Endré Penovac
Un nuage passe comme passe l’illusion des blessures à l’ego.
Déposer le poids comme les armes.
cg in Chroniques du hamac, 2008
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Un nuage passe comme passe l’illusion des blessures à l’ego.
Déposer le poids comme les armes.
cg in Chroniques du hamac, 2008
tout se fait par amour, donne toi du respect, comme si tu te dédoublais et que tu devais avoir du respect pour ce double... de l'amour, de la compassion tout ça, tu l'aimes, tu t'aides, le double ce n'est pas qu'une image, nous avons quelque chose à retrouver de nous, qui nous attend...
cg in Confessions à A.
Les tunnels succèdent aux tunnels, entrecoupés de brefs intervalles éblouissants.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Il pleut toujours à verse, les gouttes forment des cercles à la surface de la source. Elle a ôté ses habits, et nue, elle s’est allongée sur la pierre, les bras en croix, les yeux clos. Elle est magnifique, moi je commence à avoir froid d’être trempé comme ça. Je m’assieds à côté d’elle, recroquevillé. Elle lève la tête, appuyée sur ses coudes, sans trembler, elle semble ne faire qu’un avec la pierre. Elle me regarde, ses yeux sont verts pailletés. Puis elle se relève, s’accroupit devant moi et commence à me déshabiller. Je ne veux pas, j’ai déjà froid mais quand elle a une idée en tête, lui résister est une vaine perte d’énergie. Je me laisse faire, elle ôte ma veste, mon t-shirt, ouvre m’a ceinture, qu’elle fait glisser comme un serpent, puis le bouton, puis la braguette, ses gestes sont tellement doux, tellement sensuels que malgré que je grelotte, je sens mon sexe frémir.
cg in Sans titre provisoirement
Le monde est devenu fou,
il est cependant bien plus fragile que la Terre.
cg in A la loupe
je voudrais juste pouvoir vivre de ce que j'aime faire, et pouvoir le faire sereinement; de la recherche, de la création, rien à prouver, juste exprimer, chercher
cg in Confession à A.
la fumée est devenue raz-de-marée, des vagues nous submergent, de l’eau sèche.
cg in un rêve de 2005
La lune se cache et Vénus se lève. Planète de l’amour dis-moi, quelle est la route ?
Il n’y a pas de route, il y a toutes les routes.
Planète de l’amour, dis-moi, quelle est la mienne ?
Aucune n’est tienne, toutes sont tiennes.
Planète de l’amour, dis-moi, pourquoi la beauté peut-elle faire mal ?
La réelle beauté est au-delà du bien et du mal, au-delà de la beauté même.
Planète de l’amour, dis-moi, pourquoi la peur ?
Oui, répond t'elle, dis-moi, dis-moi pourquoi.
cg in Journal 2005
J’aime par effraction. Les cœurs sont des coffres blindés. J’aime comme un coquelicot entre deux bunkers, un baluchon oublié sur le tarmac des mirages.
cg in Un vanity de vanités (Asphodèle 2013)
Ma fille encore, photo de classe maternelle, beau sourire, délicate, la tête penchée sur le côté devant de gros légos colorés et juste à côté, une enveloppe de physalis, ouverte comme une fleur à quatre pétales, offerte par ma belle enfant.
cg in A la loupe
Toujours laisser une porte ouverte, une brèche, un intervalle, pour que le flux puisse passer, pour pouvoir rester en vie – en éveil – et donc en joie.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule
(Ed. Nouveaux Délits 2012)
SANS GÊNE
Je suis étendue par terre, avec bouquin, cahier, crayon. Mon chat choisit et mâchouille ses herbes médecine, juste après m’avoir copieusement aspergé la figure de phéromones. Me voilà donc borne territoriale. Ça fait toujours plaisir de se sentir utile.
cg in Purgatoire du quotidien
Je me sens un peu perdue, sans rien sous mes pieds.
Une étrange situation de vide.
cg in Journal 2007
je me sens tellement étrangère à la plupart des gens tu sais, tellement seule aussi, une solitude viscérale... c'est sans doute ça qui me fait mal aux viscères justement, parfois je crois avoir guéri mais non, j'ai vu hier encore, la vague m'arrive dessus, m'emporte, me réduit à néant et je suis habitée de colère aussi, de rancune, je n'en veux pas, je chercher à tout prix à m'en débarrasser mais des morceaux de moi partent avec
cg in Confessions à A.
Fatigue encore. Gorge qui brûle. Ces maux vont-ils prendre fin ? Que cherche à me signifier mon corps ? J’observe des fourmis aller et venir sur et sous les feuilles mortes et aussitôt, une sensation d’enfance qui remonte d’on ne sait quel repli de la mémoire. C’est à la fois agréable et étrange, comme un trou de ver dans l’espace temps où naissance et mort ne feraient plus qu’un. Ce qui nous relie à l’enfance, ce sont les rythmes de la nature, l’éternel cycle, têtu, qui fait que toujours et encore, ressurgissent ici et là, pâquerettes et violettes, et que les feuilles viendront rhabiller les arbres.
cg in A la loupe