Justyna Kopania - 2011

Ce matin la beauté était devant ma porte
son souffle tiède et enivrant
rendait les feuilles folles
et le soleil de vif-argent
je suis sortie avec elle
lui ai offert mes poumons
elle m'a léché
les paupières
inédit du jour
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Ce matin la beauté était devant ma porte
son souffle tiède et enivrant
rendait les feuilles folles
et le soleil de vif-argent
je suis sortie avec elle
lui ai offert mes poumons
elle m'a léché
les paupières
inédit du jour

La folle feuille qui en tombant pense qu’elle est enfin libre.
cg in Chroniques du hamac, 2008

Elle, elle était plutôt du genre à avoir la foi et à sauter dans le vide en chantant, mais aujourd’hui ? C’est sa grande peur.
Elle en a fait quoi de sa foi ?
Elle a foi en ce qui nous dépasse. Elle a foi en l’amour qui fait que parfois les gens se surpassent, elle a foi en la paix intérieure qui garantirait plus de paix dans le monde que n’importe quelle loi. Elle a foi en la beauté du geste gratuit, le don pour le don. Elle a foi en ces insoupçonnables pouvoirs du cœur humain. Elle a foi en ce mystère qui nous a conçus et que nous ne concevons pas. Elle a foi en l’étincelle divine qui couve en chacun, elle a foi en l’enfance qui avec chaque nouveau-né nous offre une chance d’évoluer. Elle a foi en ce qui la guide même si elle a tendance à trébucher.
cg, 1999

Tomber à genoux sur un grincement de parquet.
La langue plantée avec joie tisonne la gorge.
L’averse mouille la chapelle.
Passe la nacre d’un ange.
cg in Fugitive, Cardère 2014

Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
Je voudrais être ton levain d’amour
La calligraphie conjointe de tes courbes
Être sur tes côtes une vague endormie
Entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
Oublier pour un temps
Les reptations aveugles
Des marées humaines
cg in Mystica perdita

Pluie, vent, mauvais frissons. Violence et suffisance se partagent les troupeaux mécanisés en mutation vers le pire. Ces villes démesurées où l'individu est englouti dans la masse et le béton, sont de véritables bombes ! Le jour où elles exploseront, ce sera un véritable carnage. Pour l'instant, elles sont livrées à l'usure, le poison ronge de l'intérieur...
Créteil, juin 1997
cg in Calepins voyageurs et après ?

La tristesse est un poids que la poésie transforme en rideau de pluie. La douleur est un poison qui sculpte les mots comme les chairs, la poésie les transforme en joyaux ou en mer.
cg in Journal 1999

baiser serpent
flamme fumée
la chanson
le parfum
qui te font
pleurer
cg in Salines

présage
vin de sauge
et droit devant
un ciel qui fronce
des sourcils d’orage
cg in Petit livre des illuminations simples

Cérès Déméter pleurent sans fin,
quelle que soit la saison,
Perséphone ne quitte plus les enfers.
La vulve de Gaïa est sèche,
ses seins sont crevés,
ses veines lourdes et souillées.
cg in Salines

Déesse des commencements
Mère Innombrable
Hylé du monde
Chacun de ses sanctuaires est marqué par l’omphalos, le nombril du monde.
Le lait de sa source jaillit des profondeurs.
Mater, materia, conscience intuitive.
cg in Universelle


Et c’est vrai elle a une connexion avec les plantes, les animaux,
tout pousse mieux avec elle, et les animaux s’installent chez elle comme chez eux.
cg in sans titre provisoirement

à l’instant où elle lui a serré la main
elle a vu une étoile filante
vite, faire un vœu
cg in Le baume, le pire et la quintessence

Dans la touffeur du cœur, un mirage, un ravissement. Beauté, bonté de vivre.
La flamme d’une joie indicible.
cg in Les mots allumettes, Cardère éd., 2012

Je n'oublie pas la mer qui m'a vu naître.
cg in Calepins voyageurs et après ?