Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 130

  • Joaquim O. Gianuzzi

     

    Alors, voici sa chambre, parfumée

    de précédents et de demains, comme un œuf récent,

     là où le miroir est suffisamment large pour loger l’univers

     

     

     In Violin Obligado

     

     

     

     

  • Jean-Luc Maxence

     

    Je remontais ta montre à tire d’aile

     Et rendais à mes bras la vigueur des marins

     A ton ventre la souplesse des vagues

     A nos baisers l’envoûtement

     

      

    Et nous avions vingt ans

     De clichés

     Sous ta gabardine légère

     

     

     Et tout recommençait de l’orgasme du monde

     Dans l’éblouissement soudain des blocs de neige

     

     

      in Histoire de fjords (Saraswati n°10)

     

     

     

     

     

  • Raoul Vaneigem

     

    L’impossible est un univers clos. Néanmoins, nous en possédons la clé et, comme nous le soupçonnons depuis des millénaires, la porte s’ouvre sur un champ d’infinies possibilités. Ce champ, il nous appartient plus que jamais de l’explorer et de le cultiver. La clé n’est ni magique ni symbolique. Les Grecs anciens la nommaient « poésie », du verbe « poiein », construire, façonner, créer.

     

     

  • Jean Dif

     

    Mon sang n’est pas millésimé

    Je n’ai jamais claqué des nageoires

    au club des Otaries

    ni à celui des Beaux Esprits

    Mes songes n’impressionnent pas

    l’obscur miroir des pellicules

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

     

  • Jean Michel Bongiraud

     

    L’univers a hérité d’une terre

    A la paille féconde, à l’exhalaison de l’amour,

    D’un fruit aussi mûr qu’une bouffée de soleil

    Et sur nos cuisses morfondues

    Repose la litière de la vie

     

    Mais tels de vieux perroquets

    Pointant leur bec vers les étoiles

    En cercles restreints sous les alcôves

    Nous rabâchons nos chimères.

     

    in Pour retendre l’arc de l’univers

     

     

     

  • Jean Dif

     

    Ainsi chemine t-on

    le soleil dans le dos

    afin de piétiner son ombre

     

    Pourquoi se plaindre

    On arrive nu dans la vie

    et on repart habillé

      

    in Sous les couteaux des horloges

    (385ème Encres Vives)