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CATHY GARCIA-CANALES - Page 140

  • Atelier Collage & écriture à la Galerie Lieu Dit (Calès) - 23 juillet 2022

    Merci à toutes et tous !

     

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    M-A

     

    mystère_rose_fondre_corps_tissu_fauve_harmonie_pastel_amour

     

     

     

    L’amour est mystère. Le tissu rose pastel est en harmonie. Le corps du fauve peut fondre.

    N.

     

     

     

    Du mystère de la source d’amour, coule une harmonie de tissus fauves, de corps pastels qui se fondent dans le rose du couchant.

    J-C

     

     

     

    Pour toi la couleur rose est mystère 

    Ton corps aime se fondre dans les tissus fauves en harmonie avec l'amour pastel 

    Tu dévales les escaliers avec légèreté

    Ton corps ne pèse pas 

    Ton esprit est ailleurs

    Tes idées s'évaporent telles des bulles

    Pasc.

     

     

     

    Tout se mêle dans ce rêve… tout se fond dans une harmonie de tons. Un rêve repeint aux pastels : le rose des corps qui s’enlacent, les drapés qui les entourent comme de l’eau qui coule. Les marches descendent vers cette anse mystérieuse.

    Et l’amour, l’amour…

    S.

     

     

     

    L'escalier serpente entre les courbes

    Paysage fauve

    Une musique d'amour, harmonie du mystère, fait fondre les corps

    Le tissu se relève, la chair rose apparaît

    Une orgie de pastel en pays de cocagne.

    G.

     

     

     

    Thébaïde, la maison sur le lac. Dans cette solitude suave, elle laisse ses pensées fondre comme son corps dans un pastel de sensations toutes en harmonie. Sous le tissu léger de la robe fauve, elle laisse monter le mystère de l’amour.

    C.

     

     

     

    L’amour est un mystère.

    Les corps se fondent dans l’harmonie sous les tissus fauve, pastel ou rose.

    M-A

     

    *

     

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    AG

     

     

     

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    S.

     

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    La lumière trace des cercles lunaires. Les fruits cuisent sur le volcan, recouvert d’un voile. On va voir l’onde qui court au pied du suaire.

    N.

     

     

     

    Soirée lunaire du cercle des poètes disparus :  visages voilés, voir et entendre l’onde du matin, les fruits qui enflent, le volcan qui fume et nos visages s’éclairent.

    M-A

     

     

     

    L’onde lunaire soulève le voile. Dans le cercle, un visage ancien. Un volcan laisse voir une pâle lueur que les fruits alanguis masquent d’un suaire chagrin.

    J-C

     

     

    ton cercle est un volcan de fruits qui embaume les ondes

    ton visage lunaire se voile d'un suaire et laisse voir les 

    flétrissures d’une terre qui se craquelle

    Pasc.

     

     

    Cercles de vie, cercles du temps, le voile de la naissance et le suaire de la mort se répandent comme les fruits d’un même volcan. Chaque visage porte la marque lunaire d’une onde mystérieuse et immortelle que chacun peut sentir mais que nul ne peut voir.

    C.

     

     

     

    Dans la lumière lunaire le voile cachait à peine ses seins. Son âme était un volcan. Les corps s’entremêlaient, comme des fruits roulant dans le lit. Il pouvait à peine entrevoir, comme à travers un suaire les visages qui se fondaient l’un dans l’autre. La lune fit un cercle sur le plancher.

    S.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    J-C

     

    planète_évasion_où ?_bleu_mythe_absurde_œil_espoir_passage

     

     

     

    Sa planète, son espace, son mythe, son passage sur Terre, son évasion. Pour aller où ? Son œil bleu est absurde.

    N.

     

     

     

    Quelle évasion absurde ce passage dans le bleu de l‘espace où je change de planète pour découvrir mes mythes d’un œil nouveau.

    M-A

     

     

     

    Quel est ce mythe bleu qui te taraude l'esprit ?

    Sur quelle planète cherches-tu l'évasion ?

    Où se pose ton œil lorsque l'espace te semble absurde ?

    Quel est ce passage que tu pourrais emprunter pour déjouer les lois 

    des ondes gravitationnelles ?

    Pasc.

