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CITATIONS - Page 68

  • Luis Mizón

     

    Bienvenue sois-tu comète
    intime
    lumière de l'âme
    pluie
    cascade d'eau rêveuse
    collier de musique et de silence
    ta matière d'un autre monde
    lavera mon visage
    mes mains deviennent nids
    pour recevoir ton souffle

     

     

     

     

  • Olivier Chantraine

     

    à ce niveau-là ce n’est plus une domination Lionel c’est une tyrannie. Et moi je vous pose la question Lionel, où est la poésie dans tout cela, ce monde de chiffres nous rend il plus libres ? Sérieusement, deux cent mille ans de présence sur terre depuis l’Homo sapiens pour en arriver là, non mais qu’est-ce qu’on imagine ? Croyez-moi Lionel, je suis au cœur de la machine, les types de ma boite connaissent plus de ratios financiers que de mots, l’Homme se trompe ; tout ce dont il a besoin c’est d’agir sans aucune préméditation, en faisant aveuglément confiance à ses choix.

     

    in Un élément perturbateur

     

     

     

  • Olivier Chantraine

     

    Le principe même des fonds d’investissement et conseils en fusions-acquisitions est que si la profession est un ramassis d’avides crapules et les dossiers plus sombres qu’un tableau de Pierre Soulages, toute l’apparence extérieure du métier doit briller de mille feux. Bureaux, voitures, costumes, choix de restaurants. Personne ne doit se douter de ce qui se trame en coulisses.

     

    in Un élément perturbateur

     

     

  • Étienne de la Boétie

     

    Ce tyran seul, il n'est pas besoin de le combattre, ni de l'abattre. Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu'il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples eux-mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu'ils en seraient quittes en cessant de servir.

     

    in Discours de la servitude volontaire (1549)

     

     

     

  • Etty Hillesum

     

    Les plus larges fleuves s'engouffrent en moi, les plus hautes montagnes se dressent en moi. Derrière les broussailles entremêlées de mes angoisses et de mes désarrois s'étendent les vastes plaines, le plat pays de ma paix et de mon abandon. Il y a toutes sortes de paysages en moi. J'ai tout l'espace voulu. En moi est la terre et en moi le ciel. Et que l'enfer soit une invention des hommes m'apparaît avec une évidence totale. Je ne vivrai plus jamais mon enfer personnel- je l'ai vécu suffisamment autrefois, j'ai pris de l'avance pour toute une vie – mais je puis vivre très intensément l'enfer des autres. Il le faut, d'ailleurs, si l'on ne veut pas verser dans l'autosatisfaction.


    Vendredi 9 octobre 1942

     

     

     

  • John Burnside

     

    J’avais été déconcerté par les foules de gens, dans les rues, et la façon dont ils se bousculaient, l’air impassible comme s’ils cherchaient désespérément à se croire seuls.

     

    in L’été des noyés

     

     

     

  • Luis Mizón

     

    Viens comme l’eau la plus profonde
    viens quand nul ne le sait
    de ton sang d’ombre
    lave les épines de lumière
    qui me traversent
    et le trop d’étincelles
    qui me blesse les yeux

     

     
     

  • Guiomar de Grammont

     

    L’idée du retour est terriblement fastidieuse. Le mieux c’est de se souvenir des personnes que nous avons été et des êtres que nous avons aimés plutôt que d’affronter l’inconnu. Les regarder et comprendre que nous ne sentons plus rien, que le lien est définitivement rompu, qu’il n’y a pas de retour. Combien d’exilés ne vivent-ils pas ainsi ? Sans passé, sans avenir, expatriés pour l’éternité.

     

    in Les ombres de l’Araguaia

     

     

     

     

  • Pablo Gelgon

     

    L’eau sacrée des animistes s’est lovée partout, en auréoles, au cœur de chaque détail, sublimant aussi bien les puces de lit que les séquoias géants de Californie.

     

    in Traction Brabant 75