Claude Caillot
Dans la nuit où couvent des rêves de dérive,
les lampadaires ont des yeux de bêtes malades.
in La solitude du poète
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Dans la nuit où couvent des rêves de dérive,
les lampadaires ont des yeux de bêtes malades.
in La solitude du poète
C’est difficile de manger la vie
Quand l’amour n’a plus de dents
Photographe irakien
Quand écrire ne suffira plus, ni sa clarté, ni son fouillis, ni les images retournées du corps à secourir. Quand j’aurai raté de peu la vie délicate dans ce coin du monde, ce trottoir doucement inquiet, les jeunes gens, le soleil de biais, la marche lente.
(…)
Quand je serai cloué pour de bon à cette ville, lavé de toute enfance, nu, cherchant dans la grande avenue commerçante un morceau de ma clavicule ou de mon sein ; criant, marmonnant, parlant…
(…)
Et que j’aurai rejoint dans le plus grand des silences cette confrérie, dans ma ville, des sans logis, sans famille, sans merveilles de l’orient en poudre et sachets, sans guenille, sans histoire. Quand je serai cette ville. Quand je sauterai de haut, et disparu, démuni du fiel, et cousin du safran ou du pin, aimé, chéri.
Quand je gisant menu…
Toutes ces rencontres, ces rendez-vous de la vie sont des flashs. On reste ébloui sans rien comprendre. Alors on fait l’amour pour donner chair à tout ça, s’ancrer à la terre.
cg in Journal 1999