     

     

     

    Partir ? Où aller ? L'espace c'est trop loin et il y a déjà assez à voir sur la planète. C'est absurde ! Je viens de perdre un œil, pourtant, j'ai envie et besoin d'évasion, de mer bleue.
    C'est peut être un mythe, mais le voyage me donnera les ailes qu'il me manque pour continuer à survoler mon désespoir de ne plus voir la vie en relief !

    A.

     

     

     

    Où était-il ? Dans quel espace, quelle dimension ? Sur une autre planète. Tout ce bleu ouvrait un passage, une voie, vers une évasion promise, un œil sur l’horizon. Non non non, quelque part, en bas, ça brûlait, c’était absurde de penser s’échapper.

    Que nous disaient les mythes de tout ça ?

    S.

     

     

     

     

    Planète évasion ? c’est où ? Dans les livres, dans l’art ? Pourrons-nous encore longtemps oublier les cris et remous de la planète en destruction ? La mort a revêtu son masque et souffle son haleine de feu, de gaz, de brouillards toxiques sur le bleu de rêve des destinations touristiques. Le temps s’enroule sur lui-même, les symboles sacrés s’allument et nous rappellent que tout a déjà été raconté. Les mythes creusent un passage vers notre œil intérieur, celui qui saura percevoir l’absurde d’une époque qui pense que la solution viendra de la conquête de l’espace plutôt que de celle du cœur.

    C.

     

     

     

    La transparence de l’air, singulière planète bleue, absurde vision de l’espace, rite de passage, joue des reflets d’un mythe ancien que l’œil découvre en rêve d’évasion, mais où ?

    J-C

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    Pasc.

     

    rose_jazz_visage_intense_rebelle_courir_rite_enfant_fuite

     

     

     

    L’enfant rebelle au visage rose prend la fuite et veut courir. Il a un rite intense : c’est le jazz.

    N.

     

     

     

    Le visage rose intense, l’enfant rebelle court, c’est la fuite.

    Il a besoin de retrouver un rite.

    Il s’arrête à Souillac, découvre le  jazz.

    M-A

     

     

     

    L’intense tempo d’un jazz rose lance les enfants dans une course, une fuite, délaissant les visages rebelles et les rites établis pour plonger dans une nuit de folie.

    J-C

     

     

     

    Une femme intense, rebelle, qui court sa vie ? Elle veut échapper à qui, à quoi ? Elle fuit ? Son visage exprime la liberté du jazz, de sa passion. Son enfant intérieur reste bien là, au fond d’elle. Sa couleur ? Le bleu, pour les cheveux. Le rose, pour les joues.

    Pour elle la fuite, la course comme un rite.

    S.

     

     

     

    La petite fille en rose, sur la pointe des pieds, roule vers le futur. Fuite intense. Les masques inquiétants ont fait peur à l'enfant et le jazz à ses trousses lui rappelle le rite. Il te faut désormais courir et dans ta course rebelle tu retrouveras ton visage.

    G.

     

     

     

    L’enfant rebelle a brisé l’étreinte du désert, au couchant s’est mise à courir. Sur son visage le rose intense du désir, dans sa tête le rythme saccadé d’un jazz de liberté. La fuite comme un rite, incessamment renouvelé.

    C.

     

     

     

     

    rose et rebelle

    ton visage  est intense

    tu cours, tu cours 

    courir te va bien

    tu échappes à la mort, aux rites, aux chaînes, aux menottes, à la prison

    tu  te fous des reflets de la passion-mensonge

    tu es une enfant aux étreintes brisées 

    dont la fuite s’accompagne d'un rythme de jazz 

    et d’un certain génie surréaliste

    Pasc.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    N.

     

    nature_joyau_fleur_nocturne_orage_tachisme_vie_lointain_femme

     

     

     

    Une nature  nocturne masque la vie orageuse d’une femme lointaine parée de joyaux en forme de fleurs, le tachisme d’un peintre en dessine les contours aux couleurs vives.

    J-C

     

     

     

    Les joyaux de la nature offre à la femme belle vie.

    Elle aime les fleurs,les orages nocturnes.

    Ses nombreux souvenirs se déclinent dans le lointain en tachisme.

    M-A

     

     

     

     

    Le tachisme ne tache pas ta toile, il joue avec le soleil et les ombres 

    et se plaît à faire briller les joyaux nocturnes de ta vie 

    quand la nature craint et attend l'orage au lointain 

    Alors toi, femme-fleur,  tu t'ébroues.

    Pasc.

