FUSIONS POÉTIQUES - Page 18
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De toute part, il n’y a que l’immensité liquide des océans, et cela fait déjà quelques temps maintenant que j’ai perdu de vue l’ancien rivage.in Journal 2005
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Auteur inconnu
Désir, marcher, marcher, rejoindre le point de départ, le point de nulle part et puis mourir, les yeux gorgés de beauté intense, grands ouverts sur l'espace jusqu'à ce que le froid et la chaleur ne soit plus qu'une seule et même brûlure.
in Journal 1997
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George Lawrence Bulleid - Iris
bouffée de Calliope
nous sommes les écharpes d'Iris
qui donnons naissance
à l'infini des nuances
nous sommes débris de lumièresépulcres de démiurges laminés
in Petit livre des illuminations simples
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Iness Rychlik
l’onguent de l’aube
pénètre la nuit
à l’ombre de l’homme
une faim de femelle
la ruche dégorge son miel
l’amour s’offre
le corps des abeilles
in Des volcans sur la lune -
Brigitte Carnochan
Quelque chose de grandiose
Venait de naitre
Une fleur ou peut-être
L’Amour
in États du big bang
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Natacha est gauchère
Carnabole
pantin manipulé
ce dégoût de soi
à refaire sans cesse
mêmes sutures
sur plaies purulentes
déchiruresdémêler le sordide
du sauvage
distinguer la beauté
au sein des carnages
pureté innocence penduesà des mamelles animales
pantin suis-je
de quelle mascarade ?à traîner un mal
une malé-diction
paralysant poison
cette noirceur qui déchire
creuse ses abîmes
et nous voilà
abîméspoison tu es
poisson je dois être
mais poissonne se noie pas
moi sivertige des eaux soûles
in Mon collier de sel
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Sensei Akira Kurosawa
voir à l’œil nu le brin
qui s'effiloche et le tirer
pour voir jusqu'où
il peut aller
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
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Saskia Boelsums
Je ne suis pas idéaliste, je suis extrêmement idéaliste. Le rêve est mon essence. J’en veux encore. Je me brûlerai peut-être, comme j’ai déjà consumé une partie de ma vie. Brûler, « brûler d’un impossible rêve ». Je ne peux tolérer aucun carcan, aucune règle désuète, aucun compromis. Je brûle et je veux pouvoir brûler à l’air libre, me mêler au ciel et à la terre.
in Journal 2002
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Yulia Shibirkina - to the light
Le vent monte et en moi, ça monte aussi, la rage un peu sauvage.
in Journal 2002
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Yulia Shibirkina
et que vienne la relève
les nouveaux dieux
barbares et bandant
qui marqueront nos lèvres
d’une sève profanein Salines
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Mitty Desques
Les sorcières ont les mains qui tremblent, des mains de sève, des mains de lumière,
mille fois plus trouées que l’herbe de saint Jean.
in Journal 2010
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Crystal Neubauhr - When hope prevails
Je vais pas me laisser abattre
par le courage.
Mais nul besoin de me pousser,
j’irai au bois
quand j’en aurais terminé
avec ceci et cela
qui ne vous regarde pas.
Maintenant que mon choix est fait,
nul besoin de me brusquer.
J’irai, vous dis-je.
De toute façon, je n'ai toujours pas
commencé à tresser ma corde
et pas encore planté la graine
de l'arbre qui m'emportera.
in Le Tarot de Saint-Cirque
avec Lionel Mazari
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Chris Friel
Dans la forêt glacée de l'abandon
j'ai perdu mes mots
les oiseaux noirs les ont mangés
quelque chose est tombé
un brouillard épais
je marche et trébuche
sur les cicatrices blanches
du silence
dans la forêt de la dissolution
je veux perdre mes maux
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Antigone Kourakou
miroir
ne te regarde pas, sens-toi
et corrige selon le ressenti
pas selon ce que tu vois
l'image est illusion
ce que les autres voient
ce n'est pas comment tu es
mais ce que tu dégages
in Petit livre des illuminations simples
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Valentina Fadeeva
Un thé tiédi avec une pincée de poivre, une feuille de basilic, à boire les pieds sur la barrière, au soleil, lentement. Puis passer un quart d’heure, couchée dans le salon avec musique et coussin sous les pieds.
in à la loupe, tout est rituel