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CITATIONS - Page 95

  • Yann Bourven

     

    Nos noms s’affichent sur les murs de la ville froide. Avis de recherche. Perdus à jamais. Dans des nids de frelons. Dans la Réalité-nuit. On nous oubliera vite, tu sais. On nous oubliera. 

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    Ci-gît l’espoir, ils ont assassiné la poésie-vérité ! me disais-je enfiévré. Ils m’ont eu, mais qui ? Qui tire les ficelles de la résignation.

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

  • Yu Hua

      

    Leur sourire ne se lit plus dans l’expression de leur visage, mais dans leurs orbites vides, parce que leur visage n’ont plus d’expression. 

     

    in Le septième jour

     

     

     

     

  • Yann Bourven

     

     « - Cette Vraie-Vie est un leurre ! Si tu restes ici je te prédis une vie bête et sans saveur ! Une vie de routine et d’asservissement, d’ennui et de surconsommation ! »

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

  • Octavio Paz

     

    Le savoir ne se distingue pas des rêves, ni le rêve de l'acte.

    La poésie a mis le feu à tous les poèmes.

    C'en est fini des mots et des images.

    Abolie, la distance entre le nom et la chose;

    nommer c'est créer, et imaginer c'est naître.

     

     

     

     

     

     

  • Federico Garcia Lorca



    Et quand j'aurai non plus ce goût de braise
     sur une langue de ramier transis
     mais la saveur déserte du genêt,

    signe libre des normes asservies,
     je serai dans le corps de la branche figée
     et dans l'essaim des dahlias meurtris.

     in Huit sonnets et une berceuse

    traduction par André Belamich

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    Tes caresses sont précises et elles me lisent à tombeau ouvert. La mort, c’est ma peau que tu tends comme un voile dans la nuit. 

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

     

  • Claude Habib

     

    Vous croyez que le monde serait ce qu’il est, sans la peur des bois ? La peur du noir ? La peur du grand large et la peur du fond des eaux ? Mais ce serait infâme. Les bêtes déambuleraient, dehors comme dedans. Elles laisseraient des épluchures. Des bouses. Ôtez le danger, le monde devient un antre. Les ruminantes habitudes envahissent l’espace, elles vont jusqu’au ciel. L’univers tourne au terrier, tout s’effondre. Quoi, j’exagère ? Pas du tout. Dehors comme dedans, il n’y a que les hommes pour croire que c’est la formule du bonheur, la définition du paradis sur terre. Ce n’est pas la définition du paradis, c’est la description d’un camping….

     

     in Nous, les chats 

     

     

     

  • Claude Habib

     

    Nous sommes l’ourlet du monde. C’est là qu’il finit, et je puis ajouter – sans me vanter – qu’il finit bien. Sans nous la création serait dépenaillée, il y aurait un effilochement constant des espèces, une dégénérescence à la marge. Le monde cesserait d’être beau pour être plein, et plein de quoi, grands dieux ? Il serait plein d’oiseaux sans ailes, rempli de biches obèses et de bêtes fumistes, plein à craquer. 

     

    in Nous, les chats 

     

     

  • Claude Habib

     

    Si le langage était une chose sérieuse, les hommes n’auraient jamais appris à parler à leurs objets.

    Avec les objets qui font du raffut, comment dormir ? Autour des hommes, l’insistance, voire l’insolence des choses est stupéfiante. Autant leurs animaux sont doux, autant leurs objets sont excités. Mais cela vient des hommes : l’importunité des choses est fonction de l’attention, proprement déplacée, qu’ils leur prêtent. 

     

    in Nous, les chats