Marina Cano
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Le comble de l’orgueil, c’est de se mépriser soi-même.
Par-delà le carambolage des rails croisés, les poteaux comptaient la campagne, les fils mesuraient la fuite en sifflant. Un champ de blé gicla d’un talus. Une petite ville se bâtit au galop et puis dégringola dans la pente. Un bref tunnel goba le reste et vomit une boule de fumée et des collines bleues.
Enfin parurent des contrées semblables à celles où la guerre a passé. Des grillages, des baraques, des touffes, des tas. Un camion qui perdait sa bâche courait dans la poussière comme une volaille effarouchée.
Les premières maisons se levèrent dans les terrains vagues, comme des échelles.
Un fossé noirci, des rues, des cours, des linges, des rues, des façades, des cheminées, des rues : on arrivait.
in Le bonheur des tristes
Que c’est curieux, on résiste victorieusement aux larmes, on se « tient » très bien, aux minutes les plus dures. Et puis quelqu’un vous fait un petit signe amical derrière une vitre, on découvre, fleurie, une fleur encore fermée la veille, une lettre tombe d’un tiroir, et tout tombe.
in Lettre à Marguerite Moreno
Monde foutu par ceux-là ?
Planète foutue par ces fous ci ?
Plutôt fou-rire !
cg in Follement autre
elle dit ça
en souriant
Charline-au-chien
devant la bouche du métro
devant la bouche bée des passants
devant la viande des voisins
leur poids
leur argent
leur baie vitrée qui va bien