Jean-Louis Bernard
entre source et signe
un très ancien pacte
pour réinventer
les contrées du vent
in Entre trace et obscur
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entre source et signe
un très ancien pacte
pour réinventer
les contrées du vent
in Entre trace et obscur
entrer en connivence
avec les temps qui n’ont plus cours
avec l’avant et puis l’ailleurs
avec la brûlure des signes
in Calligraphie de l’Ombre
Vallées et montagnes
Emportées par la neige
Plus rien ne subsiste
À travers le mur de mes sens, je pressens d’autres emmurés vivants. J’écris, c’est un mystère. Je vis, c’est un miracle. Depuis des siècles et des siècles, je crie : Au SECOURS ! On me répond : attendez votre tour.
in Emmurés vivants
Danse immense des gravitations nuptiales
Aux palpitations des mondes et des mers
Au rythme des soleils du coeur et des sanglots
Vers le temple perdu dans l'abîme oublié
Vers la caverne médusante qu'enfanta
L'ombre panique dans la première nuit du monde
Voici l'appel la trombe et le vol des semences
L'appel au fond de tout du centre souterrain
Danseuse unissant la nuit à l'eau-mère
Végétal unissant la terre au sang du ciel
in Sacre et massacre de l’amour
depuis que j’ai fini par me coucher
dans un rêve qui s’enfuit au loin
je cherche à le rattrapper mort ou vif
sur la route déjà rayée par la pluie
En ces temps nouveaux la masse rêvait sa vie
au profit de ceux qui vivaient leurs rêves
in Les Temps nouveaux
suis-je la main qui taille racine
et responsable du ciel qui s’infecte
in Sang & Broussailles
le clocher dégouline
de fiente et de messes
la sang d’un lapin égorgé
retrouvé parmi les broussailles
tout court et coule
sur mes ongles grandis
un ciel à la mesure de la pente
in Sang & Broussailles
L'ennemi numéro 1 de tout État est l'homme qui est capable de penser par lui-même sans considération de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l'État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi, si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S'il ne l'est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l'État.
L’herbe folle dit
si tu sais où tu vas,
c’est que tu ne sais pas où tu es
In De brins et de bribes
La vie est ce voyage en charpie
contre toutes les phrases poncées
des grammaires totalitaires.
Et il est encore trop tôt pour partir
Je ferais mieux de ranger les rêves
Surtout les plus précieux à l’aube
D’une panne d’existence qui dure
Aujourd’hui lorsque j’y pense la loi
De la gravité venait d’être démontrée
Cette loi qui veut que nous disparaissons toujours
A l’intérieur de nos solitudes
Le temps avance, grignote.
Il nous picore la tête comme un oiseau des miettes
sur le perron souillé du monde.