Chadwick Tyler
Pourtant je suis détachée puisque j’ai renoncé. Je tente juste de débusquer les trahisons de mon mental, ses lâchetés, ses aveuglements et même si je parais dure et fière, en réalité je cherche à tâtons.
cg in Journal 1999
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Pourtant je suis détachée puisque j’ai renoncé. Je tente juste de débusquer les trahisons de mon mental, ses lâchetés, ses aveuglements et même si je parais dure et fière, en réalité je cherche à tâtons.
cg in Journal 1999
Je suis de ceux qui veulent stopper le monde et simplement vivre, vibrer, créer, pétrir la beauté, en faire du pain, remercier l’eau, avoir un orgasme de terre.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Je m’accroche à des rêves mais sitôt que je tiens une concrétisation, je la lâche, pour garder les mains libres. Liberté, solitude… fuite en avant ou bien ?
cg in Journal 2005
Je n’ai pas connu un milliardième de ce que certains êtres humains ont vécu, vivent et vivront encore sur cette foutue planète. Je vois ma fille grandir, je vois sa vulnérabilité d’enfant dans un monde en lambeaux. La sensation amère du mensonge, car c’est vrai, une mère est avant tout une menteuse. Une contrebandière d’espoir, une trafiquante d’amour. Il n'y a aucune égalité en ce monde, certains naissent dans la soie ou dans le coton, d’autres sur des mines dans les champs de la mort.
cg in Journal 2006
Disparaître, c’est juste paraitre distant hein ? C’est ça, l’art du magicien, hop hop, passe passe, j’étais là, je n’y suis plus. Oh le joli lapin, oh la belle colombe et hop ! La boite magique où s’enfoncent les lames. Disparaître, paraître dispersée, en morceaux, en lamelles, en lambeaux.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Je marche et glisse dans la nuit, je compte les spectres.
Un spectre, deux spectres, trois spectres… Quatre spectres.
Mes bras noués, griffent et trinquent à la noirceur du gel.
Les violoncelles saluent la vanité des cérémonies.
Bonheur bossu, miel infidèle. Tout brûle, irrattrapable capharnaüm.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
Ma terre matière. Tisserande éblouissante. Artisane aux nervures érogènes, son précaire calice au parfum de cannelle.
La pure soif et les nerfs en épures futiles. Art secret des cordons ombilicaux.
Mon cœur comme un soufflet de forge.
cg in le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Bain de solitude, de véritables bains de solitude et les yeux fermés,
palper les contours de l’ici et maintenant.
Cg in Journal 2005
Rien d’autre que soi ne peut être connu. D’un souffle à l’autre, expérience.
Nos os sont creux. C’est le creux qui permet le passage. Soufflez dans le creux, vous ferez musique et pour qu’il y ait musique, il doit y avoir silence.
Un beau silence.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Un beau silence.
Voilà donc une nouvelle nuit à chercher l'hôtel du chemin sous la lune.
Qui cherche ? Moi. Qui rêve ? Moi.
cg 2002
Au bas des falaises, une lionne rugit, éclair dans l’œil, un fagot de vipères dans le ventre. Entaillée jusqu’au vertige.
L’esprit fissure la chair, efface les fresques de soufre.
Caravanes d’éclipses. Berceaux de minerai.
Une corde vibre, écoutez ! Corde, cible, projectile. Calice fracassé.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Outrage-moi, je suis ton insouciante
Effusion de nuit sur nos lèvres griffées
Liturgie des buveurs de brume
Avec lenteur, tanne-moi
Soit mon gardien au jusant de la transe
Laisse les aurores déferler en mon centre
Les marées animales, noires et lisses
Tourbillonne-moi, dissous-moi
Je suis l’écho de ton noyau
Sème-moi, invente-moi
Racines, ciel
Transparence des lymphes
Ébranle-moi
Offre tes libations de fouet à ma peau
Cabre mes émotions
Tu es mon cerf odorant
Je serai ta reine des sentes
Raconte-moi la tempête des artères
Ressuscite à mon cou le ruisseau
La divine étoffe foudroyée
cg 2013
La femme est une hostie sacrée au temple de Dionysos et l’homme est un touchant prédateur. Ce qu’ils se donnent en sucs et en sueur appartient au domaine du vivant qui s’exalte lui-même. Les ondes d’une satisfaction qui remonte aux origines des espèces.
Faire l’amour, consommer le désir, c’est tisser des liens, alors pourquoi avoir hérité d’autant de culpabilité ?
cg in Journal 1999
La terre est une et nous sommes un.
Tous de passage, mouvement et empreinte.
Chair de rocaille dans l’herbe maigre où sieste le serpent.
cg in Fugitive
(Cardère 2014)
Apprendre pour aller vers un mieux, en sachant que la perfection est une étoile filante et qui ne nous est pas demandé d’être parfaits, mais seulement d’être sincères. Il y a des menteurs plus sincères que des diseurs de vérités… Tout dépend de la foi que l’on prête à ses mensonges.
cg in Journal 1998