de larmes ?
Avec quelle ferveur parlera-t-on d'amour ?
Quel sera le degré de sa brûlure ?
Avec quoi la vie caressera-t-elle ma peau ?
Soleil, pluie, vent ?
Ou bien tes mains ?
Y aura-t-il un arc-en-ciel ?
cg 1997
in Philosovie
Je connais ce sentiment, il n'est pas anodin. C'est une ampoule qui clignote, signifiant que je ne suis plus abordable, plus du tout raisonnable, pas gentille non plus ! Il n'y a plus que la solitude qui peut me calmer, l'éloignement. Je me sens partie si loin, je me sais inaccessible et je ne peux plus stopper le processus. Je fous l'amour à la porte comme un malpropre !
cg in Journal 1996
Battre des plumes
Le travail que chacun d'entre nous accomplit sur lui-même fonde le socle d'un monde plus équilibré.
L’art et toutes formes d'expression permettent de transcender la douleur ou tout au moins d’évacuer le pus des blessures. C'est pourquoi les cultures qui connaissent de grandes souffrances les ont exprimées si intensément d'une façon ou d'une autre.
C’est un combat permanent que de se réapproprier son originalité, son intégrité, sa différence.
Les formes de domination sont innombrables. Puissent les résistances ne faire qu'une et unir la multitude de richesses qu'elles contiennent.
L’humain est en guerre contre lui-même, contre son alter ego déconsidéré. Personne ne peut prévoir l'issue de cette guerre, mais on peut décider de désobéir, de poser les armures et les masques... Chaque jour, gagner une petite seconde d’attention supplémentaire.
Il nous faut battre des plumes si nous voulons voler.
cg 2008
in Philosovie
Je frotte mes ailes de cigale, ventre contre terre, fesses solaires. J’ai tellement retourné les mots en tous sens, goûté leurs chairs, sucé leurs os, il y en a peu finalement qui apaisent ma faim. Je cherche l’au-delà des mots, la sensation pure, violente parfois, une pénétration totale par ce que certain nomme le divin.
cg in A la loupe, tout est rituel
SILENCE
Silence épinglé sur le mur
Murmures des poches trouées
Sourires égrainés sur les routes
Pour petits poucets égarés
Il y a là-haut sur la colline
Une chatte qui met bas
Le clocher a sonné douze fois
La nuit s'enroule dans un drap
Silence épinglé au ciel
Boutons d'étoiles mal cousus
Aux vestes des poucets
Chuchotis de rivière
Soupirs des fossés
Silence
Un doigt
Posé sur le monde
Frisson de lune
Soupirs de brume
Salamandres écrasées
Poucets bâillonnés
Sur le cœur
Silence épinglé
cg in Au fond du tiroir (LivrArt n°2, 2012)
http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2012/11/27/livre-d-artiste-n-2-au-fond-du-tiroir.html
Je voyage toujours et encore, en partance ou immobile, je voyage, je m’évade, je brode et je brûle. C’est trop, c’est trop pour un seul homme, épuisant peut-être. Qui d’autre que moi peut me suivre ? Survivre, vivre au dessus, comprendre autre chose, ne plus pouvoir retourner en arrière, dans la légalité. Le réduit qui nous est destiné.
cg in Journal 2001
Je vogue dans le flou, mes désirs sont flous...
cg in Journal 1997
SIMPLE COMME AU REVOIR
Il a rêvé de tortues stellaires
Et s’éveille convaincu
De détenir la vérité :
L’univers a des crocs de dinosaure
Dans une bulle close par un cadenas
Dieu est un feu follet.
cg 2002