Guillaume Siaudeau
Sur sa chute de rein
Il pousserait de beaux arbres
Les truites frétilleraient
Dans le ventre d’un ruisseau
in poèmes pour les chats borgnes
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Sur sa chute de rein
Il pousserait de beaux arbres
Les truites frétilleraient
Dans le ventre d’un ruisseau
in poèmes pour les chats borgnes
Mais voilà, nous ne pouvons en aucun cas attendre. Nous ne pouvons pas attendre que la terre de nos ancêtres soit détruite, que notre culture meure, notre culture qui est si profondément enracinée dans la nature.
Je suis un rêveur
je voyage dans les endroits paisibles
des taches de lumière
in Leçon de danse
Les hommes ont inventé l'honneur de mourir
parce que cela permet d'assassiner en paix...
L’homme est humain dans la déroute
in Vous occuperez l’été
Toute fleur piétinée se relève
in Une quinte sous nos doigts
La poésie n’est pas incompréhensible, elle est inexplicable
Mon sang n’est pas millésimé
Je n’ai jamais claqué des nageoires
au club des Otaries
ni à celui des Beaux Esprits
Mes songes n’impressionnent pas
l’obscur miroir des pellicules
in Sous les couteaux des horloges
Il mange des groseilles
Et les grenouilles en sueur
Testent ses réserves d’oxygène
in Prisme
L’univers a hérité d’une terre
A la paille féconde, à l’exhalaison de l’amour,
D’un fruit aussi mûr qu’une bouffée de soleil
Et sur nos cuisses morfondues
Repose la litière de la vie
Mais tels de vieux perroquets
Pointant leur bec vers les étoiles
En cercles restreints sous les alcôves
Nous rabâchons nos chimères.
in Pour retendre l’arc de l’univers
Ainsi chemine t-on
le soleil dans le dos
afin de piétiner son ombre
Pourquoi se plaindre
On arrive nu dans la vie
et on repart habillé
in Sous les couteaux des horloges
(385ème Encres Vives)
Et parfois quand la nuit avale
Les dernières bouchées de crépuscule
Elle se retrouve assise sur son lit
Avec un avion sur la tempe
in poèmes pour les chats borgnes
La vie est une bougie dans le vent
Je suis a priori contre tous ceux qui croient avoir absolument raison. (...) Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité. Je suis contre tous les monopoles idéologiques. (...) Je vomis toutes les vérités absolues et leurs applications totales. Prenez une vérité, levez-la prudemment à hauteur d'homme, voyez qui elle frappe, qui elle tue, qu'est-ce qu'elle épargne, qu'est-ce qu'elle rejette, sentez-la longuement, voyez si ça ne sent pas le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue – mais soyez toujours prêts à recracher immédiatement. C'est cela, la démocratie. C'est le droit de recracher.
Contre qui mener la lutte et où diriger l’assaut
quand l’injustice hante l’air de nos poumons, l’espace de nos pensées
et la stupeur des astres ?
in Précis de décomposition