Soizic Larcher
Car les poissons de sang et de sel
Savent les cargaisons de rêves
Éventrés sous nos paupières.
cg in Aujourd'hui est habitable
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Car les poissons de sang et de sel
Savent les cargaisons de rêves
Éventrés sous nos paupières.
cg in Aujourd'hui est habitable
Mais elle a un besoin viscéral d’air pur, d’eau pure, de terre propre,
de la propreté des pensées, la propreté de l’âme…
cg in Sans titre provisoirement
Elle s’est retournée, je vois ses fesses rebondies, pâles, charnues, impudentes…
cg in sans titre provisoirement
MA THÉMATIQUE
sur l’abscisse désordonnée de mes amours
j’ai posé
la circonférence
d’une lune pleine
sur les sinuosités de ma sauvagerie
j’ai lâché des aigles
brûlants
et aimé sentir ma chair
se détacher
par petits bouts
sur mes désirs parallèles
j’ai tendu des ponts
des passerelles instinctives
pour attirer la foudre
balafrer la plénitude
de mes courbes peut-être trop
maternelles
l’oiseau de nuit
s’acharne à prévenir
qui n’a pas d’oreilles
qui ne veut pas en avoir
effeuillage
un peu beaucoup
passionnément
pas du tout
je t’aime
veut tout
et rien
dire
cg in Salines, 2007
Des étincelles s’élancent au ciel des tempes où plane un aigle translucide.
Ses serres ont marqué ma chair.
Son cri est un appel.
cg in Fugitive, Cardère 2014
Besoin de revenir à la terre, reconnexion, les pieds bien campés dessus, consciente des autres et de moi-même, plus recentrée. Voilà ce dont j’ai besoin. Cultiver le sens de l’humilité, oui, mais pas celui de l’inutilité. Je refuse d’être considérée comme inutile. Rien de vivant n’est inutile, mais je refuse aussi de confondre utile et servile… Je refuse de participer à l’engraissement de la plus grosse élite…
cg in Journal 2007
Malgré cet amour désespéré et désespérant, est-il possible encore de vivre ?
De croire toujours qu’un autrement est possible ?
cg in Journal 2009
Je vis un grand bonheur, l'homme que j'aime est près de moi. J'ai simplement peur parfois, de l'effrayante confiance que j'ai mise en lui. Si immense, si naïve...
J'aime de tout mon coeur, de toute mon âme et je ne peux aimer autrement qu'entièrement !
cg in Journal 1996
L'amour terrestre conduit à l'amour cosmique.
Quand ce dernier nous a touchés, il n'est plus possible de détourner la tête, nous ne pouvons que regarder la vie bien en face, sans peur, sans mépris et sans orgueil. Ceux qui sont touchés, portent la joie en eux, et souffrent plus pour les autres que pour eux-mêmes. Ils sont plein de compassion pour tous ceux dont les boutons de fleurs se recroquevillent, se flétrissent et disparaissent. Ceux qui ne savent puiser dans leurs racines autre chose que des épines, toujours plus d'épines...
cg in Journal 1996
Le poids sur ma poitrine s'alourdit
et passe la procession de larmes dans le ciel en pluie.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Le vent froisse les ramures, frissons de feuilles, chute des glands où dorment les rêves d’arbres futurs. C’est l’heure du goûter des oiseaux.
cg in Chroniques du hamac, 2008
PÈRE MÈRE
on persévère
on perd ses rêves
père disparu
et tout amour
quand la mère
n’est qu’amère.
in Mon collier de sel
Je suis sauvage, rebelle, solitaire. J’aime les gens autant qu’ils m’insupportent. Très peu arrivent à franchir le mur qui me sépare irrémédiablement des autres mortels. Je suis bizarre, mal dans ma tête depuis bien trop longtemps, dans ma peau aussi, à ne plus savoir ni qui je suis, ni pourquoi.
cg in Journal 2002
Je ne peux pas aller contre cette évidence, mon âme est sauvage.
cg in calepins voyageurs et après ?
Ici est le pays des mondes souterrains, méandres secrets, sources blanches,
tanières où veille le gibier des rêves.
cg in Chroniques du hamac