Auteur inconnu
Et je manque de danse, de transe… c’est clair que mon mode de vie d’avant correspondait mieux à mon tempérament fantasque.
cg in Journal 2005
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Et je manque de danse, de transe… c’est clair que mon mode de vie d’avant correspondait mieux à mon tempérament fantasque.
cg in Journal 2005
Passe une chauve-souris. La fée entame une danse, ses menus pieds tambourinent le sol, tournent autour de la fée-mère, à moins que la vieille ne soit plutôt sorcière…
cg in Jardin du causse, 2004
(Editions de l'Atlantique 2011)
LUCIOLE
tu es
beau
de cette beauté brute
encore un peu gauche
bougonne
farouche
tes pommettes tes yeux
me parlent d’un ailleurs
que j’ai déjà connu
comment pourquoi
résister
tendre esquisse de vol
les gestes en équilibre
étonnés d’eux-mêmes
comment pourquoi
oublier
cette lumière
au dedans
au-dehors
le vent qui berce
sur nos têtes
les arbres en partance
imaginaire
le parfum du bois
le grognement de la chienne
et la nuit soûle
d’étoiles
qui se roule à terre
comment pourquoi
s’arracher des lèvres
ce goût d’effraction ?
tu es
vois-tu
de ceux qui me voient
comme je me rêve
l’illusion
est si belle
vaut bien la blessure
que tu ne manqueras pas
de me faire
cg in Salines, 2007
(Eskhatiaï, Ed. de l'Atlantique 2010)
C’est un temps à s’aimer très fort, à être un peu fou, à avoir confiance en l’univers. Les Hommes, non, on ne peut pas leur faire confiance, ce n’est pas nouveau et ce n’est pas vraiment bien, mais on s’habitue à tout.
cg in A la loupe
Pourtant je suis détachée puisque j’ai renoncé. Je tente juste de débusquer les trahisons de mon mental, ses lâchetés, ses aveuglements et même si je parais dure et fière, en réalité je cherche à tâtons.
cg in Journal 1999
Je suis de ceux qui veulent stopper le monde et simplement vivre, vibrer, créer, pétrir la beauté, en faire du pain, remercier l’eau, avoir un orgasme de terre.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Je m’accroche à des rêves mais sitôt que je tiens une concrétisation, je la lâche, pour garder les mains libres. Liberté, solitude… fuite en avant ou bien ?
cg in Journal 2005
Je n’ai pas connu un milliardième de ce que certains êtres humains ont vécu, vivent et vivront encore sur cette foutue planète. Je vois ma fille grandir, je vois sa vulnérabilité d’enfant dans un monde en lambeaux. La sensation amère du mensonge, car c’est vrai, une mère est avant tout une menteuse. Une contrebandière d’espoir, une trafiquante d’amour. Il n'y a aucune égalité en ce monde, certains naissent dans la soie ou dans le coton, d’autres sur des mines dans les champs de la mort.
cg in Journal 2006
Disparaître, c’est juste paraitre distant hein ? C’est ça, l’art du magicien, hop hop, passe passe, j’étais là, je n’y suis plus. Oh le joli lapin, oh la belle colombe et hop ! La boite magique où s’enfoncent les lames. Disparaître, paraître dispersée, en morceaux, en lamelles, en lambeaux.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Je marche et glisse dans la nuit, je compte les spectres.
Un spectre, deux spectres, trois spectres… Quatre spectres.
Mes bras noués, griffent et trinquent à la noirceur du gel.
Les violoncelles saluent la vanité des cérémonies.
Bonheur bossu, miel infidèle. Tout brûle, irrattrapable capharnaüm.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
Ma terre matière. Tisserande éblouissante. Artisane aux nervures érogènes, son précaire calice au parfum de cannelle.
La pure soif et les nerfs en épures futiles. Art secret des cordons ombilicaux.
Mon cœur comme un soufflet de forge.
cg in le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Bain de solitude, de véritables bains de solitude et les yeux fermés,
palper les contours de l’ici et maintenant.
Cg in Journal 2005
Rien d’autre que soi ne peut être connu. D’un souffle à l’autre, expérience.
Nos os sont creux. C’est le creux qui permet le passage. Soufflez dans le creux, vous ferez musique et pour qu’il y ait musique, il doit y avoir silence.
Un beau silence.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Un beau silence.
Voilà donc une nouvelle nuit à chercher l'hôtel du chemin sous la lune.
Qui cherche ? Moi. Qui rêve ? Moi.
cg 2002
Au bas des falaises, une lionne rugit, éclair dans l’œil, un fagot de vipères dans le ventre. Entaillée jusqu’au vertige.
L’esprit fissure la chair, efface les fresques de soufre.
Caravanes d’éclipses. Berceaux de minerai.
Une corde vibre, écoutez ! Corde, cible, projectile. Calice fracassé.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)