Louis Moe
Sorcière au front brûlant, je serai fusillée au crache-lueur.
cg in Les mots allumettes, Cardère 2012
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Sorcière au front brûlant, je serai fusillée au crache-lueur.
cg in Les mots allumettes, Cardère 2012
Quelle écervelée je fais
De ne pas avoir encore compris
À quel point on est
Loin loin loin du compte
Loin loin loin du conte de fée.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Se sentir comme ça à l’intérieur, pas une certitude à laquelle se raccrocher, ne reste que l’invisible, l’impalpable, la foi. Avoir foi ou ne pas avoir foi… Ce ne sont pas les faits qui changent, mais l’état dans lequel on les accueille et ce n’est pas rien…. Respirer ou suffoquer, ce n’est pas la même chose. J’ai renoncé à beaucoup de choses, mais je ne me résigne pas.
cg in Le livre des sensations
Le quotidien, l’intimité, seraient-ils les derniers bastions
où l’on se sent encore vraiment vivre ?
cg in A la loupe
La cuisine, c’est d’abord une histoire d’odeurs, de parfums, la saveur vient après. La cuisine est un acte d’amour, y compris et surtout peut-être, dans les plats les plus simples.
cg in A la loupe
TRANSE
Brassées de sel et de flammes
dans les creusets de nuit
ombres vives
seins luisants
tout s'accélère, tourne et bouge
grande vague rouge
la déesse aux mille bras
enfle, enfle et s’offre à la joie
se consume encore une fois
cg 1993
in Oniromancie
Un peintre a discrètement posé les premières touches d’automne. La petite fée s’est évaporée dans le potager en compagnie d’une petite siamoise venue d’on ne sait où nous tenir compagnie.
cg in Jardin du causse, 2004
Aujourd’hui je suis poète mais ça n’est pas un métier et ça ne rapporte aucune pantoufle.
Je ne fais pas poète, je suis poète. Toujours artiste aussi d’ailleurs. Oui mais créer ce n’est pas un métier.
Et la poésie alors là c’est le bouquet !
cg in Qué wonderful monde
Nouveaux Délits, Coll. Les Délits vrais, n°1 - 2012
En moi a démarré un combat, une chasse aux ombres. Je tente de saisir sur le vif les instants où mes penchants négatifs prennent le dessus, les moments où je me mens.
cg in Journal 1998
Les mots en gravats dans ma tête. Des tonnes.
Je retiendrai celui qui brise l’encerclement, dégage une spirale et m’élève jusqu’au ciel.
Jusqu’au grand, grand ciel. N’avoir que celui là en bouche.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
que la source d'écriture et de création se tarisse par moment c'est normal, c'est même indispensable, profites-en pour reprendre tout ce qui est déjà là, comme tu l’as fait récemment, moi là ça fait des mois que mon travail d'écriture, quand j'ai le temps, se résume à ça, je n'écris rien de nouveau depuis x temps, si j'essaye, il n'y a rien, de la merde, l'impression d'avoir déjà tout dit, et toi et moi on n'écrit pas pour faire beau, on écrit pour laver, pour dissoudre, parfois le robinet est fermé, c'est comme ça, il ne faut pas le forcer, c'est que dans l'invisible, la source, le réservoir se remplit à nouveau, ça peut être long, fais-toi confiance, le rôle, le personnage qu'on te demande de jouer ou qu'on te dit que tu n'es pas, tout ça c'est du théâtre
in Confessions à A.
SECRET
Chant des cigales
Danse des oliviers
Le sang coule entre les cuisses
Des grands-mères de Bacchus
cg in Petit livre des illuminations simples
Je déborde d’amour, mais c’est de l’amour sauvage, indiscipliné, toujours dans le trop. Comment échapper aux fantômes du passé ? Comment se connaître dans le dédale des pièges ?
cg in Journal 2005
Toi le frère, le fils, le père
et l’Ancien qui a trahi,
tu te dresses en conquérant
sur des ruines et des cendres.
Tu invoques l’amour
glaive à la main,
des fusils des roquettes,
innombrables phallus
de destruction.
cg in Salines, 2007
Noir peau sang racine originelle cœur sueur
Palpitant de terre suc ma terreur absolue
Crue d’un fleuve mes artères
Boue limon de nos chairs affolées
cg in Mater tenebrarum