Yann Bourven
Ci-gît l’espoir, ils ont assassiné la poésie-vérité ! me disais-je enfiévré. Ils m’ont eu, mais qui ? Qui tire les ficelles de la résignation.
in Chroniques du Diable consolateur
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Ci-gît l’espoir, ils ont assassiné la poésie-vérité ! me disais-je enfiévré. Ils m’ont eu, mais qui ? Qui tire les ficelles de la résignation.
in Chroniques du Diable consolateur


Chercher le cercle vivifiant, la farouche saveur des marges
où les plantes palpitent dans un froissement de forêt.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)

Leur sourire ne se lit plus dans l’expression de leur visage, mais dans leurs orbites vides, parce que leur visage n’ont plus d’expression.
in Le septième jour

« - Cette Vraie-Vie est un leurre ! Si tu restes ici je te prédis une vie bête et sans saveur ! Une vie de routine et d’asservissement, d’ennui et de surconsommation ! »
in Chroniques du Diable consolateur

et puis ça se fissure
on ne sait pas bien
on n’a plus
qu’une vapeur d’âme
un crachin
in Démolition

C’est une chieuse, je vous l’ai dit, une vraie sauvage, elle se fout d’avoir des belles fringues, des ongles vernis ou une coiffure, même d’être coiffée tout court, mais elle aime la propreté… La vraie propreté, pas celle qui s’obtient en étant fanatique de ménage, d’ailleurs de ce côté-là, on ne peut pas dire qu’elle soit une fée du logis, parfois elle frise même la carabosse… Mais elle a un besoin viscéral d’air pur, d’eau pure, de terre propre, de la propreté des pensées, la propreté de l’âme… et sur ces terrains là, difficile de la prendre en faute. Je lui dis qu’elle se prend pour un vigile au service de Mère Nature, mais elle ne voit pas ça comme ça, pour elle c’est plus profond que ça, vital, essentiel.
cg in sans titre provisoirement

Le savoir ne se distingue pas des rêves, ni le rêve de l'acte.
La poésie a mis le feu à tous les poèmes.
C'en est fini des mots et des images.
Abolie, la distance entre le nom et la chose;
nommer c'est créer, et imaginer c'est naître.

J’aime cet instant où l’écriture tente d’esquisser un sourire sur mes lèvres. Plaisir de patauger dans la boue. J’en tire de la force. Face à moi la grande vitre embuée et derrière, un ciel de novembre avec un sombre rideau qui lentement se referme, funèbre, accablant de tristesse.
cg in Calepins voyageurs et après ?

Seule avec ma poésie, mes élans, mes désirs, mes passions et mes abîmes,
seule et l’âme toujours et encore assoiffée.
cg in A la loupe


