Franc Vic - Untitled, 2012
Le corps a soif d’équilibre
Si on lui fait confiance
Il sait trouver la danse
Et il danse.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
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Le corps a soif d’équilibre
Si on lui fait confiance
Il sait trouver la danse
Et il danse.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Voilà l’enfer ! S’accrocher à des illusions corrosives et visqueuses qui glissent entre nos doigts en nous arrachant la peau. Savoir que ce n’est qu’illusions, tout ça, tout ça qui fait si mal !
Il n’y a que la musique qui me sauve, qui m’emporte sur ses ailes. Pas de meilleurs mots pour apaiser que ces notes qui s’enchaînent follement, ces battements de cœur qui scandent la vie.
cg in Journal 1999
Je cours seulement après ce que je ne peux attraper. Une façon de rejouer une scène originelle. Le manque, le désir comme échappée belle.
Cg in Journal 2005
J’ai besoin de contrôler, de mettre des règles là où il n’y a qu’énergies incontrôlables. Sauvages. Animales. Qui tracent un pont vers le ciel.
cg in Journal 2005
Je marche, je marche, cédant au poids qui me ramène à la terre, sans jamais rien rencontrer qui puisse briser le mortel enchantement. Besoin d'un déluge pour refleurir mon jardin, tout est désespérément sec, stérile !
Plus rien à donner qu’un amour désespéré, plus rien à tendre que les griffes. Une dernière fois. Avant de déchiqueter mon propre visage, devenir lambeaux que le vent emporte. Qu'il n'en reste rien !
cg, à Geleen, Hollande, août 1997
in Calepins voyageurs et après ?
Chaque geste, chaque mot, chaque cause et sa cascade de conséquences. Je n’agis pas rationnellement en ce moment. Je poursuis je ne sais quelle queue de comète qui m’indique je ne sais quoi.
cg in Journal 2005
Aurait-il été contaminé ce singe ancestral, par quelque virus de conscience en poussières d’étoiles ? Combien d’ « humanités » se sont elles déjà pulvérisées ?
cg in Journal 2007
Aïe
Captive d’une hallucination
Barbouillée de mauvaises semailles
j'ai des ailes mais je déraille
y'a de la houle et je dérouille
est-il l'heure du bye bye ?
j'en sais rien mais ça fait un bail
que l'eau mouille quand elle pleure
j'ai le bas qui file
ça me fait un beau rail
le nez qui rouille
qui se cocaïne
mais ça fait longtemps qu'on sait
que les trains ne partent jamais à l'heure
on pourra toujours coucher nus
entre deux draps de beurre
à l'envers à l'endroit
avec le cœur qui démaille
cg 2013
Prendre le trop plein qu’il y a dans ma tête et le jeter dans la corbeille du ciel. Baigner mes yeux fatigués dans son bleu et les tamponner tout doucement avec la ouate des nuages.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule
(Ed. Nouveaux Délits 2012)
entre l’enfant et l’animal
une connivence vieille
comme le monde
cg in Jardin du causse, 2004
(Ed. de l'Atlantique 2011)
Comment ne pas être la caricature de soi-même ? Lorsque l’on avance vers ce que l’on croit, c’est comme aller vers un miroir. Pourquoi est-ce que l’on se ressemble tant ? A quoi bon cacher ? Pourquoi ce qui est secret est tellement évident ?
cg in Journal 2007
GÉNÉRATION F
fusées fumées
clinquant des fulgurances
tous votants au star système
quêteurs au parvis de la gloire
avez-vous vu passer les feux follets ?
les comètes sont parfois si lumineuses
la terre sent le pétrole et la peste
entre les doigts nous restent
lambeaux de peau toxines en pagaille
qui nagent dans nos graisses
tristes ô tristes paillettes
clowns de cire
clowns de paille
nous sommes de ceux qui ont tendu les mains n’est-ce pas ?
pas même des trous nous avons eu
pas même des trous
cg in Pandémonium II
Mort de tout ce qui est, de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. Mort au point de n’avoir jamais été. Seuls les rêves se transmettent de vie en vie, d’illusion en illusion, comme un relai.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
COMBUSTION
Allez ! Brulons, brûlons bien l’amour
Que de ses cendres renaisse le petit jour
L’envers des mots
Au miroir de la peau
L’endroit précis
Où comme un rideau de tôle
La nuit tombe en grinçant
Avec les vieux épiciers aux moustaches fatiguées
Les comptables poussiéreux
Les vedettes bon marché
Le clodo, le cafetier
Les calfeutrés du coin
Et la pâte de coing dans les poches
Des enfants qui en rêvent
Beau bateau, gros lolos
Qu’on appellerait sucette
Le taudis de la reine Suzette
Retourné comme une crêpe à poil court
Comme les ratiers mordant aux mollets les postiers à vélo
La fusion des cons entraînent confusion
Et l’inspiration pourrait être pire encore
En corps modulables, en sachets individuels
En portions, en morceaux, en miettes
Nada, niente
Peau de balles perdues
Baballe à obus
Pour amuser la cavalerie nucléaire
cg 2005
in Trans(e)fusées
Et je manque de danse, de transe… c’est clair que mon mode de vie d’avant correspondait mieux à mon tempérament fantasque.
cg in Journal 2005