Christos Bokoros - Glass of water
Langues humaines
Langue de la soif
Première
Obstinée
cg in Mystica perdita, 2009
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Langues humaines
Langue de la soif
Première
Obstinée
cg in Mystica perdita, 2009
Tu contemples les pigeons, le soleil à travers leurs ailes, la vieille fontaine… Tu pleures ? C’est tout ce que l’on gagne à éplucher des souvenirs. Te voilà piégée. Ton cœur se transforme en éponge.
cg in Sursis, à tire d'ailes 2017
corps de femme laquée
marionnettes d’ombre dragons de papier
une main se referme petites épingles
poudre blanche poudre brune
aube de soie coupée
l'encre s’égoutte
d’une fleur
cassée
cg in Pandémonium 11
Combien de philosophies à tenter encore
pour coudre un sens au revers du monde ?
cg in Philosovie
Je cherche un chez moi où je n’aurai pas besoin de chercher la solitude
pour avoir le sentiment de respirer enfin.
cg in Journal 1999
La genèse et le péché originel
Ne furent pas au commencement
Violence, mensonge et culpabilisation
Amorcèrent le règne du patriarche
Le culte de la femme devient prostitution
La femme est asservie à l’homme
Prosternation.
Babylone devient la Grande Prostituée, mais toujours naissent les fils de vierges. Immaculée Conception déclarera le pape en 1854, pour celui que l’on connaîtra pour des siècles et des siècles sous le nom de Jésus.
(...)
Les Vierges saintes officient toujours à Ephèse et Corinthe, mais elles ne sont plus divines, elles sont esclaves, ouvrant la marche pour des siècles et des siècles à la traite des femmes.
Les cultes dionysiaques troublaient l’ordre public.
Comprenez : le pouvoir des patriarches.
cg in Univers'elle
Rouge la fatigue, rouge le sang qui pisse, c’est l’intérieur qui saigne, le ventre, le sexe, c’est la femme qui saigne et se vide et se contracte de douleur et la fatigue immense, la voix qui se casse, le pied enflé, les jambes lourdes d’hérédité, le refrain des pertes qui se répète, de l’injustice vrillée aux tripes.
cg in Le livre des sensations
A l’envers fluide du vertige, respirer un oiseau, battre la peau des tympans.
Pluie visqueuse, trop palpable.
J’ai mal à elles, mal à eux.
Illusions. Ne pas être touchée par le malheur, la massue, le missile qui s’abat sur toi autre moi.
Chaque coup, blessure, torture sont portés à ton ardoise,
Homme qui au galop voudrait fuir tes propres jambes.
Arrête la main, le bras, le pouvoir de celui qui frappe !
Arrête de frapper, arrête la bouche, le mensonge !
Tais-toi !
Tais-moi.
Et mâchons nos poulpes.
in Le poulpe et la pulpe (Cardère, 2010)
Alors elle creuse un tunnel sous les tombes, qui mène au vaste ciel, à la mer tiède du ventre, à la bouche de sève qui fait pousser les arbres, au souffle d’où naissent toutes les musiques.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
LAPSUS
J’aime quand je lis et me trompe, (ça fonctionne aussi avec l’ « écrire »), quand je lis un mot à la place d’un autre. Ainsi lire que la fibre poétique a toujours ému les ânes, en place d’âmes, ça me plaît.
cg in Conne plainte du poète
(in Bonzaïs hallucinogènes, Gros textes 2017)
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
cg in Fugitive (Cardère, 2014)
Les murmures pourrissent sur des chemins d’épines.
cg in Trans(e)fusées (Gros Textes 2015)
Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
cg in Les mots allumettes (Cardère, 2012)
Sur la fenêtre, l’amoncellement des coquilles d’œufs vides
prend des allures de tableau symbolique.
cg in A la loupe
Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive (Cardère, 2014)