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CITATIONS - Page 90

  • Salvador Mariman

     

    A la tierra de los sueños.

     

    Llenas de dolor esta noche mis palabras,

    madre

    en mi largo caminar la vida no ha sido fácil y

    hoy siento que me voy.

    ¡Tengo miedo a dejarte!

    por favor te pido me permitas entrar en tu vientre y

    descansar por siempre en el Konünwenu,

    desde ahí podré mirarte mientras me embarco

    a la tierra de los sueños.

     

     

      

    Pour la terre des rêves.

     

    Pleines de douleur cette nuit mes mots,

    mère

    durant mon long parcours la vie ne fût pas facile et

    aujourd’hui je sens que je m’en vais.

    J’ai peur de te laisser !

    S’il te plaît je te demande la permission d’entrer dans ton ventre et

    me reposer à tout jamais dans le Konünwenu,

    de là je pourrais te regarder pendant que je m’embarque

    pour la terre des rêves.

     

     

    (traduction de José Antonio Benitez Torres - Québec,  pour Nouveaux délits n°29 - juillet 2008)

     

     

     

  • Medoruma Shun

     

    L’âme de Kôtarô était assise à la même place dans la même attitude. Le soleil s’était radouci et la couleur de la mer était enveloppée d’une lumière pâle, une lune blanche flottait auprès des gros nuages mafflus qui grimpaient à l’horizon. 

     

    in L’âme de Kôtarô contemplait la mer

     

     

  • Gabriel Henry

     

    L’autopsie révèlera dans la gorge de chacun, un arbre de sa terre, calciné. Les bras le long du corps, face au miroir, je cherche si nous avons dans le ventre des usines aveuglées de suie, je demande si c’était notre souffle de dormeurs sur les départs de feu.

     

    in Microbe n°97

     

     

  • Gabriel Henry

     

    Le bruit de l’arbre qu’on abat est absent de la mer.

    Elle a enfoui leurs cris, je ne sais rien d’eux. Ils sont calmes, ils ne pèsent pas sur nos nuits. L’époque les a pétris en oiseaux, pris dans la sève stérile du silence.

     

    Microbe n°97

     

     

     

  • Georges Cathalo

     

    En public, la plupart de ceux qui écrivent de la poésie répugnent à en parler, comme s’il s’agissait d’une maladie honteuse. Quoique, tout bien réfléchi…

     

    in Bestioleries poétiques

     

     

     

  • Lao Tseu

     

     

    Le bien suprême est comme l'eau

    Qui nourrit toute chose

    sans effort.

    Il se plait aux places les plus basses

    que les gens dédaignent.

    Ainsi, il est comme le Tao.

     

     

     

     

     

  • Youcef Sebti


     L'enfer et la folie

    Je suis né dans l'enfer
     j'ai vécu dans l'enfer
     et l'enfer est né en moi
     et dans l'enfer
     sur la haine - ce terreau qui flambe -
     ont poussé des fleurs.
     Je les ai senties
     je les ai cueillies
     et en moi a circulé
     l'amertume
     et de moi s'est saisie
     l'amertume.
     Arrêt. Souffle. Ombre.
     Espoir. Départ. Recommencement.
     Amours perdues. Amours dérobées. Amours possibles.

    Sur le chemin d'un recommencement
     sur le sentier d'une lutte
     j'ai débouché sur la folie.
     J'ai plongé dans la folie
     et j'en ai ramené des algues.
     L'enfer se continue...
     Du brasier à la mer
     de la mer au brasier
     de la combustion
     à l'immersion
     l'enfer demeure
     et les insurgés
     ont pour destinée la folie...

     

    (poète algérien tué par balle dans la nuit du 27 au 28 décembre 1993, victime du fanatisme)

     

     

     

  • Ricardo Adolfo

     

    Un jour, tout seul, sur le chemin de la maison, j’ai fait exprès de rentrer dans un poteau pour m’assurer que j’étais bien là, que je n’étais pas le fruit de mon imagination. J’existais, selon le poteau, et jamais je n’ai réussi à comprendre pourquoi personne ne me voyait.

     

    in Tout ce qui m'est arrivé après ma mort