Daemonia Nymphe - Nymphs Of The Seagod Nereus
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Avril-mai-juin 2016
Avril-Mai-Juin 2016
Exister est un écartèlement permanent. Entre spleen et idéal pensait Baudelaire, mais savoir vivre c’est savoir accepter sans se résigner, savoir lâcher-prise sans lâcher la main de l’autre. Renoncer au bonheur mirage, ces innombrables projections du système sur l’écran de nos désirs jusqu’au viol même de notre intégrité. Achète, consomme, travaille encore pour acheter, consommer sans poser de question et tu seras heureux. Pas encore aujourd’hui, mais demain, oui c’est certain. C’est prouvé par la science. Demain sera le grand jour, demain tu seras riche, le héros de ta vie, admiré, adulé, envié, car tu le mérites. Avec ce qu’il faut de peur pour avoir besoin de se protéger derrière des remparts d’achats sécurisants.
Il y a les belles choses, les savoureuses et ce ne sont pas des choses, mais des êtres et des sentiments, des émotions, des sensations, des échanges, des partages, des solitudes aussi, pleines et débordantes de vie.
Il y a les peurs oui, innombrables, envahissantes, les mauvais pressentiments, les ennuis à répétition, les injustices, les coups du sort qui s’acharne et tout ce qu’il faudrait comprendre pour transformer, se transformer soi sans savoir s’il faut avancer ou reculer, s’il faut ci, s’il faut ça…. La mécanique enrayée du mental. L’envie de dormir.
L’argent reste le problème omniprésent, omnipotent, un piège infâme, le plus toxique des mirages, la plus cruelle des machettes. Cette peur de manquer, de chuter encore plus bas, cette tache sur soi qui s’agrandit et nous définit plus que n’importe quoi d’autre : pauvre. C’est immonde d’être défini par cette tache, tout le monde le sait, mais rien ne change, une seule chose compte : en avoir ou ne pas en avoir. Dans une société aussi férocement individualiste que la nôtre, ce qui fait lien c’est « en avoir », ce qui ouvre toutes les portes, aussi vaines soient-elles, c’est « en avoir beaucoup ».
Une seule planète, plusieurs mondes qui ne se côtoient pas. L’un d’eux est en train de dévorer tous les autres.
Cg, extrait de ©Ourse (bi)polaire
Je suis pauvre et nu, mais je suis le chef de la nation. Nous ne voulons pas de richesse mais nous tenons à instruire correctement nos enfants. Les richesses ne nous serviraient à rien. Nous ne pourrions pas les emporter avec nous dans l’autre monde. Nous ne voulons pas de richesses. Nous voulons la paix et l’amour.
Red Cloud Chef Sioux Oglala
Nouveaux Délits - Avril 2016 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable de tout : Cathy Garcia Illustrateur : Henri Cachau
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
Chou rouge, pommes de terre déjà cuites, mascarpone, moutarde, huile d'olive, vinaigre de cidre, omégasio, tiges vertes d'oignons frais, feuilles et fleurs de pissenlits, pâquerettes, violettes, quelques tête de lamier pourpre en fleurs, deux trois feuilles de pimprenelle, une fleur de calendula...
Dans un saladier mélanger deux trois cuillères à soupe de mascarpone, avec une cuillère de moutarde, huile d'olive, un peu de vinaigre et de l'omégasio, rajouter les tiges d'oignons frais, mélanger encore, puis les pommes de terres en morceaux, du chou rouge émincé, les feuilles et les pétales des fleurs de pissenlit et de la fleur de calendula, les violettes et pâquerettes, le lamier et la pimprenelle découpés, bien mélanger.
Dégustez des yeux d'abord, souriez et puis régalez-vous !
A l’abri du vent
Sur les sablières
Des moineaux couvant
Religieusement
in Fi d’ailes (Pages insulaires 26)
Jetez-y les os des vieux
Qui ont des trous
Jetez-y les os transparents des enfants,
Jetez-les vers le berceau des chants
Au fond de la mer, où ils sont nés
Pour tenter de bloquer les vagues
Qui ne cessent de s’agiter.
traduit par Michèle Duclos depuis la version anglaise
In Traversée n°68, mai 2013
J’aime les mots qui rabotent la peau.
in Souffles
Et puis j’ai besoin qu’on me touche pour me prouver que j’existe,
ça me rassure, ça me recentre, me resserre…
cg in Journal 1995
La page que l’on croit superficielle et mate
Se révêle à un espace ébloui de comètes
Un ciel profond blanchi de traversées démentes
Météores, signaux de lumineuse émeute