William Smith
Les feuilles passent, l’arbre demeure. Lent retour vers les racines pour celui qui cherche, se concentre, traverse la sève, retourne au point zéro de la poussée.
in Chroniques du hamac
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Les feuilles passent, l’arbre demeure. Lent retour vers les racines pour celui qui cherche, se concentre, traverse la sève, retourne au point zéro de la poussée.
in Chroniques du hamac
des étoiles qui chutent
des fruits mûrs qui tombent
le cœur qui s'ouvre
c'est toujours
au parfait moment
il y a peut-être un sens à l'insensé, atroce compris, vu de l'autre côté de ce monde qui se croit matériel. Pour savoir il faut voir, pour croire il faut toucher, pensaient les uns, disaient les autres, alors nous voyons jusqu'où peuvent aller les ténèbres humaines, nous touchons le fond des blessures les plus purulentes, nous nous enfonçons dans la matière avec une arrogance et un désespoir sans fin. Un claquement de doigt, une nano-fraction de seconde à l’échelle du temps cosmique, avant de retrouver notre intégrité véritable, atomisée d'amour
in Philosovie
BELLE AU BOIS DORMANT
Belle endormie
au bois charmant
jolies fleurettes
et lapins blancs
Parfums de terre feuilles
dans tes robes froissées
attirent la lumière
et les insectes zélés
Belle assoupie
au charme d'antan
les framboises sont mûres
mais nul prince tu n'attends
La nature te suffit
et c’est toi qui règnes
princesse sauvage
d’un château dans les arbres
in Toboggan de velours
Prendre la route
qui grimpe vers la douceur
comme une écharpe vaporeuse
autour du cou de la lumière
lancer au ciel quelques prières
légères comme des pièces de cuivre
d'une monnaie qui n'aurait plus cours
se gorger du silence
d'un sommeil d'oiseau
qui a passé la nuit
à boire de l'encre
Désir, marcher, marcher, rejoindre le point de départ, le point de nulle part et puis mourir, les yeux gorgés de beauté intense, grands ouverts sur l'espace jusqu'à ce que le froid et la chaleur ne soit plus qu'une seule et même brûlure.
in Journal 1997
bouffée de Calliope
nous sommes les écharpes d'Iris
qui donnons naissance
à l'infini des nuances
nous sommes débris de lumière
sépulcres de démiurges laminés
in Petit livre des illuminations simples
l’onguent de l’aube
pénètre la nuit
à l’ombre de l’homme
une faim de femelle
la ruche dégorge son miel
l’amour s’offre
le corps des abeilles
in Des volcans sur la lune
Quelque chose de grandiose
Venait de naitre
Une fleur ou peut-être
L’Amour
in États du big bang
Carnabole
pantin manipulé
ce dégoût de soi
à refaire sans cesse
mêmes sutures
sur plaies purulentes
déchirures
démêler le sordide
du sauvage
distinguer la beauté
au sein des carnages
pureté innocence pendues
à des mamelles animales
pantin suis-je
de quelle mascarade ?
à traîner un mal
une malé-diction
paralysant poison
cette noirceur qui déchire
creuse ses abîmes
et nous voilà
abîmés
poison tu es
poisson je dois être
mais poisson
ne se noie pas
moi si
vertige des eaux soûles
in Mon collier de sel
voir à l’œil nu le brin
qui s'effiloche et le tirer
pour voir jusqu'où
il peut aller
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Je ne suis pas idéaliste, je suis extrêmement idéaliste. Le rêve est mon essence. J’en veux encore. Je me brûlerai peut-être, comme j’ai déjà consumé une partie de ma vie. Brûler, « brûler d’un impossible rêve ». Je ne peux tolérer aucun carcan, aucune règle désuète, aucun compromis. Je brûle et je veux pouvoir brûler à l’air libre, me mêler au ciel et à la terre.
in Journal 2002
Le vent monte et en moi, ça monte aussi, la rage un peu sauvage.
in Journal 2002
et que vienne la relève
les nouveaux dieux
barbares et bandant
qui marqueront nos lèvres
d’une sève profane
in Salines