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CATHY GARCIA-CANALES - Page 536

  • Le jour où Beatriz Yagoda s’assit dans un arbre d’Idra Novey

     

    traduit de l’anglais (États-Unis) par Caroline Bouet

    Les Escales, octobre 2017

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    272 pages, 20,90 €.

     

    Que l’auteur soit américaine et traductrice du Portugais, spécialiste de l’œuvre d’une romancière brésilienne, n’a sans doute pas rien à voir avec cette histoire de traductrice américaine qui vole au secours de son auteur brésilienne, Beatriz Yagoda, soudainement disparue.

     

    Idra Novey nous fait entrer dans la peau de cette traductrice qui elle-même, au bout de toutes ces années à traduire sa romancière carioca, ne sait plus trop dans quelle peau elle vit. Rajoutons à cela les enfants de la romancière, un peu égarés eux aussi dans son sillage de mystère, dont le très beau Marcus qui a les mêmes yeux vert électrique que sa mère.

     

    Laissant derrière elle chats, pavillon, future belle-mère et futur mari adepte de la course chronométrée, Emma prend le premier avion pour le Brésil où elle s’est déjà rendu de nombreuses fois dans le cadre de son travail. Sitôt débarquée, la traductrice montre tous les symptômes de cette douce maladie, que connaissent bien tous les amoureux du Brésil, ce virus brasiliensis dont on ne peut plus jamais se défaire.

     

    « Quand elle émergea enfin de l’aéroport international Galeão de Rio, Emma absorba le relent familier d’aisselles, de pots d’échappement et de goyaves qui l’assaillit lorsqu’elle sortit (…) et que l’air extérieur s’abattit sur elle. Elle sentit tout de suite sa robe adhérer à ses bras et au bas de son dos. Après autant d’hiver, cette chaleur poisseuse, ces remontées d’odeurs étaient merveilleuses. Arriver à Rio, c’était se souvenir qu’on avait un corps et qu’on l’emmenait partout avec soi. »

     

    L’intrigue pourtant est plutôt glauque comme peuvent l’être les dessous de Rio et Emma à peine sortie de l’aéroport est mise au fait. On découvre alors que la romancière dont la popularité était en chute libre, se serait beaucoup endettée en jouant au poker en ligne et un usurier crapuleux et brutal est bien décidé à récupérer sa mise. Si le ton reste léger, un mélange d’humour un peu british et de poésie, arrosés de caïpirinha, le criminel lui est bien réel, ce qui créé une sorte de contraste typiquement brésilien. Emma, les enfants de Beatriz, un ancien éditeur, tous se trouvent pris entre la toile tissée bien malgré elle par les mots de la romancière et la brute réalité de la violence carioca.

     

    Malgré cette violence, Emma succombe pourtant à l’attraction irrésistible qu’exerce depuis toujours son auteur sur elle, et l’on comprend peu à peu qu’il s’agissait bien plus qu’un travail de traduction. Emma à travers les mots d’une autre, cherche sans doute une autre vie que la sienne à Pittsburg, une vie confortable et ennuyeuse, avec un mariage en vue qui finirait de clôturer ses horizons. Sitôt débarquée à Rio, outre le virus brasiliensis, nait aussi un désir très réciproque entre elle et Marcus, alors qu’ils tentent de retrouver la romancière et mère disparue.

     

    La traductrice pense être utile pour la retrouver, comme si la solution se trouvait non pas à l’extérieur mais au sein même de ses livres. Le jour où Beatriz Yagoda s’assit dans un arbre est à la fois une sorte de polar sans policier et un hommage à la grandeur de la littérature qui transcende le délabrement et le tragique de la vie réelle. Ainsi Beatriz Yagoda avait disparu comme si elle devenait elle-même un personnage de ses romans.

     

    (…) ses gestes paraissaient historiques. C’était comme regarder un léopard vieillissant se déplacer furtivement à travers la forêt. Tous avaient été fascinés et avaient essayé d’imaginer comment, un jour, elle avait dû chasser sans que cela ne lui coûte le moindre effort. »

     

    Il y a quelque chose de l’ordre de la peinture dans l’écriture d’Idra Novey, qui donne à son roman une atmosphère légèrement envoutante, un curieux tissage de sensations et on se laisse volontiers absorber entre le loufoque, la douceur et la violence. L’intensité de ce virus brasiliensis dont on ne peut se défaire.

