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CITATIONS - Page 50

  • Noam Chomsky

     

    Si l’on veut transformer les gens en consommateurs décervelés pour qu’ils ne gênent pas le travail quand on réorganise le monde, on doit les harceler depuis leur plus tendre enfance.

    in La fabrication du consentement

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    Ce que j’ai toujours considéré comme étant l’essence de l’anarchisme, c’est précisément cette conviction que le fardeau de la preuve doit être imposé à toute forme d’autorité, qui doit être démantelée si cette preuve de légitimité ne peut pas être faite.

     

     

  • Ryokan

     

    Tous les hommes ne sont pas tenus de se mêler aux affaires du monde. Il en est aussi qui atteignent un tel degré de maturation intérieure qu’ils acquièrent le droit de laisser l’univers suivre son cours sans se mêler à la vie politique pour la réformer. Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils restent inactifs ou observent une attitude purement critique. Seul le fait de travailler en soi-même aux buts supérieurs de l’humanité justifie une telle retraite. Car même lorsque le sage se tient éloigné de l’agitation du monde, il continue de créer des valeurs humaines incomparables pour l’avenir.

     

     

     

  • Marlène Tissot

     

    on finit toujours par revenir sur les lieux du crime

    le petit territoire des souvenirs

    et son irréductible peuple de fantômes

    même nos ombres sont fabriquées en chine

     

    in un jour, j'ai pas dormi la nuit

     

     

     

     

     

  • Pierre Gondran

     

    la mue d’un sommeil

    éternel tombait

    le duvet céleste tombait,

    et ces petites gouttes

    de ciel cotonneux

    et de nuage

    fané

    dansaient

    dans le vide

    de l’air.

     

    in Traction Brabant 83

     

     

     

  • Jules Michelet

     

    La foule de ceux qui n'ont pas vécu assez...Ce n'est pas une pleureuse qu'il leur faut, c'est un devin. Il leur faut un Œdipe qui leur explique leur propre énigme dont ils n'ont pas le sens... Ils leur faut entendre des mots qui ne furent jamais dits, qui restèrent au fond des cœurs (fouillez le vôtre, ils y sont) ; il faut faire parler les silences de l'histoire.

    1842

     

     

  • Jany Pineau

     

    (…) demain, tu te lèveras,  ce sera l’heure, ça recommencera, tu te feras bien beau bien fort bien gras, la chair devra être présentable et avenante, tu seras aussi bien à l’heure et diras bonjour en souriant, tu te rappelleras – présentable et avenant  – ensuite tu ne lambineras pas, tu t’installeras et ne relèveras pas la tête, tu te laisseras faire, il sera grand temps d’être picoré toute la journée, les vautours auront faim, l’argent n’attendra pas, tu donneras de ta personne, ne broncheras pas, courberas le dos et tendras la joue avant de repartir le soir te refaire une santé pour  après-demain, parce qu’après-demain ça recommence. (penser à mettre le réveil)

     

    in Regarde ou écoute, c’est selon (Gros Textes, 2017)

     

     

  • Maurice Chaudière

     

    L'harmonie des couleurs, des textures, des reliefs et des signes, tout ça, l'arbre l'assume parfaitement. La nature n'a pas besoin de l'homme pour être artiste. L'art n'est peut-être qu'une tentative d'usurpation de son pouvoir de séduction ! 

     

    in  Les Arbres dont je suis fait

     

     

     

     

  • Gilles Deleuze

     

    Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et d’organiser nos petites terreurs intimes. La longue plainte universelle qu’est la vie … On a beau dire « dansons », on est pas bien gai. On a beau dire « quel malheur la mort », il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. Les malades, de l’âme autant que du corps, ne nous lâcheront pas, vampires, tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose et leur angoisse, leur castration bien-aimée, le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. Tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation. Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas à l’organisme, faire de la pensée une puissance qui ne se réduit pas à la conscience.

     

     

     

     

  • Catherine Gil Alcala

     

    Puis elle attrape par les cheveux un quidam et colle son visage avec hargne sur sa vulve. Le quidam honteux décampe en marchant sur les eaux, badigeonnant les cieux de sa pisse jonquille.

     

    in La Somnambule dans une Trainée de Soufre

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    La population, comme le prouvent très clairement les scrutins, est fortement opposée, dans l’ensemble, au cours que prennent les choses, mais cette opposition ne parvient pas à se traduire dans les faits. Les élections n’offrent pas d’issue car les centres de décisions – la minorité des nantis – se rejoignent pour instituer une forme particulière d’ordre socio-économique. Ce qui empêche le problème de trouver son expression. Les choses dont on discute ne touchent les électeurs que de loin : questions de personnes ou de réformes dont ils savent qu’elles ne seront pas appliqués. Voilà ce dont on discute, non ce qui intéresse les gens.

    in Sur le contrôle de nos vies

     

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

     

    Nous pensons qu’entre autres fonctions, ces médias se livrent à une propagande qui sert les intérêts des puissantes firmes qui les contrôlent en les finançant et dont les représentants sont bien placés pour orienter l’information. Une telle intervention est généralement assez subtile : elle passe par la sélection de tout un personnel bien-pensant et par l’intériorisation, chez les journalistes et les rédacteurs, de certaines définitions de ce qu’il convient d’imprimer en priorité, conformément à la ligne politique de l’institution.

    (…) 

    Il est bien plus ardu de détecter la présence d’un système ou d’un “modèle de propagande” dans le cas de médias privés, en l’absence de censure “officielle”, et c’est encore plus vrai quand des médias, qui se font une active concurrence, attaquent ou dénoncent périodiquement les méfaits ou les abus du gouvernement et du monde du capital, en se positionnant agressivement comme défenseurs de la liberté d’expression ou en se faisant les porte-parole de l’intérêt général. Ce qui est loin d’être évident (et peu discuté dans les médias), c’est la nature “limitée” de telles critiques, autant que la criante inégalité qui régit l’accès aux ressources ; cela se répercute autant sur l’accès aux systèmes médiatiques privés que sur leurs comportements et leurs performances.

     

    in La fabrication du consentement

     

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    La démocratie dans le sens où l’entend le pouvoir ne laisse quant à elle aucune place à l’ingérence du peuple dans la structure totalitaire de l’économie dirigée par le monde des affaires, avec tout ce qui en découle dans les autres domaines de l’existence. Le rôle du public consiste à suivre les ordres, non à s’y ingérer.

    in L’An 501, la conquête continue, 1993