Tanaka Ryohei
Le temps galope à roussir
D’un souffle d‘automne
Un balai pour l’hiver
Des mains invisibles
Gravent les écorces
Le vent peigne les ramures
cg in Parfum de causse, 2013
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Le temps galope à roussir
D’un souffle d‘automne
Un balai pour l’hiver
Des mains invisibles
Gravent les écorces
Le vent peigne les ramures
cg in Parfum de causse, 2013
Plus bas encore, dans les entrailles de terre et de pierre,
dans les sables, les schistes, les marnes, plus bas encore jusqu’au feu,
noyau ardent où mugissent les chants des genèses.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Persimmon in Snow
Thatched Roof in the Snow - 1993
Snow and crow
Tanaka Ryohei est un artiste graveur Japonais contemporain, né en 1933 dans la ville qui allait devenir Takatsuki-shi en 1943 dans la préfecture d'Osaka.
Je cognerai encore trois fois
A votre porte
La première fois pour dire que j’existe
Depuis que le pain existe
La deuxième fois pour dire que j’existe
Puisque par moi vous existez
La troisième fois ce sera pour vous dire :
Il n’est pas de granit
Que n’use le vent et la pluie
Et mon vent à moi c’est ma faim
Ma pluie à moi c’est ma soif
Prenez garde
Je ne veux plus être orphelin.
Papillon de nuit
Tiptoe
à travers la nuit
La première chose à faire pour jouer du piano,
c'est soulever le couvercle.
in Brèves de comptoir - 1996
Plus je parle et plus j'aime le silence. Plus je côtoie les autres et plus j'aime la solitude. Souvent, nous parlons trop sans en dire assez. Les gens, adorables en particulier, peuvent devenir insupportables en groupe, moi la première et pourtant le groupe porte chacun d’entre nous. Je n'ai pas d'autre ambition que d'être sincère, besoin de nudité sur tous les plans. Seul l’amour est moteur, unique, multiple, mais parfois mon cœur se frotte à des rasoirs. Si je me dis que ma place n’est pas ici, ça m’attriste. Si j’écris c’est parce que l’écriture est parfois le seul mirage où je trouve ma place.
Cg, septembre 1997
in Calepins Voyageurs et après
Le moment de la mort, qu’il soit pendant nos premiers mois ou à quatre-vingts ans passés n’est qu’une formalité car nous sommes déjà morts. Ce qui est curieux, c’est la formidable paix que me procure cette pensée là ! Un soulagement, un repos pour un temps jusqu’au prochain sursaut de terreur, ceux-là même qui nous poussent à combler nos vies de toutes les façons possibles.
Combler surtout ce que nous appelons passé et futur, afin ainsi d’oublier que nous mourrons, que nous sommes déjà morts. Oublier ce qui nous appelle pourtant : une joie cachée au cœur de l’instant présent et nulle part ailleurs.
cg in Journal 1999
Né à Brooklyn en 42, Danny Lyon grandit dans le Queens à New York. C'est là qu'il expérimente pour la première fois la photo, empruntant l'appareil de son père, médecin et photographe amateur. Juive russe par sa mère et allemand par son père, sa famille quitte l'Allemagne nazie en 34, un an après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Pour Danny, la photo est une arme. La révolution dont parle Danny Lyon, c'est celle des droits civiques. Durant l'été 62, le photographe devient membre du SNCC (prononcé SNIK), la plus grande organisation noire américaine. Pendant deux ans, il photographie le mouvement en butte aux Rednecks et à la police, documentant les marches en Alabama et dans le Mississipi. Danny croise alors les leaders de la lutte noire, Jesse Jackson, Martin Luther King ou Mohammed Ali. Motards, taulards, Indiens ou militants pour les droits civiques, ce proche de Robert Frank s'est donné pour mission de documenter cette Amérique des exclus qui a fini par porter au pouvoir un président noir : Obama. Vingt-cinq ans plus tôt, étudiant à l'Université de Chicago, Danny réalise son premier gros coup. Six ans avant qu'Hunter Thompson n'écrive Hell's Angels et sept avant Easy Rider, il invente le documentaire-photographique. Magnétophone en poche et Leica dans la main, il plonge dans le quotidien d'un gang de motards, les Outlaws de Chicago. Depuis, ses images et ses textes rassemblés dans le livre Bikeriderssorti en 68 sont devenus mythiques. Aujourd'hui, le photographe utilise des appareils digitaux et même son téléphone portable pour suivre les Indiens américains ou le mouvement "Occupy Wall Street" à New York.
Odile Viale, artiste lotoise dont on n'a pas fini d'entendre parler... Du talent dans la forme, et pas qu'un peu, mais aussi une grande exigence au niveau du fond.
Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradictions, quel prodige ? Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebut de l'univers.
Qui démêlera cet embrouillement ?
in Pensées