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CITATIONS - Page 54

  • Noam Chomsky

     

    J’essaie d’encourager les gens à penser de façon autonome, à remettre en question les idées communément admises. Ne prenez pas vos présomptions pour des faits acquis. Commencez par adopter une position critique envers tout idée « politiquement correcte ». Forcez-la à se justifier. La plupart du temps, elle n’y arrive pas. Soyez prêts à poser des questions sur tout ce qui est considéré comme un fait acquis. Essayez de penser par vous-même. Il y a beaucoup d’information en circulation. Vous devez apprendre à juger, à évaluer et à comparer les choses. Il vous faudra faire confiance à certaines choses, sinon vous ne pourriez pas survivre. Mais lorsqu’il s’agit de choses importantes, ne faites pas confiance. Dés que vous lisez quelque chose d’anonyme, il faut se méfier. Si vous lisez dans la presse que l’Iran défie la communauté internationale, demandez-vous qui est la communauté internationale ? L’Inde est opposée aux sanctions. Le Brésil est opposé aux sanctions. Le Mouvement des pays Non-Alignés est opposé aux sanctions et l’a toujours été depuis des années. Alors qui est la communauté internationale ? C’est Washington et tous ceux qui se trouvent être en accord avec lui. C’est le genre de choses que vous pouvez découvrir par vous-mêmes, mais pour ça il faut travailler. Et c’est pareil pour tous les sujets, les uns après les autres.

     

    2010

     

     

  • Noam Chomsky

     

    L’endoctrinement n’est nullement incompatible avec la démocratie. Il est plutôt, comme certains l’ont remarqué, son essence même. C’est que, dans un État militaire, ce que les gens pensent importe peu. Une matraque est là pour les contrôler. Si l’État perd son bâton et si la force n’opère plus et si le peuple lève la voix, alors apparaît ce problème. Les gens deviennent si arrogants qu’ils refusent l’autorité civile. Il faut alors contrôler leurs pensées. Pour se faire, on a recours à la propagande, à la fabrication du consensus d’illusions nécessaires.

     

    in Interview à la radio étudiante American Focus

     

     

     

     

     

     

  • Noam Chomsky

    Cette société durera, avec ses souffrances et ses injustices, tant et aussi longtemps qu’on prétendra que les engins de mort créés par les hommes sont limités, que la Terre est inépuisable et que le monde est une poubelle sans fond. À ce stade de l’histoire, il n’y a plus qu’une alternative. Ou bien la population prend sa destinée en main et se préoccupe de l’intérêt général guidée en cela par des valeurs de solidarité ou bien c’en sera fait de sa destinée tout court.

    Angleterre, 1974

     

     

     

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    À maints égards, certes, la société américaine est ouverte et les valeurs libérales y sont honorées. Toutefois, comme les pauvres, les Noirs et les membres des autres minorités ethniques ne le savent que trop, le vernis libéral est très mince. Comme l’a écrit Mark Twain, “c’est par la bonté de Dieu que notre pays dispose de trois choses infiniment précieuses : la liberté de parole, la liberté de conscience et la prudence de ne pratiquer aucune des deux.” Ceux à qui cette prudence fait défaut pourraient bien en payer le prix. 

    in Quel rôle pour l’État ?

     

     

  • Noam Chomsky

     

    Il existe deux ensembles de principes. Les principes de pouvoir et de privilège et les principes de vérité et de justice. Si vous courez après le pouvoir et les privilèges, ce sera toujours au détriment de la vérité et de la justice.

     

     

     

  • Cervantes

     

    Alors que la vie elle-même est démente, qui de nous peut dire où se trouve la folie ? Trop de bon sens, n’est-ce pas aussi de la folie ? Chercher des trésors là où ne se trouve que la boue, n’est-ce pas pure folie ? Et la folie suprême n’est-elle pas de voir la vie telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être ?

     

    in L'Homme de la Mancha de Jacques Brel

     

     

     

  • Don Quichotte à Sancho  

     

    Le Grand Enchanteur !

    Méfie-toi de lui Sancho.

    Son cœur est de glace, glacée est son âme. Ses yeux sont de cliquetantes mécaniques, la terre est flétrie où son pas s’est posé.

     

    in L'Homme de la Mancha de Jacques Brel

     

     

     

     

     

  • Anaïs Nin

     

    Solitude. Je recherche cette division en moi. Je recherche cette tension et ces multiples directions dans ma vie. C’est là l’expression véritable de mon moi. Lorsque je marche seule pendant des heures, je m’accepte telle que je suis. Je ne m’interdis rien et ne laisse pas les autres m’interdire quoi que ce soit. Obéissance au mystère que le journal s’emploie seulement à décrire et non pas à expliquer. 

     

    in Journal

     

     

  • Martin Caparrós

    Si nous mangions tous comme les Américains, qui avalent entre 800 et 1 100 kilos de grain par an et par personne, surtout par le biais de la viande que ce grain a produit, la récolte mondiale de céréales pourrait nourrir 2,5 milliards de personnes. Si nous mangions tous comme les Italiens, qui consomment deux fois moins de viande, soit environ 400 kilos de céréales par an, on pourrait nourrir 5 milliards de personnes. Si nous mangions  tous selon le régime végétarien des Indiens, nous pourrions nourrir 10 milliards de personnes. 

     

    in La Faim,  éd. Buchet-Chastel, octobre 2015