Muriel Modély
le mot n’est-il pas un pilon plus puissant
que n’importe laquelle de nos excroissances
in Je te vois
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
le mot n’est-il pas un pilon plus puissant
que n’importe laquelle de nos excroissances
in Je te vois
il faut faire attention lorsqu’on pilote un être humain
de ne pas basculer dans la benne à ordure
in Oncle Bo (Traction Brabant 65)
Qui veut noyer son chien dit que c'est un poisson rouge.
in Nouvelles pensées échevelées
Passe d’abord le fleuve avant de dire que le crocodile a une sale gueule.
Se rendre à un travail, c’est se constituer prisonnier.
car comment lutter contre l’avidité de la finance,
cette soiffarde qui ne se repait jamais ?
in Les maîtres du printemps
Le propre du travail, c’est d’être forcé
Que reste-t-il d’étincelle humaine, c’est-à-dire de créativité possible, chez un être tiré du sommeil à six heures chaque matin, cahoté dans les trains de banlieue, assourdi par les fracas des machines, lessivé, bué par les cadences, les gestes privés de sens, le contrôle statique, et rejeté vers la fin du jour dans les halls de gare, cathédrales de départ pour l’enfer des semaines et l’infime paradis des week-ends, où la foule communie dans la fatigue et l’abrutissement ?
in Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations
Nous avions peur des fantômes,
peur de l'irréel,
et jamais nous ne fûmes
épouvantés par la tristesse
ou l'absurdité de la vie, dans ces villages poussiéreux,
taciturnes,
semblant flotter comme dans un rêve,
saouls de leur propre ingénuité
autant que de leur pauvreté.
in El andalon,
traduction de Laurent Bouisset
Si tu portes une personne depuis l'aube et que le soir tu la traînes,
elle ne se souvient que d'avoir été traîné.
Tu es dehors. La tête haute. Les gens te saluent. Tu es des leurs.
in La Patagonie
Vie d'un instant...
J'ai vu s'éteindre dans la nuit
L'éternité d'une étoile.
in La Tête couronnée et autres poèmes
Ma vie est une panique prolongée.
in Nouvelles pensées échevelées
le couteau
par malheur
détient un sens aiguisé
des entrailles
de la vie
in Le pyromane adolescent suivi de Le sang visible du vitrier
Il me disait que l’argent n’avait aucune importance, que l’essentiel, c’était la dignité. Confirmé : nous étions pauvres.
in Si nous vivions dans un endroit normal