Werner Lambersy
L’herbe folle dit
si tu sais où tu vas,
c’est que tu ne sais pas où tu es
In De brins et de bribes
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
L’herbe folle dit
si tu sais où tu vas,
c’est que tu ne sais pas où tu es
In De brins et de bribes
La vie est ce voyage en charpie
contre toutes les phrases poncées
des grammaires totalitaires.
Et il est encore trop tôt pour partir
Je ferais mieux de ranger les rêves
Surtout les plus précieux à l’aube
D’une panne d’existence qui dure
Aujourd’hui lorsque j’y pense la loi
De la gravité venait d’être démontrée
Cette loi qui veut que nous disparaissons toujours
A l’intérieur de nos solitudes
Le temps avance, grignote.
Il nous picore la tête comme un oiseau des miettes
sur le perron souillé du monde.
Pont d’autoroute suspendu (West Bondy)
En contrebas des rues des feux des croisements
Des toitures rouges un immeuble de brique
Presque métallique la vie apparemment
Passe comme l’écho d’un automne chronique
in Les Uns rêvent de lointains paysages
L’univers c’est ce qui reste
quand on ne peut plus voyager.
in Sirènes
Par la fenêtre, on voit la vie du dedans. La lumière artificielle éblouit les murs.
Bonne façon de cacher les fissures. La solitude, au contraire, crève la vitre.
in Regarde
Et nos larmes tairont la douleur d’être au monde
Pour ne plus embrasser que l’été sur les routes
Et sans doute une femme pénétrée de lumière
Que nous n’attendions pas et qui sera là pourtant
Avec ses mains, ses bras et demain dans ses yeux
in Saraswati n°10
Je marche avec l’orgueil
d’aimer l’air et la terre
d’être immense et d’être fou
et de mêler le monde et tout
à cette ennivrement de vie élémentaire.
courir à perte
mais courir et écrire
pour retrouver
ce à quoi nul ne renonce
in Sang & Broussailles
Est-ce foudre ce que
je ressens
ou piège
ces jours qui s’effacent
in Sang & Broussailles
Je ne suis que ce qui me maintient à distance du monde.
Tout ce que j’ai c’est cette distance.
Je n’irai nulle part, ne sachant
d’où je viens.
in Sirènes
Prenant une pierre
Pour oreiller, je voyage
Avec les nuages