Roots
Source : http://www.geocities.jp/aniswater/dm6.html
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
S’étirer comme
Racines et chat
cg in Petit livre des illuminations simples
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Source : http://www.geocities.jp/aniswater/dm6.html
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
S’étirer comme
Racines et chat
cg in Petit livre des illuminations simples
L’élan suave oui, de l’amour
Cette vague confuse et malicieuse
Nous la laisserons parcourir les ravins
D’églantiers et de marguerites
Même si l’inquiétude grouille
Sous la rocaille
Puis nous fuguerons vers les friches
Les montagnes en fleurs
Avant que la cellule et l’effroi
Les mailles envers endroit
Les crochets du givre
Ne déchirent nos duvets
cg in Mordre le temps de mort, 2013
(c) inconnu
Les feuilles sous ses pas, crissent comme du verre. La croix du corbeau pèse lourd et un suaire de glace a figé toute sève. Le ciel est blanc jaunâtre, comme gros de neige. Les chênes fluets semblent bois mort. Tout en marchant, ses pensées ne cessent de revenir à lui. Elle l’avait laissé dans l’été d’un lit d’amour, brûlant de fièvre, enflé de désir, tout au bord de l’automne. Puis l’automne l’a consumé et elle ne sait plus où elle a jeté ses cendres. Maintenant elle marche et tout en elle n’est que silence et engelures. Lorsque le linceul de feuilles se perd sous le béton, elle peut encore entendre son crissement de verre. Elle marche dans une ville noire aux passants gris. Elle marche, laissant derrière elle des morceaux de mémoire que personne ne ramasse. Quand elle arrive devant le trou d’où s’échappe la chaleur souterraine, elle descend une à une les marches et disparait dans un souffle de rame.
(c) Brad Downey
On ne la vit jamais ressortir, d’aucuns trous de la ville. Certains disent qu’elle a rejoint le peuple des rats, d’autres qu’elle est devenue reine d’un tripot dans une station désaffectée. On dit tant de choses et puis on ne dit plus rien.
Le printemps est revenu, les lits d’amour ont fleuri, des petits corbeaux sont nés. La mort est enterrée, pour un temps qu’on voudrait croire éternel.
cg, 2012
- Ceci est la 4444ème note de ce blog -
Avant qu’il ne faille démêler
Dans la chambre d’automne
Le pelage et les ronces
Le miroir aux corneilles
Et les linges souillés
Il nous faudra suivre
Le sentier de cire
Trouver la gâtine
Où l’on a brûlé les lucioles
De nos crânes roussis
cg in Mordre le temps de mort
vocation éblouie du mercure
entre les pinces du vertige
le braille des vibrations
au confluent de nos chairs
cg 2014
in Aujourd'hui est habitable
Rouille et saleté
Dans le silo des siècles
Et toujours dans le fumier
Comme un pressentiment
Le sortilège d’un œuf
Tout frais sorti
Du croupion de l’univers
cg 2014
in Aujourd'hui est habitable
Une généreuse secousse
A laissé les tempêtes à la consigne
Mon identité se cogne au plafond
Cherche sa profondeur à la rame
cg, 2014
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
in Fugitive (Cardère éd., 2014)
Briser la glace, et puis patience... Un frôlement, un battement infime, et au moment de l'échange, la traversée des murs intimes. Une seconde à peine pour retrouver la surface, ne pas laisser passer cette chance !
cg in Les prisons intérieures
NOIR NÉANT NIENTE
comment ne pas suer noir
lorsqu’on est ainsi plongé
sans lune sans étoile
sans même une odeur de nuit
en ce néant qui avale
sel au vif des faiblesses
plaies non cicatrisables
à chaque plein exhibé
une cavité creusée
par le manque
sur mes lèvres
vaines morsures
la mélodie fielleuse
des suicides interdits
ne pas souffrir
d’extrême inanité
que de mon cœur concave
jaillisse la source
de tout cet amour
que je n’ai pas connu
que cessent attentes
espoir assassin
que mes failles
soient passages
et que m’emporte
le flux
le courant
tous remparts
dissouts
in Mon collier de sel
CÉLÉBRATION
cg 2000
in Philosovie
Ce serait pourtant facile de venir au monde chaque matin, avec un regard neuf et le cœur gai comme un jour de fête, plein de vive curiosité.
Quel trésor vais-je découvrir au seuil de la maison ? Au bout de la rue ?
Quels seront les bonheurs du jour ? Quelles couleurs auront les mots ?
Quels chants, quels rires ? Quelles odeurs et combien de larmes ?
Avec quelle ferveur parlera-t-on d'amour ?
Quel sera le degré de sa brûlure ?
Avec quoi la vie caressera-t-elle ma peau ?
Soleil, pluie, vent ?
Ou bien tes mains ?
Y aura-t-il un arc-en-ciel ?
cg 1997
in Philosovie
Je connais ce sentiment, il n'est pas anodin. C'est une ampoule qui clignote, signifiant que je ne suis plus abordable, plus du tout raisonnable, pas gentille non plus ! Il n'y a plus que la solitude qui peut me calmer, l'éloignement. Je me sens partie si loin, je me sais inaccessible et je ne peux plus stopper le processus. Je fous l'amour à la porte comme un malpropre !
cg in Journal 1996
Battre des plumes
Le travail que chacun d'entre nous accomplit sur lui-même fonde le socle d'un monde plus équilibré.
L’art et toutes formes d'expression permettent de transcender la douleur ou tout au moins d’évacuer le pus des blessures. C'est pourquoi les cultures qui connaissent de grandes souffrances les ont exprimées si intensément d'une façon ou d'une autre.
C’est un combat permanent que de se réapproprier son originalité, son intégrité, sa différence.
Les formes de domination sont innombrables. Puissent les résistances ne faire qu'une et unir la multitude de richesses qu'elles contiennent.
L’humain est en guerre contre lui-même, contre son alter ego déconsidéré. Personne ne peut prévoir l'issue de cette guerre, mais on peut décider de désobéir, de poser les armures et les masques... Chaque jour, gagner une petite seconde d’attention supplémentaire.
Il nous faut battre des plumes si nous voulons voler.
cg 2008
in Philosovie
Je frotte mes ailes de cigale, ventre contre terre, fesses solaires. J’ai tellement retourné les mots en tous sens, goûté leurs chairs, sucé leurs os, il y en a peu finalement qui apaisent ma faim. Je cherche l’au-delà des mots, la sensation pure, violente parfois, une pénétration totale par ce que certain nomme le divin.
cg in A la loupe, tout est rituel