     

     

     

    Il y a encore quelques nuages dans le ciel bleu mauve, prémisse d'un orage. Certains ressemblent à des fleurs, joyau de la nature. Dans le lointain, je crois apercevoir une femme qui se baigne. Le jour baisse très vite dans ce décor presque nocturne. La femme se transforme, donnant à voir un tableau plein de vie, mais, sans contours définis, comme si le peintre voulait en faire un exemple de tachisme cher à Vincent, dont la vision du monde m'éblouit toujours autant.

    A.

     

     

     

    C’est une vie calme, simple, douce, près de la nature, dans la nature. Il faut imaginer une femme en son jardin. Des fleurs, un tapis de fleurs comme un tableau tachiste. Un orage peut-être dans le lointain, la nuit, de temps en temps, des éclairs comme des joyaux qui rappellent que le monde est là, tout près.

    S.

     

     

     

     

    Elle regarde sa vie de femme libre comme un tableau un peu lointain, tachisme de fêtes nocturnes, petites touches de fleurs et d’orages. Aujourd’hui son bonheur, elle le trouve dans une vie simple au cœur de la nature : il n’y a plus de plus précieux joyau.

    C.

     

     

     

     

    La Femme-Fleur est au tachisme. La Nature est un joyau pour elle. C’est sa vie. L’orage nocturne et lointain lui fait du bien.

    N.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

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    G.

     

    homme_reflet_croisade_vanité_croyance_cœur_rond_Bretagne_agriculture

     

     

     

    Un homme parti de sa Bretagne, tourne en rond et fait sa croisade, reflets de ses croyances et de sa vanité. L’agriculture lui a fait le cœur bon.

    N.

     

     

     

    Sans vanité, le cœur gros, les hommes de voyage partent en croisade.

    Dans leur long voyage, ils retrouvent l’esprit de leur Bretagne et l’agriculture dans le reflet des eaux limpides traversées.

    M-A

     

     

     

    Embarqué en Bretagne, l’homme de cœur épris d’agriculture, vogue vers son destin, parfois tourne en rond, laissant les croyances, les croisades, les vanités derrière lui dans le sillage du passé, dans le reflet de ses pensées.

    J-C

     

     

     

    Pourquoi pars-tu en croisade ?

    n'est-ce pas vanité que tous ces reflets qui t'encombrent

    toutes ces croyances dont l'homme se pare  

    qu'il travaille l'agriculture en Bretagne ou soit mécanicien  

    il ne cesse de prêcher comme saint François d'Assise 

    il écoute les oiseaux 

    Son cœur est rond, doux et chaud comme une tomate sanglante

    Tu as raison de mettre les voiles

    Pasc.

     

     

    En voyant son reflet dans un miroir, un homme réalise qu'il a le cœur brisé, son amoureuse vient de mourir. Il doit partir en croisade contre sa mélancolie. Il pourrait faire une retraite chez les moines, mais sa croyance en Dieu a été mise à rude épreuve.
    Par vanité, il part faire le tour du monde. De voiliers en bateaux, il ne fera pas des ronds dans l'eau, mais retrouvera la joie de vivre et reviendra dans sa chère Bretagne.

    A.

     

     

     

    Il est où cet homme nu, hein, il est où ? Barré ! Parti ! En croisade vers la Bretagne, son vert intense, ses artichauts. Pas ses tomates, ah non, ça non, pas de tomates en Bretagne ! Mais ses choux-fleurs bien ronds, pommelés, son agriculture intensive… 

    Lui il se prend pour un saint avec ses croyances, mais aussi sa vanité. Il regarde son reflet, il s’aime bien l’homme nu, il y croit du fond du cœur, dur comme fer.

    S.

     

     

     

     

    Cet homme qui cherche à s’évader ne pourra cependant échapper au reflet de sa vanité. Il a beau courir, sauter, l’œil de la mort ne le perd pas de vue, car loin des yeux peut-être mais pas si loin du corps. La sagesse comme la lune veille cependant. Maîtresse des marées et de l’agriculture, elle l’envoie comme un chapeau rond méditer en Bretagne, sur ses croyances éculées. Quand son cœur d’artichaut sera rouge et mûr comme une tomate, alors son âme pourra prendre la mer.

    C.

     

     

     

    Homme

    Victime de tes croyances

    Tu pars en croisade !

    Mais va plutôt visiter la Bretagne

    Savourer les cœurs d’artichaut de ton agriculture intime

    Et le soir, la lune

    Ronde

    Te renverra le reflet

    De ta vanité...

