Antoine Josse
Trop agitée ! Mon esprit est un vaste bordel, ouvert aux quatre vents. Désordre et désolation ? N’importe qui y rentre comme dans un moulin… Ce qui me fait aussitôt penser à Don Quichotte…
cg in Journal 1999
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Trop agitée ! Mon esprit est un vaste bordel, ouvert aux quatre vents. Désordre et désolation ? N’importe qui y rentre comme dans un moulin… Ce qui me fait aussitôt penser à Don Quichotte…
cg in Journal 1999
Quel réveil ! Grand ciel bleu faïence et au loin les montagnes découpées, arides. Lumière mauve du matin. Nous roulons vers Madrid, cœur de l'Espagne, destination la Mancha, le fief de Don Quichotte. Paysage sec et pelé. Droit devant, l'horizon se noie dans les vapeurs jaunasses et fumeux de la capitale.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Dans la touffeur du cœur, une quête
et l’aube dépose une nouvelle rose dans la boite d’allumettes.
cg in Les mots allumettes, Cardère 2012
Un véritable amour, qui nous donne des ailes, gonfle le cœur comme les voiles d’un bateau, prêt à prendre le large. Son absence ou son mensonge, et c’est le naufrage.
cg in A la loupe
Pourquoi certaines plantes poussent-elles si haut
qu’ensuite elles ploient sous le poids de leurs fleurs ?
cg in A la loupe
Nous irons célébrer l’élan
Avant le vermoulu de la neige
Et du vieux bois d’hiver
Quand les sarments seront noirs
Et qu’il nous faudra être chaste
À cause des filets tendus
Pour les papillons perdus
cg in Mordre les temps de mort
ici l’obscurité a des reflets
au fond des puits précieux
gisent des clés
mais rien ne se dit
tout se tait
ici s’achèvent les cycles
grande mer minérale
sa longue chevelure
agitée d’oiseaux
cg in Chroniques du hamac, 2008
Voilà que j’ai foi en ce pont sur l’abîme…
cg in Journal 2009
Je me cherche et je vais toujours plus loin,
parce que « je » tel l’horizon, s’éloigne à mesure que j’approche.
cg in Journal 2005
Ce qui s’écrit sur ce que j’écris n’est pas moi et ainsi à mon tour je deviens personnage.
Passe-passe, il y a toujours un magicien quelque part planqué au fond d’une armoire.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Ici est le pays sauvage, le pays solitude.
On s’y sent parfois plus près du cœur.
Ici est le pays caillasse, la terre rare et pauvre n’y retient pas la pluie. Le soleil y polit ses os, le sang se calcifie, le cœur ralentit, la parole s’épuise. Le regard se creuse pour accueillir ce que les mains ne savent retenir.
Ici pourtant en ce sobre écrin le ver encore luisant voit fleurir l’orchidée rare. Au pied des chênes, des diamants noirs dorment en rond, se dressent soudain, mégalithes plus anciennes que la mémoire. Dans les souches les murets vivent des créatures cachées, peut-être des gnomes ou bien des fées, des êtres de sève et de lune.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Je baigne vos corps
Nourrit vos cellules
Vous délivre de la crasse
Et de la maladie
Mais vous
Que faites-vous pour moi ?
Je suis souillée
Partout où je passe
Certains m’usent pour leurs crottes
Et leurs urines
Me gardent jalousement
Dans leur piscine
Alors que tant d’autres ailleurs
Meurent de mon empoisonnement
cg in Je suis l'eau (Livr'art Zen évasion 2012)
http://evazine.com/livre30/Default.html
Elle la connait par cœur cette sensation de froid, de puits qui s’ouvre en elle, et elle tombe, et elle tombe, mais nul pays des merveilles ne l’attend au fond, il n’y a que chute et néant, il faut juste attendre que ça passe. Attendre que ça passe. Vertigineux, ce trou en elle.
cg in Le baume, le pire et l'essence
Femme sans autre fruit que celui de l’imagination.
Femme feuille emportée par le vent. Femme encrée.
Juste un tatouage au bras du néant.
in (c)ourse bipolaire
La sève ruisselle. Son chant écorce l’univers
et la nuit frissonne en songeant au festin.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)