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CITATIONS - Page 91

  • Germain Nouveau



    Dompteuse



    Elle vint dans Ninive énorme, où sont les fous
     Qui veillent dans les lits et dorment sur les tables,
     Et le théâtre est cendre où, les soirs ineffables,
     Elle noyait sa tête aux crins des lions doux.

    Fixant sur eux des yeux charmeurs comme en des fables,
     Elle allait, éteignant leurs cris dans ses genoux,
     Calme, et trouvant l'odeur des palmes et des sables
     Au souffle de leur gueule errant sur ses seins roux.

    Ses cheveux fiers, sa main doucement suspendue,
     Ses robes dans leur fleur ne l'ont point défendue.
     Un jour la griffe immense et tranquille la prit.

    La foule ayant fui blême, un parfum pour des âmes
     Sembla mêler, le long des promenoirs à femmes,
     Le sang de la Dompteuse aux roses de la Nuit.

     

     

     

  • Don Miguel Ruiz

     

    You are immortal; you exist for billions of years in different manifestations, because you are Life, and Life cannot die. You are in the trees, the butterflies, the fish, the air, the moon, the sun. Wherever you go, you are there, waiting for yourself.

    in The Mastery of Lov

     

     

     

  • Thierry Roquet

     

    Succession de hauts et

    de bas

    de doux vallons

    et de hautes montagnes

    pierreuses

    le temps

    d’une vie

    présente les mêmes aspérités

    qu’une toile

    entre les mains

    d’un maître

    qui n’en finirait plus

    de boire un

    dernier verre

    puis

    de tout recommencer

    sans trouver

    jamais la justesse

    à la fin.

     

    in Le Cow-boy de Malakoff

     

     

     

  • Lee Seung-U

     

    Le vent a des hurlements de bête féroce. Au moment de quitter sa voiture, Yu a l’impression qu’un molosse enragé se jette sur lui. Il a un mouvement de recul. Le long des rues, papiers sales et sacs plastique tourbillonnent sous la bourrasque. Quelques véhicules cahotent sur la chaussée éventrée en soulevant des nuages de poussière ocre. Les rares passants, silencieux, font la gueule. 

     

    in Ici comme ailleurs

     

     

     

  • Yann Bourven

     

    J’étais là, une barre au crâne, comme nu, et les passants ressemblaient à des limaces géantes qui défilaient en rampant et en grognant dans la boue, survolées par des hiboux klaxonnant. 

     

    in Chroniques du Diable consolateur

     

     

  • Thierry Roquet

     

    comme les oiseaux cherchent la branche au dessus des nuages d’où ils pourront s’élancer vers la rivière poissonneuse qui coule dans le couloir du bus 191 entre deux blocs de béton et un supermarché. 

     

    in Le Cow-boy de Malakoff