    G.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

     

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    A-G

     

    morceau_mosaïque_maison_rencontre_boire_relier_toit_passage_transition

     

     

     

    Des morceaux de mosaïque trainent dans la maison. Sur son passage, un homme en transition va boire et rencontre un oiseau sur le toit pour se relier au ciel.

    N.

     

     

     

    De passage ou de transition, quelle belle rencontre si tu t’arrête dans cette  maison.

    Sous ce toit on peut toujours boire un coup , se relier à l’essentiel, recoller les morceaux et faire des mosaïques.

    M-A

     

     

     

    Dans une maison suspendue, sous les toits en mosaïque, l’enfant boit en rêvant de rencontre. Il tente de relier les morceaux de son histoire, de franchir les ponts de gouffres insondables, de transitions improbables, de passages secrets.

    J-C

     

     

     

    tout part en morceaux, en tesselles cassées, 

    en pierres, en mosaïques brisées 

    en architecture péruvienne aux maisons et aux toits en ruines 

    la rencontre tu la feras sur ce pont qui relie le passé au présent

     Mais tu ne le sais pas encore

     tu ne veux pas le savoir

     tu refuses de croire que chez toi tout est passage

     tout est transition

     tu voudrais un espace-temps plus stable

    P.

     

     

    C’est une maison ouverte où on vient boire un coup et manger un morceau. La maison des rencontres, la maison qui relie tous ces gens qui viennent, attirés par elle, l’âme de cette maison. Une mosaïque de personnes qui viennent chercher ce toit chaleureux, offert. Elle, elle cherche un passage à travers eux, une transition.

    S.

     

     

     

    Passage...transition...

    Je traverse le pont. Au loin la maison, le village perché sur le toit des collines. La rencontre se fera sur ce morceau de terre où nous assemblerons les morceaux de mosaïques. Puis je redescendrai pour boire ce qu'il me reste à vivre.

    G.

     

     

     

    Sa maison est un lieu de rencontres, un morceau de bonheur. Sous son toit, une mosaïque humaine se retrouve pour bâtir un nouveau monde, imaginer un passage, un nouveau soma à boire pour se relier les uns aux autres et entamer une véritable transition.

    C.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    A.

     

    feu_robe_secret_femme-objet_cache-sexe_peur_vert_question_soumission

     

     

    La Femme-objet secret a une belle robe. Son sexe de feu fait peur. Il est dans un cadre vert. La question, c’est la soumission.

    N.

     

     

     

    Dans sa robe de feu, elle est verte de peur, elle garde ses secrets;

    Elle se pose des questions mais sont cache sexe ne la protège pas de sa sous mission.

    M-A

     

     

     

    Mots tranchants, rêves secrets de soumission, autant de questions, cache-sexe de femme-objet, vert de peur sous le feu des projecteurs d’une robe en fleurs.

    J-C

     

     

     

    le feu va embraser ta robe de femme-objet 

    d'où ton regard qui transpire la peur

    ta soumission te pèse 

    Un cache-sexe est l'ironie suprême 

    coquillage de Vénus prise au piège 

    Reste ce vert qui n'est pas un alexandrin 

    mais qui se décline sous forme de question 

    Pasc.

     

     

     

    Bon là c’était vraiment le cauchemar. Mieux valait se réveiller d’un coup, repousser la question du pourquoi, du comment, du secret. Cette peur soudain en convoquant ces images de feu, cette femme (cet homme ?) et sa robe de mariée qui cachait son regard et son sexe.

    Pas envie de cette soumission.

    Allez réveillons-nous oui, mettons-nous au vert !

    S.

     

     

     

    J'ai sur le bout de la langue la question du secret. Ta robe cache-sexe ne dissimule pas ta peur. Quand le feu passera au vert, femme-objet, tu te libèreras de ta soumission.

    G.

     

     

     

    Sous sa robe, brûle un feu secret, la colère comme un cache-sexe mêlée du vert acide de la peur. Comment est-ce possible qu’il soit encore question de soumission, de femme-objet ? Hommes, qui persistez à bâtir nos cages, que votre propre langue soit le rasoir qui castre vos prétentions assassines.

    C.

