Elma Hellmann - The Lady of the Lake - 1903
Une barque en silence
De sa proue effilée
Pourfend ma mémoire
cg in Mystica perdita, 2009
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Une barque en silence
De sa proue effilée
Pourfend ma mémoire
cg in Mystica perdita, 2009
Y a-t-il mieux à faire que de contempler les mésanges ?
Plus bon que la joie défroissée, toute en crinière douce ?
Il y a bien sûr plus que l’instant dans nos têtes casiers.
Que pourrais-je faire pour mes cheveux ?
C’est si important que ça la coiffure ?
cg in Le poulpe et la pulpe, Cardère 2011
Moi aussi, j'ai peur de salir la robe immaculée de l'amour, mais nous n'avons pas le choix, nous devons nous salir de toutes façons pour acquérir la connaissance, se détacher de la chair pour mieux la reconquérir, cesser de croire que le sexe est coupé de l'amour !
cg in Journal 1997
Les sorcières ont les mains qui tremblent, des mains de sève, des mains de lumière,
mille fois plus trouées que l’herbe de Saint Jean.
cg in Journal 2010
Dans le Simurgh, devant le palais vide, les oiseaux comprennent qu’ils sont eux-mêmes chacun le propre roi de tous et chacun.
Dieu se reflète et son reflet est fragmenté. Chacun de ses fragments a donné naissance à une création, une séparation, une division et la multiplication infinie des possibles. Tout se résume à la souffrance. Dieu est amnésique, Dieu égaré dans ses milliards de reflets ne se souvient plus de lui-même mais une étincelle en chacun de nous se souvient de ses origines. Celles antérieures à la séparation, à la temporalité, à la mort car nous y sommes, c’est maintenant que nous vivons notre mort.
Nous mourrons depuis le premier jour de notre conception, c’est inscrit dans nos cellules.
cg in Journal 1999
Je ne suis pas convenue, plutôt inconvenante
et j’ai enfin trouvé mon amour impossible,
l’amour qui n’est que deuil, l’amour noir, black moon.
cg in Journal 2005
Reine des songes déclinants
Pendue aux arbres nus
De ses veines rougeoyantes
Suinte l’encre la plus sombre.
cg in Au fond du tiroir, livre d'artiste
Au marais de mes désirs, les nénuphars se sont fanés.
Du regard je parcours les plaines existentielles,
à la recherche d’oasis non-artificielles et de cristaux enfouis.
cg in De la vie et de l'amour, 1989
La caresse des fumées
La rosée des broussailles
Et le poivre des dentelles
cg in Aujourd'hui est habitable
J’ai pouvoir de vie et de mort
Tant de fois j’ai enfanté les ténèbres
Huilé la nuit de mon corps
Je suis le serpent primordial
Qui enlacera le monde.
cg in Le chant de la Vieille
Mon sang a coulé et je me sens apaisée, mais le cycle se dérègle complètement. Troisième fois que j’ai mes règles en six semaines avec fatigue et déprime, caractère de cochon la semaine qui précède, ça laisse peu de temps pour autre chose. Démente la place que tiennent les hormones dans la vie des femmes.
cg in Journal 2007
Écrire. Écrire quoi ? Tourner, tourner la même soupe, une connerie christique s’imaginant offrir ses tripes. Manquer de pudeur ? Mais c’est bien pire que ça ! Montrer ses fesses sans culotte, certes c’est osé, mais les montrer sans peau ?
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Mon rêve s'appelle mouvement, c'est un rêve caméléon. Je ne suis que le souffle d'un poème errant. Je suis accompagnée par des pensées d'amour qui se suffisent à elles-mêmes, faites de ces multiples fragments, morceaux d'étoiles qui dansent dans le cosmos.
cg in Calepins voyageurs et après ?
SI ON M’AVAIT DIT…
Si on m’avait dit
que j’allais t’aimer comme ça !
Si on m’avait dit
que tu allais me remplir comme ça !
Si on m’avait dit
à quel point tu serais jolie…
Si on m’avait dit tout ça !
cg 2003
in Calepins voyageurs et après ?
Là où j’ai semé mes espoirs, rien n’a poussé, seulement quelques épines traîtresses...
cg in Journal 2004