Juan Miguel Ávila del Arco
Trop fragile. Besoin d’une main, d’un guide. Besoin du père… Manque cruel et éternelle damnation. Je pleure sur ma vie, sur mes échecs, parfois je voudrais tout, tout, tout changer !
cg in Journal 1993
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Trop fragile. Besoin d’une main, d’un guide. Besoin du père… Manque cruel et éternelle damnation. Je pleure sur ma vie, sur mes échecs, parfois je voudrais tout, tout, tout changer !
cg in Journal 1993
Sur moi, passent les vagues de tristesse et les sourires, le calme et les frissons de l’anxiété, elles passent et il m’arrive de pouvoir les contempler d’une façon sereine.
cg in Journal 1998
De la fleur à l’arbre tout cherche à croître, chacun à son rythme, croissance, jouissance. Apprendre à goûter sans l’immédiate torsion du désir qui creuse son trou, son manque.
Transmutation, âge de plomb, la leçon que nous palpitent tous les papillons de nuit. Accepter l‘impermanence, la pépite si précieuse du présent. Sentir le fourmillement des racines, la plante des pieds.
Longuement s’étirer vers le ciel.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Crise
Attendre en silence
que le temps se penche
dans une pièce vide,
dépose une ride.
Doucement sur mon front,
trace un sillon
de ses doigts lisses
où sagesse s’immisce.
Nue sur une chaise,
que l'esprit se taise,
les mains ouvertes,
en éveil.
Ceinte de murs blancs,
je vide l’écran.
Libérée de l’image,
je balaie le passage
et j'attend.
J'attendrai
infiniment
l'éternité.
Malgré la vie, ses ravages,
malgré la nuit prise de rage,
j'attendrais immobile
que le flux cesse,
pour atteindre mon île.
Une île tendre,
douce peau,
souffle chaud,
vent dans les voiles
d'une lointaine étoile.
cg in Les années chiennes
(textes de jeunesse publiés en 2007)
Le corps a soif d’équilibre
Si on lui fait confiance
Il sait trouver la danse
Et il danse.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Voilà l’enfer ! S’accrocher à des illusions corrosives et visqueuses qui glissent entre nos doigts en nous arrachant la peau. Savoir que ce n’est qu’illusions, tout ça, tout ça qui fait si mal !
Il n’y a que la musique qui me sauve, qui m’emporte sur ses ailes. Pas de meilleurs mots pour apaiser que ces notes qui s’enchaînent follement, ces battements de cœur qui scandent la vie.
cg in Journal 1999
Je cours seulement après ce que je ne peux attraper. Une façon de rejouer une scène originelle. Le manque, le désir comme échappée belle.
Cg in Journal 2005
J’ai besoin de contrôler, de mettre des règles là où il n’y a qu’énergies incontrôlables. Sauvages. Animales. Qui tracent un pont vers le ciel.
cg in Journal 2005
Je marche, je marche, cédant au poids qui me ramène à la terre, sans jamais rien rencontrer qui puisse briser le mortel enchantement. Besoin d'un déluge pour refleurir mon jardin, tout est désespérément sec, stérile !
Plus rien à donner qu’un amour désespéré, plus rien à tendre que les griffes. Une dernière fois. Avant de déchiqueter mon propre visage, devenir lambeaux que le vent emporte. Qu'il n'en reste rien !
cg, à Geleen, Hollande, août 1997
in Calepins voyageurs et après ?
Chaque geste, chaque mot, chaque cause et sa cascade de conséquences. Je n’agis pas rationnellement en ce moment. Je poursuis je ne sais quelle queue de comète qui m’indique je ne sais quoi.
cg in Journal 2005
Aurait-il été contaminé ce singe ancestral, par quelque virus de conscience en poussières d’étoiles ? Combien d’ « humanités » se sont elles déjà pulvérisées ?
cg in Journal 2007
Aïe
Captive d’une hallucination
Barbouillée de mauvaises semailles
j'ai des ailes mais je déraille
y'a de la houle et je dérouille
est-il l'heure du bye bye ?
j'en sais rien mais ça fait un bail
que l'eau mouille quand elle pleure
j'ai le bas qui file
ça me fait un beau rail
le nez qui rouille
qui se cocaïne
mais ça fait longtemps qu'on sait
que les trains ne partent jamais à l'heure
on pourra toujours coucher nus
entre deux draps de beurre
à l'envers à l'endroit
avec le cœur qui démaille
cg 2013
Prendre le trop plein qu’il y a dans ma tête et le jeter dans la corbeille du ciel. Baigner mes yeux fatigués dans son bleu et les tamponner tout doucement avec la ouate des nuages.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule
(Ed. Nouveaux Délits 2012)
entre l’enfant et l’animal
une connivence vieille
comme le monde
cg in Jardin du causse, 2004
(Ed. de l'Atlantique 2011)
Comment ne pas être la caricature de soi-même ? Lorsque l’on avance vers ce que l’on croit, c’est comme aller vers un miroir. Pourquoi est-ce que l’on se ressemble tant ? A quoi bon cacher ? Pourquoi ce qui est secret est tellement évident ?
cg in Journal 2007