     

     

    Derrière sa burqa, elle rêve de baignade à poil et de coquillage comme cache-sexe pour préserver le secret de son désir. Elle ne sera jamais la femme-objet qu'elle regarde sur l'écran de sa TV grand écran.
    Elle sent un feu qui brûle en elle, mais il est hors de question, malgré la peur, qu'elle accepte la soumission que lui impose son mari qui n'utilise jamais de lame de rasoir.

    A.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    C.

     

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    Dans la fontaine baroque de jouvence, un bateau statuaire vogue au pied de la cascade pleine d’écume. La lionne n’est que volupté.

    N.

     

     

    La fontaine de jouvence baroque écume et rafraîchit l’air estival.

    Quelle belle cascade.

    Une réunion statuaire plaide la pénurie de l’eau dans ce bateau, pendant que la lionne crache avec volupté.

    M-A

     

     

     

    Embarqué sur un bateau, de cascade en fontaine, une lionne baroque rêve de volupté, bercée par le rythme lent de la traversée, légèrement rafraîchie par l’écume des vagues, en partance pour la statuaire de jouvence.

    J-C

     

     

    ta statuaire baroque est cascade

    on se prélasse dans ta fontaine de jouvence 

    tu es une lionne

    ton rugissement se perd en écume et en volupté

    tu as choisi ce bateau pour dégringoler 

    les fleuves impassibles

    Pasc.

     

     

     

    Dans ce jardin baroque et sa statuaire étrange, les souvenirs affluaient. Cette fontaine ramenait à sa mémoire la volupté d’un plongeon au bas d’une certaine cascade. La lionne couchée là dans le marbre, près de cette fontaine (de jouvence ?) ramenait ce lointain souvenir d’un bateau qui l’emmenait loin, où de vraies lionnes l’attendaient.

    S.

     

     

    Nous nous baignerons dans la fontaine de jouvence.

    La lionne fait le guet derrière la cascade aux écumes rugissantes, mais la mort allongée au pied du statuaire baroque, nous invite au voyage dans son bateau de volupté.

    G.

     

     

    De cascades baroques en fontaine de jouvence, la lionne embarque bien des marins dans son bateau de l’amour. Bateau funambule sur la fine marge d’écume entre rêve et chute mais toujours il s’en retourne au large. Tant de vies brisées sur l’écueil des solitudes, statuaire où petite et grande mort se mêlent en une seule volupté. la flamme pourtant ne meurt jamais.

    C.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

    ***

     

    et en prime un autre collage réalisé le même jour par la prolifique Pasc. !

     

     

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  • Sidney Hall - Uranias Mirror - Draco and Ursa Minor - 1825

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    Juste refaire une vie, ne pas m’enfermer, ne plus m’enfermer et il fallait que je fasse pour de bon, pour enfin comprendre que j’ai déjà trop dormi. Retour sur soi, sur le travail que j’ai laissé en cours, attirer à nouveau la chance, la vraie, la seule, l’étoile malicieuse. Ceci n’est que le chemin, ceci n’est que le chemin, je suis le mouvement, je suis la marche. J’avance, pas à pas, ne pas dormir, ne pas craindre, ne pas laisser prise à l’abus de pouvoir, ne pas être bourreau, ni victime, ni chat, ni souris mais dragon ! 

    (...)

    Je serai le dragon qui obéit à la plume tenue par un enfant, intérieurement et extérieurement.

     

    in Journal 2001

     

     

  • Toshiyuki Enoki

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    POÈME D’ARGILE

     

    Carcasses

    Os de lune

     

    Serpent venimeux

    Signe crécelle

    Mystique dieu

    Des herbes folles

     

    Soleil ouragan

    Œil du dragon

    Poison ardent

    Sous le limon

     

    Fleuve impie

    Peuple sans âge

    Sources taries

    Terre mirage

     

    Carcasses

    Os de lune

     

    Sans une ride

    La nuit s’ancre

    Au port aride

     

    in Ailleurs simple

     

     

  • Viviane Fontaine - Kimono de papier - 2014

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    Certains peuples nomades d’Asie centrale considéraient toutefois le soleil comme un principe féminin (la Mère soleil), c’est aussi le cas des Japonais pour qui le Soleil est le kami Amaterasu, la grande déesse, sœur de Tsukuyomi, le kami de la Lune. Chez les Chinois, c’est Xihe, la déesse du Soleil. Même dans la langue allemande, le Soleil est féminin selon son article (die Sonne). Dans la mythologie nordique, les enfants de Mundilfari et Glaur sont Sol (déesse du Soleil) et Máni (dieu de la Lune). Umai l’utérus ou la matrice en mongol s'appelle également Ymai or Mai et porte 60 tresses en or qui représentent les rayons du soleil.

