Kansuke Yamamoto - Nude,1958
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j’aligne les mots les signes
les hameçons
Qui ne pêchent rien
j’aligne
in Démolition
Je ne suis nulle part
Excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place où la foudre a frappé trop souvent
Un cœur où chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement.
in La Liberté des mers
Je prends tout, j'accepte les souffrances à venir, c'est le prix des grands bonheurs !
cg in Journal 1996
La vie est un jeu, un jeu sacré.
cg in Journal 1995
C’est un soir un autre
le cri comme de l’or
des ruelles à flaques
le ciel feuillu pierraille
l’étoile buissonnière
les vaisseaux vagues blancs
le vent inévitable
il pioche aveugle il pioche
il défouit défouit
il ricoche écorche
fouette fou les lampes
il grouille aux lessives
le vent c’est
du vent
un chien mâchonne
soudain la lumière s’enflamme aux placards
vers la mer furieusement sobre
vieille boutique herseuse
berceuse cambuse
un vierge athlète a pissé bleu
sur le roc à gaillet
les noirs cressons
le dernier corbeau grince
il a plu sur les bêches
et la lande où j’étais
assez couru assez
où la douceur le gîte
où l’hivernage
l’innocence désormais ?
(21 octobre 1995)
in Noir sur blanc
Je passe d’une humeur à l’autre avec une rapidité déconcertante. Je regarde mes plantes, le linge qui sèche, les ombres sur le gravier. Un beau papillon noir et blanc avec des taches orangées s’est posé sur une branche du prunier. Un autre plus petit, tout blanc, divague dans les airs. Les pigeons grommellent. Quelques fleurs, fraîchement écloses, se détachent sur la jungle verte du petit jardin. Des tomates cerises y ont fait leur apparition comme l’an dernier et l’an dernier me ramène à cette amertume, cette ombre qui me colle et m’ôte le goût de tout.
cg in Journal 1999
Ce visage qui vous sourit tristement mais avec douceur et tendresse de l'autre côté de la réalité. Là où l'amitié et l'amour existent pour de vrai. Avec des mots qui, quand on les prononce, ont ce pouvoir magique comme les fées, de faire exister ce dont on parle: le bal, la danse, et les habits de fête pour tous ceux qui veulent qu'on les laisse libres. Sans ces cache-misère que sont toutes les bonnes raisons d'être dur et sévère. Sans le silence des reproches. Sans les accusations criardes. Sans les coups qu'on inflige aux autres quand on a peur de souffrir.
in l'impossible séjour
la poésie est une idée X