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CITATIONS - Page 129

  • Bertolt Brecht

     

     Et ils sciaient les branches sur lesquelles ils étaient assis, tout en se criant leurs expérience l'un à l'autre pour scier plus efficacement. Et ils chutèrent dans les profondeurs. Et ceux qui les regardaient hochèrent la tête et continuèrent de scier vigoureusement.

     

     

     

     

  • Jean Dif

     

    Couché sous les éboulis

    je fouille mes sédiments

    à la recherche d’une racine

    ou d’un rossignol

    qui chanterait dans mes serrures

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

  • Jean Dif

     

    bouffée après bouffée

    tétant le vide

    j’aspire à vivre

    je lâche mes pigeons courriers

    en espérant que ces ronds

    que je crache vers le ciel

    iront couronner Saturne

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

     

  • Jean Michel Bongiraud

     

     

    Les constellations gémissent à ta vue,

    Affreuse est devenue ta robe

    Maculée de graisse et d’outils

    De mots éculés et de papiers aux figures despotiques.

     

    in Pour retendre l’arc de l’univers

     

     

     

  • Jean Michel Bongiraud

     

    Ta peau résiste aux siècles,

    Même si ton corps se déchire

    Sous l’acharnement des dents.

     

    Jusqu’où tes pluies doivent-elles descendre

    Pour effacer les traces des souillures humaines ?

     

    in Pour retendre l’arc de l’univers

     

     

  • Jean Dif

     

    Dans mes veines montent la sève

    Des feuilles poussent à mes doigts

    Je démultiplie les vents

    et j’écris comme on tire la langue

     

    in Sous les couteaux des horloges (385ème Encres Vives)

     

     

  • Jacques Coly

     

    dans un certain ordre cosmique dont les termes se renouvellent sans fin soyons langue en ces heures inoubliables redécouvrons le corps dans la phase qui nous a émus au-delà du poème au-delà de la volonté de mort & des mots

    in Livre d'Öpame

     

     

  • Joaquim O. Gianuzzi

     

    Alors, voici sa chambre, parfumée

    de précédents et de demains, comme un œuf récent,

     là où le miroir est suffisamment large pour loger l’univers

     

     

     In Violin Obligado

     

     

     

     

  • Jean-Luc Maxence

     

    Je remontais ta montre à tire d’aile

     Et rendais à mes bras la vigueur des marins

     A ton ventre la souplesse des vagues

     A nos baisers l’envoûtement

     

      

    Et nous avions vingt ans

     De clichés

     Sous ta gabardine légère

     

     

     Et tout recommençait de l’orgasme du monde

     Dans l’éblouissement soudain des blocs de neige

     

     

      in Histoire de fjords (Saraswati n°10)