     

    L’humanité cultivatrice, sédentaire, patriarcale remplaça le nomadisme matriarcal. Le symbolisme du soleil a également subi cette mutation, quelques 2800 ans avant J.C.

     

    in Universelle

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture au Festiv'arts à la ferme - 11 juillet 2022

    Manquent le collage et les textes de E.

     

     

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    L.

     

    Géographie_ailleurs_monument_voyage_pierre_visage

     

     

    Sur ces petites images il y a des lettres, des mots et des photos. De falaises et du monde. Cela peut ramener en enfances. C’est naturel et sauvage. C’est un saut dans un autre monde. 

    C.

     

    *

     

    Un voyage vers l’ailleurs où les visages se transforment au gré des monuments et de la pierre ocre, blanche ou chocolat.

    S.

     

    *

     

    Géographie ,

    Monument de Pierre,

    Un visage d’ailleurs

    Part en voyage …

    P.

     

     

    *

     

    Voyages… Géographie de l’ailleurs, monuments, visages et à chaque pas, apporter sa pierre. Vouloir consolider un monde qui part à la dérive.

    Cat.

     

    *

     

    Son visage est une géographie de l'ailleurs. Un monument vu ici, une pierre qui voyage là et fond dans les eaux aux reflets de ses yeux.

    L.

     

     

     

     

     

    Ecriture001.jpg

     

    P.

     

    Regards_Afghane_femmes_féminité_foule_geste

     

     

     

    À travers le regard, perce la présence de la femme, singulière dans la foule. La féminité se lit dans un geste, une origine afghane, un symbole ou un corps.

    S.

    *

     

    Sur ce dessin, les regards sont intenses. Des femmes habitent en afghanes. On voit beaucoup de féminité. Il y a une foule. On voit les émotions des gens grâce à leurs gestes.

    C.

     

    *

    Son regard afghan lui attire des femmes.
    Son jardin secret pour un geste qui changera sa route.
    Sa féminité défoule la foule.

    L.

     

     

    *

     

    L’élégance, la performance… Qu’en disent les Afghanes dont le regard transperce la grille de tissu épais ? Quels gestes osent-elles dans la foule, gestes discrets qui disent la féminité et le savoir qui leur est interdit d’afficher ? Elles aspirent à être libres.

    Devoir d’élégance, de performance, libres… les autres femmes le sont-elles vraiment ?

    Cat.

     

    *

     

    Le regard est un geste,

    Afghane est la femme,

    La foule aujourd’hui

    S’écrit au féminin ...

    P.

     

     

     

     

     

    atelier collage Sophie-page-002.jpg

    S.

     

    Lunette_mouvement_souffle_original_ivresse_cadre

     

     

     

    Dans ces œuvres il y a beaucoup de mouvements. Cela respecte le cadre. Comme toute les autres œuvres, il y a des mots et des phrases : comme ivresse, par exemple. Il y a des œuvres mais aussi des photos, comme un monsieur à lunettes. Souvent quand on est sur une falaise on souffle, comme sur le dessin. C’est très original comme collage.  

    C.

     

    *

     

    La roue dans un souffle tourne d'un mouvement original.
    Quelle ivresse et quel tourbillon de lunettes.
    Les mots sortent du cadre.

    L.

     

     

    *

     

    Ivresse du mouvement,

    Sans lunettes, ni cadre,

    L’original du souffle …

    P.

     

    *

     

    Changer de lunettes, prendre de la hauteur, sentir le souffle de l’ivresse et se laisser emporter par l’alchimie du mouvement. Être original, n’est-ce pas simplement partir à la rencontre d’une certaine douceur de vivre ?

    Cat.

     

    *

     

    Au détour du cadre, apparaît le mouvement. Pas besoin de lunettes, le souffle suffit pour joindre à l’ivresse, une touche originale et vibrante.

    S.

     

     

     

     

     

     

     

    atelier collage Coline-001.jpg

    Co.

     

    Saut_sauvage_falaise_monde_enfance_naturel

     

     

     

    Je saute d'un monde sauvage vers une eau transparente que reflète la falaise ou est-ce le naturel dans son contraire et qui remonte vers l'enfance ?

    L.

