Jiddu Krishnamurti
La vertu, l’éthique ne consistent pas dans la répétition du bien.
Toute vertu cesse d’en être une dès qu’elle devient mécanique.
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La vertu, l’éthique ne consistent pas dans la répétition du bien.
Toute vertu cesse d’en être une dès qu’elle devient mécanique.
« Si gît un malheureux sergent
qui fut pendeu le vit bandent
contre lordre de la nature
un moine passant par le port
le voyant en ceste posture
crut quil vouloit foutre la mort ».
Les politiques sociales se révèlent régulièrement être des projets destinés à protéger les riches et les puissants. Les systèmes impérialistes, notamment, sont un des nombreux procédés par lesquels les pauvres du pays colonisateur subventionnent leurs maîtres.
in L’An 501, la conquête continue, 1993
Une caractéristique des termes du discours politique, c’est qu’ils sont généralement à double sens. L’un est le sens que l’on trouve au dictionnaire, et l’autre est un sens dont la fonction est de servir le pouvoir – c’est le sens doctrinal.
in Les Dessous de la politique de l’Oncle Sam
Par miracle économique, on entend un ensemble intégré de belles statistiques macroéconomiques, de grands profits pour les investisseurs étrangers et de vie de luxe pour les élites locales ; avec, en petits caractères, un accroissement de la misère pour la majorité de la population.
in L’An 501, la conquête continue, 1993
En fait, si on observe assez globalement ce qui se passe dans le monde, je pense que l’on pourrait décrire la situation comme suit : plus un État dispose de la capacité d’user de la violence, plus grand est son mépris de la souveraineté – des autres, cela s’entend. Les États-Unis sont – et de loin – les plus à même d’user de la violence et c’est sans doute pourquoi l’enthousiasme atteint chez nous son paroxysme.”
(...)
En fait, le mépris américain de la souveraineté des autres est aussi vieux que l’Amérique elle-même. Donc la souveraineté des autres n’est rien s’ils se placent au travers de notre route – c’est-à-dire si ce sont des “États scélérats” qui n’obéissent pas aux ordres. D’un autre côté, notre propre souveraineté, celle de nos clients et de ceux qui nous obéissent doivent être défendues.
in De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, 2001
in Dégénérescence céleste
[…] Le fait que tous les poètes du monde entier soient des alcoolos est une foutue bonne indication sur l’état de ce monde.
Cresspoolcrews dit quelque part que l’essence de la poésie s’incarne dans le corps d’une femme. Ce que ça doit être merveilleux d’être aussi naïf et simplet ! Le sexe c’est le piège ultime, c’est un baiser sur une porte d’acier qui se ferme. Lawrence était bien plus subtil dans l’art de rechercher la muliébrité dans la chair jusqu’à l’âme et dans l’art d’accorder les vices et les vertus. Crews avale simplement de grandes gorgées de sexe et les noie dans des brouillons d’homme ivre, parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre, ce qui, évidemment, est le lot commun de tous les Américains : ils n’arrêtent pas d’y penser, ils minaudent, ils se baladent avec des photos pornos dans la poche, et pourtant ce pays est le plus puritain que tu puisses trouver au monde ! Ici, les femmes ont placé la barre trop haut et les garçons ont fini par se planquer derrière la grange avec une vache. Ce qui rend particulièrement pénibles les relations entre les garçons, les vaches et les femmes…
Je viens de lire les immortels poèmes des temps reculés et j’en suis ressorti ennuyé. Je ne sais pas à qui en attribuer la faute, c’est peut-être à cause du temps qu’il fait, mais en tout cas j’y ai ressenti beaucoup de simulacre et comme la démonstration d’un numéro d’acrobate avec la poésie : j’écris un poème, et on dirait que ces vers immortels me disent : regarde-moi !
Il faut oublier cette poésie, nous devons aller vers des peintures crues, nous devons aller vers les éclaboussures. Il faudrait obliger l’homme à écrire au milieu d’une chambre remplie de crânes humains, de morceaux de viande crue suspendus au plafond et mordillés par de gros rats paresseux, une chambre sans prises de courant, sans musique, où le regard ne puisse que plonger dans une atmosphère humide et détrempée, dans un cerveau détrempé d’amour et de haine, et pour toujours les missiles les fusées éclairantes et les chaînes de l’histoire qui s’abattent comme des coups d’batte, coups d’batte fumée crânes tintinnabulant dans la bière. Ouais ! […]
dans une lettre à Jori Sherman - 1961
mille minutes saoules tournent à l’envers
in Zoartoïste
Aimer, c’est faire en secret ce serment :
« Je m’engage de toutes mes forces à défendre ta liberté, à ménager autour de toi l’espace qui te sera nécessaire pour croître et fleurir ! »
Et même si je dois être surpris par l’évolution de l’autre, même s’il ne devient pas celui que j’attendais qu’il soit un jour, je m’engage à respecter son devenir ! C’est le défi que je relève. Que ta volonté soit faite et non la mienne ! Osons nous laisser surprendre ! N’emprisonnons pas nos proches -ni nos enfants !- dans la représentation que nous avons d’eux. Cassons les moules dans lesquels nous nous enfermons les uns les autres.
Offrons-nous la confiance même de nous laisser errer, commettre des erreurs…
Que savons-nous du secret de nos destinées ? En devenant garant de la liberté de celui que j’aime, je lui épargne même de devoir fuir ! Rester ensemble n’est pas, comme au cimetière, une « concession perpétuelle » – c’est une offrande à renouveler chaque jour. »
savoir se taire quand on écrit
in Ma Patagonie
Un exemple de révolution anarchiste sur une grande échelle, le meilleur à mon sens, c’est l’Espagne de 1936. On ne peut pas dire ce qui serait arrivé.On l’a tuée, mais tant qu’elle a duré elle fut un témoignage éloquent de la capacité des pauvres gens de s’organiser, de s’administrer sans coercition, ni contrôle.
Angleterre, 1974