Moustafa Jacoub
Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive, Cardère 2014
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Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive, Cardère 2014
Ce sentiment d’échec et de solitude, d’impuissance aussi et pourtant je n’ai pas envie de céder à ça. Je veux avancer, je cherche la clarté. Je ne connais que trop la facilité de baisser les bras, se vautrer dans le marasme. Les blessures à l’ego ne me font pas aussi mal que le sentiment d’être à jamais condamnée à l’errance, à l’exil. Le voyageur qui n’a que la route pour maison, qui ne peut s’enraciner nulle part. La défiance que je provoque, malgré moi souvent. Ne jamais être acceptée telle que je suis dans ma totalité, avec ce besoin de me sentir parfois libre, sans que cela doive nécessairement blesser autrui ou tout remettre en cause.
cg in Journal 2007
Le temps se rétrécit à force de mettre des trucs dedans.
Quelque chose nous appelle, simple autant qu’inaccessible.
cg in A la loupe
Oiseaux fous,
Oiseaux ivres,
Portant haut
Le vaste drapeau déchiré
Du ciel
in Pandémonium I (Clapàs éd. 2001)
Griffer l’ombre, se foutre le doigt dans le cyclone.
Corps et âme hachés menus.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Je n’ai été qu’aveugle, aveugle et aveuglée. Idiote et inadaptée. Dispersée. Écartelée. Démembrée. Dévorée.
cg in Journal 2009
Il y a les peurs oui, innombrables, envahissantes, les mauvais pressentiments, les ennuis à répétition, les coups du sort qui s’acharne et tout ce qu’il faudrait comprendre pour transformer, se transformer soi sans savoir s’il faut avancer ou reculer, s’il faut ci, s’il faut ça…. La mécanique enrayée du mental. L’envie de dormir.
in (c)Ourse bipolaire
Il ne s’agit pas de courir partout, mais simplement se rendre disponible à la vie. À ce qu’elle offre, ce qu’elle propose et s’harmoniser avec elle, quels que soient nos choix, qu’ils soient musique… Qu’il y ait la juste résonance.
cg in Journal 2005
Éboulis dans le noir
D’un regard haletant
Bande comme bouc
L’ange…
cg in Des volcans sur la lune
SANS COMPLAISANCE
Mannequins de cire au regard débile
Poupées de chiffons à la moue désappointée
Vieux mouchoirs tachés d'encre indélébile.
Ours en peluche aux oreilles arrachées
Abandonné dans un coin du grenier
Plus personne ne lui confie ses secrets
Paupières humides et morve au nez.
Soldats de plomb, ridicules, démodés
Poignée de dominos éparpillés
Et sept jeux des sept familles dispersées.
Jeu de l'oie, le jour des rois
Une fève, une pièce de monnaie
Les livres moisis, les photos jaunies.
L'encre dissoute des manuscrits du passé
Le fond des placards, des boîtes à chaussures
Les papiers crépon et les papiers buvard
Les bouts de chiffons à carreaux, à rayures
Des boutons nacrés, des bouts de laine colorée
De précieux coquillages
Des trésors, des images
Et quelques désaccords.
Un cygne de verre, un chat de porcelaine
Une poupée d'osier et quelques fleurs séchées
Un coffret poussiéreux, des souvenirs qui traînent
Un parfum de rose depuis longtemps fané.
Quelques fioles teintées, un livre refermé
Des crayons de couleurs, des pages inachevées
Un silence ponctué de chutes et d'automne
Le manège éraillé d'un tourne-disque aphone.
cg in Au fond du tiroir, livre d'artiste
http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2012/11/27/livre-d-artiste-n-2-au-fond-du-tiroir.html
Week-end sans sortir et je sens l’appel de la fête se dissoudre dans mes veines. Pouvoir magique de la musique. Elle nous transporte n’importe où, simplement en fermant les yeux. Vibrer, vibrer, vibrer et bouger, onduler avec le grand serpent de la vie. Fleuve de sang chaud qui irrigue les muscles et la chair, tendus, souples, nerveux, habités par l’esprit. Sensualité à fleur de peau, mon dieu que la vie est belle ! N’est-ce pas le plus parfait des masochismes : aimer la vie ?
cg in Journal 1995
Dans ma tête,
une bobine infinie déroule
ce qui est à la fois
fil et labyrinthe.
cg in Calepins voyageurs et après ?
PENSEZ-DONC !
Je me noie
Dans une coquille
Ma tête
En vrille
Est-ce cargo
Qui appelle ?
Rêve
Evolution
Peau
Ethique
Nous sommes faits l’un pour l’autre
Car en vérité nous ne sommes faits
Pour personne.
Il n’y a rien de ridicule
Il n’y a que de l’humain.
cg in Trans(e)fusées (Gros Textes 2015)
Ce besoin d’être « autre » pour expérimenter ce qui perdure à travers toute apparence, toute identité. Le noyau authentique. Authentique, un mot clé en ce moment. Un mot piège ? Ou juste un caillou sur le chemin, un patrin, un message ?
cg in Journal 2005