     

    *

     

    Voilà un saut dans le monde sauvage fait de falaises, de jet naturel et de visions de l’enfance comme un conte.

    S.

     

    *

     

    Sauter les yeux fermés

    Comme de la falaise naturelle et sauvage

    Du monde de l’enfance.

    P.

     

     

    *

     

    Grand saut sauvage depuis la falaise de l’enfance et plonger dans la fontaine du monde, quoi de plus naturel ?

    Cat.

     

    *

     

    Sur ces petites images il y a des lettres, des mots et des photos. De falaises et du monde. Cela peut ramener en enfance. C’est naturel et sauvage. C’est un saut dans un autre monde. 

    C.

     

     

     

    (collage manquant)

    E.

     

    Poisson_puzzle_foule_cœur_flash_assemblage

     

     

     

     

    Certains pense que ce dessin est un puzzle ou même un assemblage. Quand on regarde ce dessin, certaines personnes ont un flash (quand il le voit). Il y a aussi beaucoup de couleurs. On pourrait penser que ça ressemble à une foule ; Il y a aussi une petite image avec des dessins marins : avec un poisson, une encre ou encore une boussole. 

    C.

     

    *

     

    Dans un flash, surgit un assemblage de couleurs, une foule marine de poissons, un puzzle de nuances rayées mêlant cap et ancre.

    S.

     

    *

     

    "Le bleu du Blues" se dit le poisson dans un flash de lucidité aquatique. Une vague bleu rouge s'assemble en couleur océane.
    Une foule d'objet ancrés et déboussolés. Un puzzle monumental, quoi !

    L.

     

    *

     

    Dans un flash de couleurs

    Une foule de poissons

    Échappe à l’assemblage

    D’un puzzle fracassé.

    P.

     

     

    *

     

    Assemblage flash tricolore : se faire poisson dans la couleur bleu, se perdre dans la foule de lignes entrelacées, sentir battre le rouge du cœur, trouver son ancre pour ne pas perdre la boussole dans les blancs de l’étrange puzzle de la vie.

    Ca

     

     

     

    J'attends.jpg

     

    Cat.

     

    Coloré_histoire_crépuscule_rayonnement_attente_folie

     

     

     

    Cette œuvre est colorée. Chaque collage raconte une histoire. Il y a un crépuscule. Cela donne un grain de folie. Il y a aussi écrit des émotions ou des actions, l’attente, le bonheur… Cette image donne du rayonnement. 

    C.

     

    *

     

    L’attente d’un crépuscule permet des histoires colorées qui mèneront soit vers la folie, soit vers le rayonnement promis.

    S.

     

     

    *

     

    Dans la folie colorée

    D’un dernier rayonnement,

    Le crépuscule suspendu

    Dans l’attente de son histoire.

    P.

     

    *

     

    La folie rayonne
    L'attente se colore
    Une histoire au crépuscule

    et cela devient un haiku

    Rayonne la folie
    Histoire au crépuscule
    Attente colorée

     

    L.

     

    *

     

    Au crépuscule de l’Histoire, un rayonnement coloré redonne vie aux dinosaures de nos inconscients. Dans l’attente perpétuelle du bonheur, chacun rassemble ses munitions de folie.

    Ca.

     

     

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 28 avril 2022

    Un oubli, l'atelier du 28 avril dernier n'avait pas été mis en ligne et ça aurait été dommage de ne pas le faire ! Voyez plutôt !

     

     

    Collage avril 2022 josiane.jpg

    viande_trompette_parole

     

     

    Bariolé comme la vie rêvée, rouge comme mon sang, mon corps de viande écartelé. Tu joues trop fort de la trompette, j'ai beau mettre les mains sur les oreilles, je t'entends. Tu prends, imposes ta force, piétines les lendemains. Regarde-moi, ne serait-ce qu’une fois ! J'ai mal à l'âme, mon ventre éclaté crie en silence. Je l’écris, tu n'auras plus la parole.

     

    O.

     

     

     

    Paroles, paroles, les mots d’amour se trompettent à tue-tête mais sur le marché des rencontres, il est surtout question de viande. Tu me manges, je te mange, ils se mangent, nous nous mangeons, orifices et dévoration. Nous avons beau y mettre de la couleur, tout se baudruche, se silicone dernier cri et les corps sans âme restent sur leur faim. Tout devient factice, pleins feux sur les artifices, l’amour est mort tranché en deux comme un porc. La beauté se retire comme une fleur se fane et s’endort, seule.

