Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 93

  • Roberto Sosa (Honduras)

     

    Les Indiens
     
    Je suis allé leur parler dans leurs refuges,
     là-bas, sur ces monts protégés par des idoles
     où je les sais gais comme les cerfs
     mais aussi tranquilles et profonds
     comme les prisonniers.

    J'ai senti leur regard
     frapper mes yeux jusqu'à l'ultime lumière
     et dès lors mon pouvoir m'est apparu
     infondé et fragile.

    Aux côtés de leurs pieds
     détruits sur tant de routes
     je dépose mon sang écrit
     sur une branche obscure.

     

     

     

     

  • Thomas Vinau

     

    le décès instantané

    D’un petit matin frais

    Fauché en pleine course

    Par un quotidien trop pressé

     

    aux dernières nouvelles

    Le champ des possibles

    S’écoule encore de son ventre

    Sur la chaussée

     

     in Juste après la pluie

     

     

     

     

  • Daniel Biga

     

    La beauté perdue


    Je mangerai la terre et les racines j'avancerai sur le ventre lombric humain 
    j'ai une telle faim des éléments du Simple

    la vie du siècle m'écrase 
    la ville moderne me déchire

    aujourd'hui partout où je vais c'est dans la beauté perdue

    j'ai vu disparaître les rivières leurs sources et des fleuves même 
    rivages quais parcs profonds et tant de jardins subtils 
    allées promenades hameaux villages quartiers entiers 
    j'ai vu se bétonner des plaines des collines rasées 
    les voitures s'y garent sur l'Ombre animale des chevaux disparus

    la brutalité des hommes est énorme !

    pourtant 
    parfois 
    la tendresse d'un homme seul m'éblouit encore

     
    in Station du chemin 

     

     

     

     

     

  • Julie Bonnie

     


     

    Il m’est vraiment difficile de comprendre comment tout s’est effondré.

    J’ai eu les enfants. Gabor est parti.

    J’ai eu peur, moi qui n’avais peur de rien.

    Mon corps s’est tu.

    Il a fallut que je travaille.

    J’ai enfilé une blouse. 

     

    in Chambre 2 

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    Nos noms s’affichent sur les murs de la ville froide. Avis de recherche. Perdus à jamais. Dans des nids de frelons. Dans la Réalité-nuit. On nous oubliera vite, tu sais. On nous oubliera. 

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    Ci-gît l’espoir, ils ont assassiné la poésie-vérité ! me disais-je enfiévré. Ils m’ont eu, mais qui ? Qui tire les ficelles de la résignation.

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

  • Yu Hua

      

    Leur sourire ne se lit plus dans l’expression de leur visage, mais dans leurs orbites vides, parce que leur visage n’ont plus d’expression. 

     

    in Le septième jour

     

     

     

     

  • Yann Bourven

     

     « - Cette Vraie-Vie est un leurre ! Si tu restes ici je te prédis une vie bête et sans saveur ! Une vie de routine et d’asservissement, d’ennui et de surconsommation ! »

     

    in Chroniques du Diable consolateur