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CITATIONS - Page 58

  • Jiddu Krishnamurti

     

     

    Vous réprimez votre désir afin d'être sans désir, n'est-ce pas? Vous étranglez votre désir, vous essayez de le tuer, et vous croyez alors avoir atteint l'état de non-désir - ce qui est complètement faux. Qu'est-ce que le désir? C'est une énergie, n'est-ce pas? Et dès que vous étouffez votre énergie, vous devenez par votre propre faute terne et sans vie. C'est ce qui s'est passé en Inde. Tous les hommes soi-disant religieux ont étranglé leur désir: les hommes qui pensent, les hommes libres sont très peu nombreux. Ce qui compte, ce n'est donc pas d'étouffer le désir, mais de comprendre l'énergie et d'utiliser l'énergie dans la bonne direction.

     

    in Le sens du bonheur 

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Jiddu Krishnamurti

     

    La vérité n'a pas d'ancrage fixe, elle est élusive et non permanente, on ne la voit que d'instant en instant.
    Elle est toujours nouvelle, et donc intemporelle.
    Ce qui était vérité hier ne l'est plus aujourd'hui, ce qui est vérité aujourd'hui ne le sera plus demain. La vérité n'a aucune continuité.
    C'est l'esprit qui veut à tout prix donner une continuité à l'expérience qu'il baptise du nom de vérité, mais jamais un tel esprit ne la connaîtra.

    La vérité est toujours neuve: la vérité,
    c'est voir le même sourire comme un sourire neuf,
    voir la même personne d'un regard toujours neuf,
    voir les palmiers qui se balancent 
    – voir la vie – comme pour la première fois.

    in Le livre de la méditation et de la vie  

     

     

     

  • Werner Lambersy

    Tu es l'éclat de verre

    Du miroir où se cachent

    Les défunts

    Qui te rêvent

    Sans voir 

     

    Eux qui songent

    Au miroir des miroirs

    Où se sont engendrés

    Les mensonges du rien 

     

    Et l'image d'un corps

    Que l'absence

    A creusé

    Dans les débris du feu

    Et la fuite

    Utérine des astres 

     

    Tu es l'ombre

    De l'ombre d'une nuit

    Comme soudain

    Fleurit le sable

    Sous l'averse ou l'ozone

    A la suite de l'éclair 

     

    Uluru 

    T'as rêvé 

     

    Et tu rêves 

    Uluru 

     

    Ici à Paris

    Où les hommes pèsent si peu

    Qu'ils ne rêvent jamais

    Les longs rêves patients

    De la pierre  

     

    Là-bas dans la grande île sèche

    Uluru dort 

     

    Et tu dors

    Dans Uluru la porteuse

    Maternelle de l'ocre semence

    Des crépuscules

    Où tu agites

    Ton ombre 

     

    Là-bas sur la Grande Terre

    Où tu n'es pas quelque chose

    D'isolé mais un morceau non détaché

    Du cordon ombilical

    Des millénaires en cours 

     

    Là-bas Uluru dort

    à ta place

    et remplit le contrat initial

    de rêver l'essentiel 

     

    Et son nombril est un tunnel d'étoiles 

    Vers l'âme unique de la matière

    Et l'œil humide de l'amour

     

    Alors écoute ici à Paris

    Où les hommes sont tellement sourds

    Qu'ils ont besoin de livres

    comme des bouées qu'on lance dans le bruit

     

    Ecoute

    Ce que là-bas

    Dit le didjeridoo

     

    Quand l'homme à la peau

    Peinte en rouge

    Pour la danse féconde des jours

     

    Arrache de sa bouche

    Le grand brame doux

    Et la giclée sonore

    Du sperme de son souffle

     

    Ecoute ce que disent

    Les talons bien rythmés

    De tes frères et soeurs

    Dans la chaîne de la genèse

     

    Et la poussière qui retombe

    En silence sur leurs pas

    Comme d'un tambour à l'autre

    Des galaxies

     

    Quand les tambourinaires de la lumière

    Se répondent par-dessus

    La forêt des ténèbres

     

    in Uluru

     

     

     

     

  • Jiddu Krishnamurti

     

    La création n'appartient jamais à l'individu. Elle cesse complètement quand la personnalité prédomine par ses aptitudes, ses dons et ses techniques. La création est le mouvement de l'essence inconnaissable du tout, jamais elle n'est expression de la partie.

     in Carnets  

     

     

     

  • Bruno Toméra

     

    Serrant mes mains dans ses mains

    elle me dit

    Gamin, c'est une bulle de savon, la vie,

    ça pique les yeux et c'est fini.

     

    in Petite histoire essentielle de la futilité (Nouveaux délits 2018)

     

     

     

     

     

     

  • Fanny Sheper

     

    Les paumés éclatants des taudis célestes.

    Ils marchent étincelants.

    Ils baisent dans des chambres collantes

    De peinture et d’extases.

    Ils draguent l’infortune

    Jusqu’à ce qu’elle les soûle de visions,

    Jusqu’à ce qu’elle les saisisse au flanc

     

    in Cheval Rouge

     

     

     

     

     

  • Jiddu Krishnamurti

     

    la mort est extraordinairement semblable à la vie lorsque nous savons vivre. On ne peut vivre sans en même temps, mourir. On ne peut pas vivre sans en même temps mourir psychologiquement toutes les minutes. ce n'est pas un paradoxe intellectuel, je dis bien pour vivre complètement, totalement chaque journée en tant qu'elle présente une beauté toute neuve, on doit mourir à tout ce qu'était la journée d'hier, sans quoi on vit mécaniquement et l'on ne peut savoir ce qu'est l'amour, ce qu'est la liberté.

    in Se libérer du connu 

     

     

     

  • Oslo Deauville

    Je vois des hommes mordre des hommes dire qu’ils sont des hommes je vois des abeilles butiner des thorax fleuris champs de coquelicots c’est l’après-midi (…) l’entre-prise des hommes jusqu’au bout  se tiennent se tiennent l’un l’autre je les vois battre le fer dans le noir faire une cage pour le soleil (…) je sens les hommes coquelicots remplis de nectar je mords des thorax creux écoute le bruit des abeilles (…) résonne le bruit des abeilles dans le noir des corps entre-pris jusqu’au bout des corps se tiennent c’est l’après-midi tu n’es pas seul au pays des hommes immobiles mille soleils coquelicots béants

     

    in vision des coquelicots

    in Hazard Zone#4

     

     

     

  • Saïd Mohamed

     

    Et dans les trous à rats bercés, par la valse

    Des obus couverts de poux de plaies hideuses,

    Avec pour seul héros un juteux borgne

    Devenu fou à force de gueuler à l’assaut

    Du champ d’horreur où s’empilent les cadavres

    Des gosses de ghettos, d’ouvriers et de mineurs

    Fauchés en première ligne.

     

     

    in Paroles & Chansons

    Comme ci – comme ça