     

    C.

     

     
    Le corps parle, il doute, il tressaille et s’impose. Alanguie elle cherche la paix, la douceur, la vie. Pourtant un cri de trompette s’impose, sonne clair, malheureusement il n’y a pas de paroles,
    l’animal malgré tout se défend, mais il ne reste que du rouge sanguinolent, dans une lumière d’été.
    J.
     
     
     

    collage du 28 avril 2022 odile.jpg

     

    fort_élancé_oracle

     

     

    Le corbeau annonce l’arrivée de la fureur, et l’ange purificateur doute de la vie. Pourtant les signes de la main élancés vers le ciel, annoncent une deuxième chance, l’oracle le confirme. Les animaux restent forts, ils pourraient rester seuls sur cette terre … mais ce ne sera pas. 
    J.
     
     
     
     

    « Imagine all the people », chantait fort Lennon à Tintin terrifié par l’oracle du Grand Kangourou.  

    Imagine rien du tout, siffle le merle, c’est le jardin ou le tombeau, un point c’est tout. Toutes ces prières, ces chansonnettes, ces mains tendues vers le ciel font grincer des dents l’esprit du Grand Foufou ! L’alliance de l’ange et du kangourou est un signe de la fin des temps, vous voilà prévenu », siffle encore le merle avant de s’élancer vers un ciel couleur de terre.

    « John, attention, chuchote Tintin, il n’est plus temps d’imaginer, il faut se réveiller et déguerpir au plus vite ! Le jardin ou le tombeau, le jardin ou le tombeau… Réveille-toi John ! ». Et Jean-Michel se réveille : merde, panne de réveil et la tête engluée dans un rêve complètement foufou, merde, merde ! Il va louper son avion pour Sydney !!

    C.

     

     

     

    Terre sauvage, tu étais mon jardin d’ Eden, les kangourous y dansaient sans vouloir en comprendre la fin. Le monde semblait fort et éternel. Tout fusait vers demain, ma plume élancée et mes rêves d'enfant étoffés d'aventures, de lectures et de chansons. Les vents d’été. L’ oiseau noir est venu se poser, il a rendu l’oracle de La Pythie, le tombeau ouvert. Peu importe la trace et l'avenir que tu portais dans tes entrailles, l'heure n'est plus aux masques ni aux représentations. Le tombeau est dans le jardin.

    O.

     

     

     

    Catharsis.jpg

     

    ange_rubis_catharsis

     

     

     

     

    Les visages gris n’ont pas d’yeux, aujourd’hui l’ange ne viendra pas, le résultat de sa catharsis n’est pas à la hauteur de nos attentes. Néanmoins, haut dans le ciel noir étoilé, nous voyons des rubis qui transparaissent, et voici que le grand Ibis est revenu.

    J.

     

     

     

     

    Un enfant aux multiples visages que les bons et mauvais jours ont façonné, exhorte la cigogne au renouveau. Les enfants sont déposés par ces grands oiseaux, c'est bien connu. Ils ont tous pouvoirs sur la naissance et la fertilité. 

    Auprès de l'échassier légendaire, veille le dragon millénaire, gardien de l'équilibre de la terre. Maillon de la catharsis qu’annoncent les dieux et des anges, le Phoenix d’airain invite les divinités à déployer leurs ailes d'or ; éclats de pierres et de rubis. Il faut délivrer l’enfant de ses ombres et l’ouvrir à demain. Le tunnel à franchir s'annonce lumineux. Au-delà, l'homme sans tête usera de ses pouvoirs magiques s’il faut ouvrir d'autres portes. Les cieux, en osmose avec les énergies révélées, accompagnent les voies constellées du cœur.

    O.

     

     

     

    Voici venue l’heure de la catharsis. Il nous faut émerger de la confusion grise et amère des émotions négatives et renaître tel un phénix à la pleine et puissante conscience d’être. Printemps de l’âme nouvelle-née, rayonnement de l’être, il est temps de chevaucher le dragon vers le cosmos initiatique afin que l’ange antique puisse trancher le mental d’une aile et attiser le rubis du cœur de l’autre. C’est un cap à passer encore pour libérer tous ces trésors enfouis au plus profond de nous.

    C.

     

     

     

  • Fan Ho

    Fan Ho Beautiful river de .jpg

     

    Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.

     

    in Le poulpe et la pulpe