Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 95

  • Yann Bourven

     

    Tes caresses sont précises et elles me lisent à tombeau ouvert. La mort, c’est ma peau que tu tends comme un voile dans la nuit. 

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

  • Claude Habib

     

    Vous croyez que le monde serait ce qu’il est, sans la peur des bois ? La peur du noir ? La peur du grand large et la peur du fond des eaux ? Mais ce serait infâme. Les bêtes déambuleraient, dehors comme dedans. Elles laisseraient des épluchures. Des bouses. Ôtez le danger, le monde devient un antre. Les ruminantes habitudes envahissent l’espace, elles vont jusqu’au ciel. L’univers tourne au terrier, tout s’effondre. Quoi, j’exagère ? Pas du tout. Dehors comme dedans, il n’y a que les hommes pour croire que c’est la formule du bonheur, la définition du paradis sur terre. Ce n’est pas la définition du paradis, c’est la description d’un camping….

     

     in Nous, les chats 

     

     

     

  • Claude Habib

     

    Nous sommes l’ourlet du monde. C’est là qu’il finit, et je puis ajouter – sans me vanter – qu’il finit bien. Sans nous la création serait dépenaillée, il y aurait un effilochement constant des espèces, une dégénérescence à la marge. Le monde cesserait d’être beau pour être plein, et plein de quoi, grands dieux ? Il serait plein d’oiseaux sans ailes, rempli de biches obèses et de bêtes fumistes, plein à craquer. 

     

    in Nous, les chats 

     

     

  • Claude Habib

     

    Si le langage était une chose sérieuse, les hommes n’auraient jamais appris à parler à leurs objets.

    Avec les objets qui font du raffut, comment dormir ? Autour des hommes, l’insistance, voire l’insolence des choses est stupéfiante. Autant leurs animaux sont doux, autant leurs objets sont excités. Mais cela vient des hommes : l’importunité des choses est fonction de l’attention, proprement déplacée, qu’ils leur prêtent. 

     

    in Nous, les chats 

     

     

  • Yu Hua

     

    Je suis à la recherche de mon père, ici, parmi la foule des squelettes. J’éprouve un sentiment bizarre. Ici, il y a des traces de lui, je les sens même si elles sont aussi évanescentes que le cri de l’oie déjà enfuie, comme la sensation de la brise passant dans les cheveux. 

     

    in Le septième jour

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    C’est la nuit (pilotée par la lune avorteuse) qui nous intéresse !

    La nuit qui nous hurle ses poèmes épileptiques ! 

     

    in Chroniques du Diable consolateur