     

     

    Cathy Garcia

     

     

    Idra Novey.jpgIdra Novey est romancière, traductrice et poétesse. Traductrice du portugais, elle est spécialiste de l’œuvre de l'écrivain brésilien Clarice Lispector (1920-1977). "Le Jour où Beatriz Yagoda s'assit dans un arbre" (Ways to Disappear, 2016), son premier roman, a gagné le Sami Rohr Prize for Jewish Literature 2017 et a été finaliste pour le Los Angeles Times Book Prize for First Fiction. Son roman, ainsi que ses poèmes, sont traduits dans une dizaine de langues. Elle a enseigné à l'Université de Princeton, l'Université Columbia, l'Université de New York, l'Université Fordham.

     

     

     

     

  • Miguel Espejo


    Heure après heure, dans des bars turbulents et devant des verres assoiffés,
    j’ai passé mon temps à ébaucher des livres
    qui se sont dirigés tout droit et à toute allure
    vers la poubelle cosmique.

    in Des milliers d'arbres solitaires

     

     

  • Patrick Nupert

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    Je hais ces moments où l'on perd l'amour de soi, et donc l'amour pour l'autre. Ces moments où l'on se jette en pâture à tous les démons à l'affût. Une tempête ravage ma tête et ma chair, je voudrais fuir, me fuir !

    cg in Journal 1996

     

     

     

  • Linda Zacks

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    Ciel couvert. Succession de cuves sinistres, centrales thermiques ou nucléaires, paysage d’apocalypse de toute façon. Règne des pylônes aux trois paires de bras et grandes épaules carrées. Les tours sans fenêtre crachent leurs panaches de venin vers le ciel qui s'affaisse.

    cg in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

  • Mon chutney de kakis

     

     

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    Six kakis dont deux très mûrs, deux vilaines pommes ramassées par terre, deux oignons rouges, deux piments frais purple delight, coriandre & cardamome en poudre, cinq clous de girofle, un morceau de gingembre, un morceau de cannelle, deux feuilles de laurier, 75 cl de vinaigre de cidre non pasteurisé, 200 gr sucre (mélange de rapadura & mascavo, fonds de placard), une grosse cuillerée de miel, huile d'olive

    Dans une cocotte à fond épais, verser un tout petit peu d'huile d'olive puis à feu vif mettre les oignons finement émincés, rajouter les épices sauf gingembre et laurier, faire suer en remuant, puis rajouter les pommes en petits morceaux, les piments hachés, bien remuer, régler le feu pour ne pas que ça aille trop vite, mettre le sucre bien mélanger encore, puis le gingembre haché et les feuilles de laurier découpées en petits morceaux, rajouter la cuillère de miel puis le vinaigre, monter le feu, et remuer jusqu'à ébullition, baisser le feu et continuer à remuer pendant quelques temps jusqu'à ce que ça épaississe. Ensuite rajouter la chair des kakis (pas la peau !) en commençant pas les quatre moins mûrs, bien mélanger, enfin rajouter la chair des deux très murs, puis cuire à petit feu en remuant 10 à 15 mn, jusqu'à ce que le mélange ait une belle couleur et une belle consistance de chutney, il ne faut pas laisser le jus s'évaporer complètement. A mettre alors en pots, préalablement stérilisés (moi je les plonge 5 mn dans  l'eau bouillante ainsi que les couvercles, là il y avait de quoi remplir un gros pot). Mettre le couvercle et renverser le pot sur un torchon jusqu'à complet refroidissement.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • le Petit marché de Noël à l'Usine à Kroquettes à Concots (46)

     

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    Dimanche 10 décembre, L'Usine à Kroquettes ouvre ses portes et vous propose, avec l'association

    Zutzigtruck et l'Imprimerie Trace, une nouvelle édition du Petit Marché de Noël. Une belle sélection d’artisans et créateurs locaux où vous trouverez pêle-mêle : affiches, brocante, céramique, couture et friperie, cuir, livres et papeterie, jeux pour enfants et peluches, poèmes et textes, sculpture…


    Rendez-vous à L'usine à Kroquettes à Concots à partir de 10h.

    Et à 15h30 : Spectacle de Frédérique Camaret "Le Livre Voyageur" au Foyer Rural (3 à 8 ans).

    Restauration le midi - crêpes et vin chaud toute la journée

    Du côté des exposants :
    Imprimerie Trace (papeterie, affiches) / Super Loto Éditions (livres) / Odile Viale (poèmes) / Romain & Sarah (reliure & peinture) / Cathy Garcia (textes & matériossages) / Les cuirs d'Aurélia (création cuir) / Terry (sculpture) / CréaZanine (couture) / Sophie Favre / Alexia / Les p'tits Papoutes (jeux enfants) / Nini-nin zinzin (peluches) / Pan ! & Poum (affiches) / Atelier des Lisières (céramique) / Au P'tit Truc (bazar) / Elodie Huyghes (céramique) / Camille Berthelot (friperie) / Hors Cadre Impressions (affiches).